Après une brève introduction aux mécaniques de jeu, nous avons pu composer librement quelques decks avant d’aller affronter d’autres joueurs invités à l’évènement. Comme toujours dans Legends of Runettera, le deck building est un jeu d’enfant grâce au système de Régions et les nombreux mots-clés permettant d’identifier rapidement les synergies. On remarque assez vite que ce nouveau set s’oriente plutôt vers les fins de partie avec des stratégies qui ne se mettront en place qu’au tour 6 ou 7. C’est logique, car cette extension est baptisée Empire des Transfigurés. L’évolution des cartes et la transformation sont plus que jamais centrales, car 3 des nouveaux champions peuvent gagner un niveau supplémentaire, une première pour ce JCC. C’est donc Renekton, Nasus et Azir, appartenant à la classe des Transfigurés, qui pourront passer Niveau 3 si le site Disque Solaire voit son décompte tomber à 0.

Ce décompte est une nouvelle mécanique qui, comme son nom l’indique, fait réduire un nombre fixe à chaque tour. Une fois 0 atteint, l’effet s’active. Il existe bien évidemment de nombreuses cartes pouvant réduire ce cycle plus rapidement. Par exemple, le Disque Solaire dispose d’un décompte de 25, ce qui est terriblement long. Cependant si le joueur fait monter de niveau un Transfiguré, ce décompte est réduit de 10. Les sites disposant de décompte sont nombreux et plusieurs cartes interagissent directement avec elles. Ainsi Taliyah peut copier les site tandis que l’Inquisiteur Draklorn, un adepte 4/5 comptant 5 réduit à 0 le décompte d’une autre créature si celui-ci atteint 4 en fin de tour. Si sur le papier ces systèmes peuvent paraitre fastidieux, dans les faits tout est très clair et on prend plaisir à voir un plan de jeu s'imbriquer parfaitement après plusieurs tours de mise en place. À cette mécanique centrale s’ajoutent 2 autres mots-clés moins décisifs : Prédiction et Réputation. Prédiction permet de sélectionner une carte parmi trois dans votre deck et de la placer en haut de la pioche, Réputation réduit le cout des cartes concernées si le joueur a frappé 4 fois pour 5 de dégâts ou plus.

Ces mots-clés prennent évidemment tout leur sens une fois les nouveaux champions ajoutés à l’équation. Nous avons déjà mentionné Renekton, Nasus et Azir et qui deviennent de véritables machines à tuer une fois transfigurés. Renekton inflige 2 dégâts à tous les ennemis et au Nexus, qu’il attaque ou qu’il bloque. Nasus gagne +1/+1 pour chaque unité que vous avez tuée sur cette partie et réduit l’attaque des ennemis de 3. Azir, la star du set, remplace tout le deck par le Deck de l’Empereur, une sélection de cartes surpuissante et invoque des soldats des sables à chaque attaque.

Un univers Transfiguré

Comme à l'accoutumée, on reste pantois face à l’excellente adaptation des mécaniques de jeux de League of Legends au JCC. Chaque héros se comporte exactement comme on pourrait l’attendre et retrouver son champion préféré est toujours un plaisir. Ainsi Kindred marque ses cibles pour exécuter les plus faibles et sauve ses alliés de la mort tandis que Sivir confère Frappe Rapide et Bouclier Anti-sorts à ses alliés. Lissandra use de son tombeau de glace, tandis que Talyah projette des volées de pierres aux ennemis et au nexus. Sivir et Leblanc profitent du mot-clé Réputation en permettant des combos infligeant de lourds dégâts. Ainsi une fois le stade décisif atteint les deux Carry diminuent drastiquement le cout de leurs cartes et détruisent le banc opposé en quelques combos particulièrement violents. S’il est difficile d’évaluer la puissance des compositions rendues possibles par ce set, on peut cependant attester d’un réel plaisir de jeu et d’un gameplay qui se différencie des autres archétypes, comme chaque set avant lui. En 2 heures de jeu, nous n’avons cependant gratté que la surface et il nous tarde de voir ces cartes débarquer sur le serveur Live pour expérimenter davantage de stratégies.

S’il y a un aspect sur lequel nous pouvons être catégoriques, c’est bien sur la qualité des animations de gain de niveau et des nouveaux sorts introduits. Plutôt que d’animer des modèles 3D rappelant les héros, comme la lame de Fiora ou les moustaches de Draven, ce nouveau Set déclenche une vidéo, à l’image de ce qui avait été fait pour Aphélios. Si en l’état, nous avons constaté une compression vidéo un peu trop marquée, il a été impossible de bouder notre plaisir lorsque ces séquences se sont déclenchées. Pris par surprise, nous nous sommes littéralement redressés dans notre chaise lors de la transformation de Taliyah. Cette dernière glisse sur le sable avec aisance pendant que la caméra la suit en dévalant les dunes, avant qu'un ver gigantesque ne surgisse du sol.

Renekton dévaste un champ de bataille, Jarvan plonge depuis une falaise, Sivir rappelle son Boomerang qui terrasse de multiples adversaires… Ce set apporte une toute nouvelle dimension aux transitions de combat et propose des segments animés à couper le souffle. C’est bien simple, hormis dans de trailers en CGI, jamais les champions de League of Legends n’ont été aussi charismatiques. À côté de ces nouvelles séquences, la montée en puissance du pauvre petit Teemo fait peine à voir. On se demande alors si Riot compte revoir ces premières animations pour harmoniser l’ensemble, mais toujours est-il que ce gain en qualité de production fait très plaisir à voir. De leur côté, les illustrations de cartes sont à tomber par terre comme à l’accoutumée. Mention spéciale à Leblanc dont le regard perçant et la pose pleine d’autorité impressionnent.