Nous avons pu nous essayer au fraichement annoncé Knockout City. Si de prime abord on peut aisément le comparer à Rocket Arena, un autre TPS estampillé EA Originals, le jeu de balle de Velan Studios bénéficie d’un concept original et bien huilé. Mi-Dodgeball, Mi-Arena Shooter, Knockout City semble aller au bout de son idée. Il est difficile de s’avancer quant à son avenir sur un créneau aussi compétitif, mais nous pouvons tout de même vous livrer nos premières impressions positives sur cette expérience rafraichissante.
Tout comme au Dodgeball, le but de Knockout City est de toucher les autres joueurs en leur envoyant une balle en pleine poire. La différence est qu’ici chaque joueur dispose de 2 points de vie, il faudra donc atteindre son adversaire à deux reprises pour le mettre K.O. Pour ce faire, on peut compter sur un lock automatique qui régit tous les affrontements. Une fois un ballon ramassé, le joueur peut charger son tir pour propulser la balle droit sur son adversaire. Ce dernier atteindra toujours sa cible, à moins qu’un élément du décor ou un autre obstacle viennent interrompre sa trajectoire. Évidemment, la cible n’est pas sans défense et peut attraper le projectile en plein vol en pressant la touche dédiée. Ce système est simple et ne nécessite aucun skill de visée, mais use d’autres subtilités pour créer des joutes plus tactiques qu’il n’y parait.
Si vous pouvez éviter une clé anglaise, vous éviterez le ballon
En plus d’un saut et d’un planeur, les participants ont accès à un salto avant et une pirouette les faisant tourner sur eux-mêmes. Ces manipulations permettent de rester un poil plus longtemps dans les airs et débloquent de nouvelles options offensives. Ainsi, un lancer effectué après un salto se transforme en lob, ce qui permet de contourner certains obstacles tandis qu’un tir en pleine pirouette profitera d’une large courbe et évitera colonnes et coin de murs. Ces lancers altèrent également le timing de réception pour la cible. Ils deviennent donc vite indispensables pour surprendre les adversaires. À cela s’ajoute une feinte bien pratique qui pourra inciter son vis-à-vis à tenter une réception et créera ainsi une fenêtre à exploiter. Il est également possible de faire une passe à un allié disposant d’un meilleur angle d’attaque, ce qui a pour effet de charger plus rapidement les tirs. Toutes ces options suffisent déjà à créer des affrontements amusants, mais d’autres outils permettent de donner encore un peu plus de profondeur aux parties. On peut par exemple effectuer un tacle pour esquiver un tir ou dévier la balle. Ce Dash propulse également les joueurs en arrière, il est donc possible de se défendre et d’expulser son adversaire en dehors du stage. Last but not least, chaque participant peut se rouler en boule et servir de projectile. S’il tombe dans les mains de l’équipe adverse, il devra alors marteler le saut pour se défaire de sa prise. Charger un tir complètement avec un allié en main crée une frappe aérienne que le joueur transformé peut placer dans un rayon autour de lui.
Vous l’aurez compris, Knockout City offre un système de jeu complet et amusant qui promet de belles actions collectives et individuelles. Le plus beau est que ces actions ne nécessitent pas de prérequis techniques. Les joueurs de tout niveau pourront apprendre les bases en quelques instants et développer des tactiques en équipe. Imaginons qu’une équipe soit complètement démunie face à 3 adversaires en possession d’une balle chacun. Un équipier pourra se rouler en boule pour servir de projectile pendant qu'un autre ira tacler l’adversaire pour lui faire perdre l’équilibre. À cet instant, le lanceur pourra alors profiter de l’opportunité pour éliminer l’ennemi au sol. Le joueur transformé reprendra alors forme humaine et ramassera la balle de l’assaillant pour attaquer le reste de l'équipe au corps à corps. Ce genre de tactique nécessite un minimum de communication et ne représente qu’un échantillon de ce qu’il est possible de faire. Si le Skillcap ne nous parait pas stratosphérique, des échanges plaisants et de belles phases de jeu sont possibles, c’est certain. Au corps à corps, le tout perd forcément un peu en clarté et les joueurs ont tendance à se tacler continuellement, mais ce genre de comportements se raréfiera une fois les bases bien assimilées.
