“C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures” pourrait être le slogan de ce 17ème épisode de la franchise Call of Duty. Après avoir rebooté Modern Warfare, d’une très bonne manière, réconciliant par la même occasion les curieux avec la saga, Activision et ses studios s’attèlent désormais à donner une suite à Call of Duty Black Ops, l’un des opus les plus emblématiques. Call of Duty Black Ops : Cold War aura donc la lourde tâche de passer après un excellent titre, et de satisfaire les joueurs en cette période difficile de pandémie mondiale, une situation qui a évidemment affecté le travail des équipes…
Call of Duty : Black Ops Cold War dévoile sa première bande-annonce
Nous avons participé à une conférence en ligne d’à peu près une heure trente, regroupant présentation des studios et membres impliqués, focus sur la technique employée et sur le rythme de développement du titre. Cette présentation couvrait principalement le solo du jeu, développé par les équipes de Raven, tandis que Treyarch, qui s’occupe du multijoueur, rentrera dans les détails de ce dernier plus tard. Nous avons pu voir plusieurs extraits de mission, ainsi que plusieurs trailers. Certains éléments que nous avons pu voir sont d'ailleurs sous embargo à une date ultérieure, comme ce fut le cas l'an dernier pour le reveal de Modern Warfare.
Ambiance 80’s
Call of Duty se plonge de nouveau dans les années 80, une période faste et inquiétante pour l’humanité qui pense alors vivre ses dernières heures, prête à s’engloutir dans une troisième Guerre Mondiale. Les conflits se multiplient, tout autour du globe, et derrière ces derniers, on retrouve bien souvent l’influence des deux blocs qui se font face depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale : l’Est et l‘Ouest. Black Ops Cold War s’inscrit dans cette dynamique et propose de retrouver des têtes connues : Alex Mason, Frank Woods ou encore Jason Hudson. Ils seront accompagnés sur le terrain de nouveaux personnages, et côtoient également des personnages historiques, tels que Ronald Reagan, alors président des Etats Unis d’Amérique. Au menu côté scénario, une histoire en apparence assez classique, faite d’agents-doubles semant le trouble un peu partout, et que vous seul et votre équipe pouvez identifier et arrêter. Fidèle à la formule, le jeu compte nous parachuter aux quatres coins du Monde : Turquie, Laos, Russie et Pays-Bas entre autres, à travers différentes périodes, naviguant entre les opérations sous couverture, les séquences de guerre, les flashback et les missions à choix multiple… Oui, vous avez bien lu.
Le joueur, au coeur de la trame
Un des points-clés de ce nouvel opus, c’est de positionner le joueur en tant qu’acteur de son aventure. Dès le début, nous pourrons personnaliser notre avatar, lui donner par exemple un profil psychologique particulier, qui viendra d’ailleurs quelque peu modifier le gameplay : sprint amélioré, dégâts réduits, vitesse de visée... Les développeurs affirment que la création de personnage n’a pas toujours de réel impact mais vient surtout augmenter l’immersion, permettant par exemple de définir le genre ou le background militaire de votre soldat, qui restera d’ailleurs muet durant l’aventure. Mais ce n’est pas tout, le jeu proposera des choix à faire durant les missions, des objectifs secondaires dans des arcs narratifs spécifiques, et des cutscenes interactives. Le tout découle sur différentes fins suivant vos décisions et le déroulement global de votre épopée.
Des missions plus libres et parfois perturbantes
L’autre aspect poussé par les développeurs est cette volonté de rendre certaines opérations “perturbantes” dans le sens où elles joueront tantôt avec vos capacités d’adaptation et d’approche, tantôt avec votre perception de l’action. Deux exemples nous ont été présentés. Le premier se déroule en 1968, lors de la guerre du Vietnam, un passage vécu en flashback, durant lequel le joueur doit chercher un détail enfoui dans les souvenirs du personnage. Jusqu’ici rien d’étonnant, certes, mais c’est sur la structure même de la mission que Raven se joue de nous. Cette dernière n’aura de cesse de changer en cours de route, et d’adapter l’action en fonction de vos choix, saupoudrant le tout d’un côté “halluciné” typique des jeux se déroulant dans les rêves ou dans les souvenirs lointains.
Dans un autre registre, on nous a présenté une mission se déroulant au QG du KGB, dans lequel notre personnage est un agent double, et doit réaliser toute sorte d’objectifs, en improvisant des plans à la volée, s’aidant d’une map détaillée du lieu. Empoisonnement, chantage, vol : libre à vous d’agir comme vous le souhaitez, tant que la mission est un succès. Évidemment, loin de ce début de mission lorgnant sur Hitman, les développeurs précisent que la seconde partie de cette opération est un condensé de “pure Call of Duty action”. Ca canarde à tout va, et cela nous permet de remarquer les habituels ralentis et fusillades. Certains éléments de gameplay se confirment alors, tels que la possibilité de jeter des grenades sans quitter notre visée, les glissades visiblement empruntées de Modern Warfare, et l’habituel système de soin où l’on peut encaisser des dizaines de tirs sans broncher, tant que l’on trouve un petit instant de répit pour regagner sa vie automatiquement.
Un développement pas comme les autres
Développé en pleine pandémie du COVID19, Les équipes de Black Ops Cold War ont dû improviser, notamment pour réaliser une partie des séquences de motion capture et d'enregistrements, habituellement réalisés en studio. C'est directement chez eux, après installation de matériel, que les acteurs et figurants ont pu incarner les protagonistes et les développeurs sont assez fiers du résultat, malgré le fait qu'ils ont dû ici enregistrer séparément voix, mouvements et expressions faciales. Cette débrouillardise obligatoire a, de l'aveu des développeurs, permis de mieux impliquer les acteurs, plus détendus que lors d'enregistrements classiques. De même, puisqu'il n'était pas possible de faire venir en studio de figurants, l'équipe est allée chercher des voix partout dans le monde, afin de mieux coller aux différents accents.
Et puis, évidemment, ce Call of Duty sera le premier de la franchise à débarquer sur 9eme génération de consoles de jeu, comme Ghost en son temps, et il faut dire que pour l’instant, nous n’avons pas vu grand chose de next-gen concernant cet opus, le côté "streamé" de la présentation n'ayant pas beaucoup aidé. Tâchons donc d’attendre un peu, car suite à cette première communication un peu tardive, le calendrier d’Activision risque de s'accélèrera irrémédiablement jusqu’à la sortie du jeu le 13 novembre 2020. La prochaine étape devrait d’ailleurs concerner le cœur de l'offre : le multijoueur…
Difficile comme vous pouvez l’imaginer de se faire une idée claire du potentiel du titre à l’heure actuelle après cette présentation. Néanmoins, le cadre historique et géographique, les choix internes aux niveaux, et les quelques minutes de gameplay glanées ça et là nous donnent tout de même envie de prendre la bête en main, et d’essayer son multijoueur, dont vous devriez entendre parler dans les jours à venir...