Microsoft et Asobo Studios proposent ainsi un monde vivant et vibrant, en constante évolution où chaque vol au travers des aléas météorologiques en temps réel fera que celui-ci sera unique. Même si pour le moment, hormis l'hiver, les saisons ne sont pas encore proposées. L'expérience du joueur au travers des saisons et du temps feront que chaque vol sera, incomparable, singulier.

Quand on regarde les images, que ce soit de simples captures d'écrans ou de vidéos, on ne peut qu'être estomaqué par la qualité d'environnement qu'offre le jeu. Et pour y parvenir, Microsoft a mis la barre à un niveau stratosphérique, balayant presque d'une seule main la concurrence. Tout est fait pour que chaque aspect du jeu soit une révolution. Nous avons devant nous un reboot complet de la plus vieille licence de jeux vidéo. Cette dernière a vu le jour pour la premiere fois en 1979 sous l'effigie subLOGIC Corporation puis Microsoft en 1982 afin de servir de jeu phare à l'éditeur de Redmond. Le titre était alors : "Microsoft Flight Simulator 1.0", soit pour ainsi dire le même nom que l'épisode de 2020...

Un boost technologique

Le moteur du jeu a des capacités remarquables et peut afficher sans peine des dizaines de milliers d'objets à l'écran. Vous pouvez ainsi survoler des mégapoles comme New York et Manhattan et ses banlieues comme Harlem ou le Bronx sans aucune difficulté. Les bâtiments et la végétation s'affichent sur des distances impressionnantes, chose qui n'était pas possible auparavant. En effet, dans les opus précédents, pour avoir un New York de qualité, il fallait passer par des DLCs payants, mais ces derniers ne pouvaient afficher qu'un nombre limité de bâtiments et ils étaient regroupés logiquement sur des zones spécifiques comme Manhattan pour notre exemple. Les banlieues ne se contentaient que d'afficher seulement quelques bâtiments. On pouvait cependant avoir un peu plus via Prepar3D avec des scènes d'Orbx par exemple.

L'ensemble du jeu propose ainsi plus de 1,5 milliard de bâtiments et plus de 2 billions d'arbres sur notre planète, le tout placé avec une grande minutie via l'intelligence artificielle d'Azure. Le travail réalisé ici est tout simplement colossal et impensable il y a encore quelques années. Des textures photo réalistes sont utilisées sur l'ensemble du globe ce qui représente plus de 2 petabytes de données qui seront streamées au cours de vos vols sans aucune action de votre part. Ces données sont fournies par Bing Maps gratuitement, sans abonnement et seront sans cesse améliorées avec le temps de manière totalement transparente pour l'utilisateur. Par exemple, à la sortie du jeu, certaines zones possédaient un relief d'une résolution de 25m par points et ces dernières ont pu passer à 25cm par points ce qui permettra d'avoir des falaises à plus de 60° de pente très détaillées.

De là-haut, je vois ma maison

Sur ces textures photo réalistes sont placées des maisons et des arbres utilisant une logique propre à la région. Par exemple, sur Paris les bâtiments auront des toits gris et seront de type haussmannien alors qu'au sud de la France, les toits seront en terre cuite avec une teinte orangée. L'IA est en effet capable, avant le placement d'une maison de déterminer la couleur du toit. Tout comme les bâtiments, la végétation aura une logique régionale placée avec une incroyable précision. Un arbre est isolé dans un champ ? Et bien il sera très certainement disponible virtuellement dans le jeu.

A gauche une photo réelle (en Dordogne) à droite, le même emplacement dans le jeu

Les décors seront de plus en plus beaux au fil des années. Ainsi on peut déjà annoncer que Microsoft et Asobo Studio travaillent déjà sur les prochaines mises à jour du jeu. La première devrait être disponible peu de temps après la sortie du titre et apportera la prise en charge de la VR. Les équipes, conscientes de l'enjeu d'un tel dispositif, ont voulu mettre toute leur vaste expérience avec notamment les Microsoft HoloLens pour proposer aux joueurs une expérience inoubliable en matière d'immersion. Mais ce n'est pas tout, des mises à jour appelées "World Updates" et "Sim Updates" seront proposés tous les trimestres et permettront d'ajouter de très nombreux ajouts comme des lieux touristiques incontournables, des corrections de bugs, ou encore de nouvelles fonctionnalités.

Concernant les immeubles, ces derniers auront un traitement particulier, à savoir il sera parfois possible de voir légèrement à travers les vitres. Certains, les plus emblématiques, seront entièrement travaillés à la main comme l'Empire State Building à New York.

