Retour sur la piste imminent pour Slightly Mad Studios. Le studio britannique n'en a pas fini avec sa licence phare Project Cars, puisque la fin du mois d'août nous permettra de tester le troisième opus, cinq ans après le lancement de la saga. On attend donc de Project CARS 3 la même exigeance que ses prédécesseurs sur les sensations de chaque véhicule, mais une copie corrigée sur certains points en course. Nous avons pu avoir un avant-goût du soft cette semaine, idéal pour commencer à cerner le titre sortant sur PC, PS4 et Xbox One le 28 août.
Le trailer de Project Cars 3
Nous avons été invités à découvrir certains détails de Project Cars 3 via une version preview PC fournie par l'éditeur. Cette build comprenait le nouveau First Time User Experience (expliqué ci-dessous), le mode carrière jouable en partie ainsi que le mode Rivaux. Le multijoueur n'était pas ouvert au jeu.
Simulation ? Arcade ? Project Cars nous a habitué à trancher entre les deux, et le premier contact affirme l'identité de la licence. Nous sommes directement confronté au "First Time User Experience", désormais légion dans la plupart des jeux de course. FTUE est un menu qui nous questionne sur nos habitudes de jeu, notre expérience pour établir les meilleurs presets avant la conduite, bien sûr entièrement personnalisables après coup.
Coup d'accélérateur dans le contenu
Remanié, le mode carrière ne s'annonce pas comme une révolution dans la série. On y progressera de catégorie en catégorie (de la classe E aux prestigieuses classes GT), avec la nécessité de récolter de la monnaie virtuelle pour ajouter de nouveaux bolides au garage. Les points d'XP sont encore de mise, que ce soit pour votre compte et pour chaque véhicule maîtrisé. Deux principaux changements titilleront les joueurs de Project Cars 2, à savoir des défis à réaliser lors de chaque course de la carrière, et l'ajout d'un atelier pour personnaliser chaque caisse du garage. Ce dernier permet de s'adonner au tuning de façon très complète, même s'il s'annonce assez rigide sur le positionnement des logo. En tout cas, cette petite feature est très sympathique pour égayer un mode toujours assez impersonnel.
A côté de ça, le mode "Rivaux" est en fait un mode multijoueur asynchrone en guise de challenge quotidien/hebdomadaire/mensuel. Le tout est de se hisser au plus haut dans le classement des temps sur des épreuves divisées en trois catégories. Ces défis seront renouvelés à chaque échéance au niveau du circuit et de la catégorie, et les classement s'établissent par le biais un système de divisions. Pour les trois catégories nous avons :
- Le traditionnel "Hot Lap", soit un contre-la-montre classique avec la nécessité de faire un tour propre
- "Pace Setter", votre temps est la moyenne de trois tours propres
- Enfin, le "Breakout" est une configuration assez arcade de la chose. La piste est jonchée de blocs en polystyrène qui rapportent des points au contact.
Assez fun, ce mode Rivaux s'avèrerait être un bon complément du mode multijoueur classique. Ce dernier n'étant pas compris dans la preview, nous attendrons donc fin août pour juger totalement le contenu.
Sensations convaincantes, IA pas rassurante
Grâce au début du mode carrière ouvert et au service de courses personnalisées très complet, nous avons pu essayer un large choix de véhicules de plusieurs catégories (GT, Formule 1 , Indy-Car, Prototype etc.) sur de nombreux circuits et surfaces. Si le titre est bien évidemment jouable à la manette sans-fil et au clavier, nous avons utilisé le volant, bien plus propice à Project Cars.
En termes de capture vidéo (gameplay ci-dessous) et de screenshots, nous avons été limités à 5 scénarios de courses : Leipzig (Porsche 935 de 2019), Silverstone (Toyota Supra GR Racing), Interlagos (Formule B), La Havane Malecon Loop (Honda Civic Type R Racing) et Shangaï Henan Loop (Toyota Supra GR).
Un peu de gameplay pour Project Cars 3
Gonflé dans son contenu, Project Cars 3 reste cependant assez rigide dans son expérience volant en mai. Une bonne chose ? Oui et Non. Comme son aîné, on apprécie tester une foule de comportements grâce au nombre XXL de véhicules présents (211 contre 189 pour Project Cars 2). La modélisation sera très bonne, du design des voiture, en passant par la modélisation des circuits jusqu'à la météo (dynamique). En revanche les effets sonores sont un poil en deçà lors du crissement de plusieurs pneumatiques, tout comme la modélisation de certains dégâts pendant le hands-on (certains bugs de texture lors des collisions, notamment avec les Formule 1 ou Formule 2). Pour finir sur le positif, le volant donne une bonne réponse sur la piste, et certaines vues cockpit sont très plaisantes pour cet aperçu.
Malheureusement, l'IA gâche un peu l'expérience par son imprévisibilité. Cette dernière est tantôt complètement stoïque et ne dévie pas de sa trajectoire malgré une manoeuvre propre de dépassement de votre part, tantôt très agressive malgré le paramètre mis en "très faible". De quoi provoquer d'énormes carambolages souvent frustrants, on ne vous cache pas que cet aspect nous a fait grincer des dents plus d'une fois. Les doigts sont donc croisés pour voir l'attitude des bots améliorée à la sortie.
Les images utilisées dans cet aperçu ont été fournies par l'éditeur, ou capturées selon certains scénarios de course (voir encart ci-dessus).
Nos premières sessions sur Project Cars 3 nous ont convaincu sur la forme, pas vraiment dans le fond. Le prochain titre de Slightly Mad Studio s'annonce bien plus touffu dans son offre de jeu, que ce soit dans les nouveaux modes présents (Breakout, Rivals, challenges quotidiens, mode carrière repensé), son nouveau système de personnalisation et le nombre de véhicules disponible (une vingtaine de plus que pour Project Cars 2). En revanche, l'expérience volant en main constatée lors du hands on n'évolue pas tant que ça. PC3 reste certes exigeant dans le bon sens du terme sur la maîtrise des différents bolides, mais les défauts du deuxième opus sont toujours présents. La version n'est pas définitive, et il reste un petit mois au studio londonien pour nous rassurer sur ce point.