Un gameplay très plaisant pour une formule classique
Nous avons pu nous essayer à 3 modes sur 3 cartes différentes. Team K.O. est un Team Deathmatch traditionnel. Diamond Rush est un équivalent aux Éliminations confirmées de COD. Les joueurs doivent ramasser des diamants que les adversaires vaincus laissent derrière eux pour gagner, tandis que ramasser ceux des alliés empêche les adversaires de marquer. Le dernier est le mode Ball-Up Brawl. Dans ce mode, les équipes sont composées de 4 joueurs et aucune balle n’est disposée sur la carte. C’est uniquement les joueurs qui servent de projectile. Si nous avons trouvé les cartes un peu trop étendues pour le nombre de joueurs présents, nous ne pouvons que saluer leur level design. De nombreux obstacles et recoins permettent de mettre en valeur le système de tir. Ainsi pour outrepasser les restrictions de son environnement, le joueur devra user des lobs et des balles courbées pour atteindre sa cible. Il pourra également se faire catapulter par un allié depuis l’autre bout de la carte pour prendre ses adversaires à revers. Chacune des 3 cartes reposait sur un concept précis. L’une est en fait un gigantesque rondpoint demandant d’esquiver les véhicules en mouvement en plus des balles ennemies. Une autre fait se balancer un gigantesque boulet en plein milieu du stage. La dernière fait souffler des vents puissants permettant de franchir un gouffre central en un instant. Sans nous époustoufler par des idées innovantes ou des modes de jeux originaux, le contenu de cette démo nous a convaincus. L’architecture des cartes pousse le joueur à utiliser tous les outils à sa disposition et toucher un ennemi qui s’échappe en contournant un mur avec notre lancer est réellement plaisant.
Les tirs sont jouissifs, notamment car le sound design de l’impact est très réussi. Le son creux et élastique du ballon ne laisse aucun doute au joueur quant au succès du lancer. On apprécie également qu’en plus du bord rouge affiché tout autour de l’écran lorsque l’on est ciblé, un ballon qui nous approche émette un sifflement distinct. Ainsi il est possible d'intercepter un tir sans même voir le lanceur. Plusieurs balles spéciales sont utilisables en fonction des parties. Une nous permettait de profiter d’une faible gravité tandis qu’une autre enfermait les adversaires sous forme de balle. Une fois attrapé, il suffit de balancer le malheureux par-dessus bord et c’est un K.O facile. Chacune de ces balles spéciales dispose de son effet sonore distinct, impossible de les confondre. Le tout baigne dans une couleur musicale bebop, loin d’être désagréable. Que ce soit en termes de sound design ou d'effets visuels, Knockout City privilégie la clarté, ce qui est appréciable. Nous regrettons toutefois que la direction artistique nous ait paru assez quelconque. L’aspect anachronique des voitures volantes dont la carlingue évoque les berlines des années 50 est plaisant, mais le côté cartoon des héros est assez générique. De par sa vue à la troisième personne et son côté aérien, le style visuel de Knockout City rappelle celui de Rocket Arena, qui ne nous avait déjà pas séduits à ce niveau. Les joueurs pourront toutefois se rabattre sur les éléments cosmétiques pour customiser leurs avatars. Vendu à 19.99, Knockout City sera toutefois disponible gratuitement à sa sortie pour une durée limitée. Notez qu’il supportera le crossplay et bénéficiera d’améliorations sur PS5 et Xbox Series.
Accessible et offrant de bonnes sensations grâce à un sound design efficace, Knockout City a de solides bases pour créer des affrontements amusants. Privilégiant les choix tactiques et le jeu en équipe au skill pur, ce “TPS” a de quoi séduire les joueurs lassés des pétoires et des grenades. Nous espérons que le reste du contenu sera conséquent et à la hauteur de nos attentes, car nos quelques heures en la compagnie de ce Knockout City ont été réellement plaisantes.