Pour la toute première fois dans l'histoire de la franchise, le jeu prend en compte les pistes en pente, mais également la piste ayant un relief un peu plus "chaotique". En effet, presqu’aucun aéroport ne dispose de pistes parfaitement planes et il y a souvent un effet "cuvette" ou pistes ondulées qui peuvent être plus ou moins importantes en fonction des pistes ou de la zone. C'est une valeur à prendre en compte durant son approche. Microsoft et Asobo utilisent cet aspect à son paroxysme et proposent ainsi énormément de pistes de brousse ou de bases ULM qui s'intègrent parfaitement dans le décor photo réaliste. Certaines pistes ont des caractéristiques telles que leurs approches seront un véritable challenge pour l'utilisateur.

Côté challenge justement, le jeu proposera des "missions" qui mettront votre niveau de pilotage à rude épreuve. Bien que le jeu ne propose pas pour le moment des missions comme nous pouvions le voir dans le précédent opus, Microsoft Flight Simulator nouvelle cuvée proposera un ensemble de missions challenges. De la piste de Courchevelle aux pistes sauvages aux abords des rivières du Canada. Frissons garantis !

Les villes photogrammétriques, un pas de plus vers la folie ?

Toutes les villes du globe sont bien évidemment modélisées dans ce nouveau Microsoft Flight Simulator comme c'était déjà le cas dans les précédentes versions, et ce depuis bien des années et même chez la concurrence.

A gauche, la ville de Bordeaux en photogrammétrie à 150m de hauteur, à droite sans cette technique.

Mais pour cette nouvelle mouture, Microsoft et Asobo Studio proposent quelque chose de novateur et de jamais vu dans un simulateur de vol : des villes à un niveau supérieur grâce aux scans 3D en photogrammétrie. En partenariat avec Bing Maps, cette technique met en oeuvre des scans 3D de villes entières. Au nombre de 400 pour le moment, ces villes ont un rendu extrêmement réaliste plus vrai que nature offrant des images à couper le souffle. C'est pour ce type de décors qu'une connexion très rapide sera préconisée. Une connexion comprise entre 20 et 50 megas sera conseillée.

Si vous n'avez pas une connexion suffisamment rapide, plusieurs options s'offrent à vous : activer un système de cache via les options afin de ne pas retélécharger les zones déjà visitées. Vous pourrez déterminer une taille maximale de cache. Vous pourrez également désactiver ce niveau de rendu photogrammetrique et n'utiliser que des villes réalisées de manière plus traditionnelle. Les résultats restent tout de même impressionnants comme peuvent l'attester les deux images comparatives ci-dessus avec Bordeaux et le stade Chaban-Delmas. Plus tard, il sera possible de précharger des zones directement via une interface dédiée.

Trois éditions de Microsoft Flight Simulator

Microsoft propose 3 versions de son simulateur. Son entrée de gamme comprend une version standard qui comprend en plus des 37000 aéroports 30 aéroports faits à la main avec une grande précision. Ces aéroports faits main correspondent aux produits additionnels que vous pouviez acheter dans les opus précédents comme les aéroports proposés par Orbx, Aerosoft, FlyTampa ou encore JustSim pour ne citer qu'eux. En parlant d'Orbx, ce dernier a bénéficié d'un rôle prépondérant dans le développement de Microsoft Flight Simulator. En effet, certains membres de cette équipe bien connus des simmeurs ont travaillé directement sur la conception de ces aéroports faits main. La version Deluxe quant à elle possède respectivement 5 aéroports et 5 avions de plus par rapport à la version de base. La version la plus chère disposera alors de 30 avions et de 40 aéroports faits main. Il sera possible de mettre à jour son pack afin de pouvoir bénéficier de ces ajouts. Microsoft et Asobo précisent également que des éditions physiques seront disponibles en Europe grâce à l'éditeur Aerosoft.

À noter qu'à la rédaction de ces lignes, certains aéroports sont encore manquants comme par exemple Sarlat Domme (LFDS) en France ou encore Malaga (LEMG) en Espagne. Sans doute du fait de la présence d'un complexe militaire avoisinant.

Le décollage de la franchise vieille de 38 ans est prévu pour le 18 août sur PC via le Microsoft Store et Steam et Xbox Games Store et plus tard sur la prochaine console de Microsoft. Les clients ayant acheté la version PC ne devront pas repayer ce dernier pour y jouer sur la prochaine génération de console XBOX de Microsoft. Flight Simulator sera également accessible au sein du Game Pass, PC dans un premier temps et XBox plus tard.