Disponible depuis le 8 novembre 2019 sur PS4 et PS4 Pro, Death Stranding s’exporte désormais sur nos PC, six mois plus tard. L’épopée, qui fut l’une des plus grosses exclusivités console de cette fin de génération, nous embarque donc à nouveau dans ce monde post-apocalyptique où la livraison de marchandise est devenue un moyen de reconstruire l’Amérique. Nous avons eu le plaisir de l’essayer sur nos différentes configurations PC, et pouvons donc vous parler de notre expérience en preview, avant de nous attaquer au test, qui livrera plus tard le bilan technique de la version.
Un jeu pas forcément comme les autres...
Avant de rentrer dans les détails de ce qu’apporte cette version PC, nous vous devons une petite mise en garde : si jamais cela vous a échappé, sachez que Death Stranding n’est clairement pas un titre à mettre entre toutes les mains. Certains l’ont adoré, d’autres l’ont détesté, mais tous s’accordent à dire que le titre essaye de faire quelque chose d’inédit et donc d’inévitablement clivant… Aussi, les conditions de jeu sont extrêmement importantes pour apprécier l’oeuvre à sa juste valeur. C’est un titre qui prend son temps, et qui s’apprécie sur le long terme, “manette en main” et idéalement au casque, dans le calme. Gardez à l’esprit que c’est un jeu où le vide et le silence ont leur importance, car ils mettent en valeur la beauté du monde, désormais ravagé, vide de vie et peuplé d’esprits vengeurs. On vous invite d’ailleurs à jeter un oeil à notre test complet pour vous faire une idée du gameplay très particulier du jeu, qui mêle exploration, infiltration et construction, dans un solo légèrement agrémenté de fonctionnalités multijoueurs.
Les petits plus essentiels de la version PC
Cette version PC arrive donc avec des avantages non-négligeables en matière de résolution et de framerate. Oubliez le 30 FPS, pourtant propice aux cutscenes et aux panoramas, et place à une compatibilité allant jusqu’à 240 images par seconde, en fonction des capacités de votre écran. Jika se penchera sur ces features techniques dans le test complet. Il y détaillera d’ailleurs le rendu qu’offre le DLSS 2.0, une technologie qui permet d’économiser du calcul aux cartes graphiques NVIDIA, et d’atteindre de la 4K en travaillant par exemple de la 2K, et en l’upscalant sans perte de qualité, grâce à une intelligence artificielle dédiée à l’amélioration du rendu. Notez que le jeu prendra aussi en compte les écrans “ultra-wide”, de quoi profiter à fond des paysages.
Concrètement, pour le joueur et son expérience, ce gain de fluidité dans l’image fait que l’on a moins d’impression de lourdeur en maniant Sam. On a ici la sensation que notre héros répond mieux que sur console, un constat que l’on avait préalablement fait sur des TPS à physique réaliste comme RDR2 ou GTA5. Ce confort dans le maniement, on le retrouve aussi lors de nos nombreux balayages d’écran vers les côtés, en vue d’identifier un nouveau parcours. Cette manoeuvre est assez épuisante pour nos yeux tant elle amplifie le côté saccadé d’un framerate à 30FPS et la gêne disparaît donc avec la version PC. En revanche, plus un jeu bouge vite, plus on se détache du rythme visuel d’un film, ce qui enlève quelque peu à Death Stranding son statut d’hybride ayant un lien fort avec le cinéma, notamment grâce à ses acteurs de renom et à sa mise en scène. Un mal pour un bien en somme.
Passer de la manette au clavier/souris
Durant nos premières heures de jeu, nous avons tenté de passer de la manette Xbox One (au mapping assez classique et relativement proche de celui de la Dualshock 4) au clavier. Sans devoir reconfigurer de périphérique, la transition se fait instantanément, et les pictogrammes précisant les touches s’adaptent immédiatement. Nous n’avons à aucun moment dû passer par les menus pour retrouver nos touches, vu que l’interface essaye toujours de nous donner des indices sur les manipulations que l’on peut faire. Les écrans de prise de mission et de répartition de cargaison sont aussi bien plus accessibles via la souris. Le jeu s’adapte donc très bien au changement de périphérique à la volée. Seule vraie différence notable : il est impossible de “bercer” le petit BB comme on le ferait avec la Dualshock 4 dotée de gyroscopes, vous devrez donc vous contenter d’une touche en pression courte, ou répétée, pour calmer votre compagnon d’infortune.
Contenu rehaussé
On trouvera également dans cette version PC le mode photo qui est arrivé en avril sur PS4, mais aussi une collaboration avec Valve permettant d’embarquer quelques easter eggs issus des franchises "Half Life et Portal", que nous n’avons malheureusement pas encore débloqué. Striders holographiques, skins “Lambda” pour votre camion, gants d’Half Life Alyx, et autres chapeau headcrab seront donc disponibles et déverrouillables à travers six quêtes annexes. On notera également la présence de dix nouveaux morceaux accompagnant l’OST du jeu et signés par l’excellent Ludvig Forssell, mais aussi l'arrivée d’un artbook numérique : The Art of Death Stranding. Ces deux éléments vous seront offerts pour tout achat du jeu en magasin ou sur Steam et l'EGS.
Images fournies par l'éditeur, qui n'autorise pas la mise en ligne de capture faites maison dans le cadre de la preview.
Death Stranding sur PC est toujours Death Stranding : une pépite d’ambiance au concept singulier, mais qui ne se destine pas à tout le monde. Si le principe vous parle et que vous n’avez pas de soucis avec les longues randonnées en terrain hostile, entre deux cinématiques au contenu mystique, alors vous trouverez ici une version PC qui sait s’épanouir. Profitant du meilleur, tant du côté de la qualité d’image que de la fluidité d’affichage, Death Stranding s’adapte au mieux aux périphériques PC et saupoudre son expérience de bonus exclusifs.