En février dernier, Harmonix nous présentait Fuser, son nouveau jeu musical où il faut mélanger plusieurs morceaux pour faire danser les foules. Récemment, nous avons pu poser nos mains plus longuement sur le titre et essayer son mode freestyle, qui propose aux joueurs de créer sa tambouille sans risque de perdre la partie. Harmonix nous a également détaillé les nombreuses options de personnalisation, que ce soit pour la scène ou le DJ que vous incarnerez, et a esquissé les contours de son mode multijoueur. De nouveau, nous en sommes ressortis conquis.
Cette seconde preview s’est déroulée en deux temps. D’abord une présentation d’Harmonix qui nous a montré les options de personnalisation et quelques niveaux tout en répondant à nos questions. Puis une démo à laquelle nous avons eu accès et qui comprenait deux missions issues de la campagne principale ainsi que le mode freestyle.
Petit rappel du concept avant d’aller plus loin. Dans Fuser, le joueur incarne un DJ qui souhaite gravir les échelons et devenir le (ou la) meilleur(e). Côté gameplay, vous disposez de quatre platines auxquelles il faut assigner les instruments de différents morceaux. Chaque morceau en compte quatre. Les hits doivent être choisis avant le début de chaque concert et il est possible d’en emporter un maximum de seize avec soi. L’idée, ce sera de mélanger le tout pour ne pas lasser la foule, qui voudra par exemple entendre plus de batterie ou bien un tube des années 80 à un instant précis. Si l’audience est complètement lassée, vous perdez la partie.
Répondre aux requêtes des spectateurs est un bon moyen pour éviter que cela n’arrive. L’autre, c’est de souvent faire varier son mix. Il faudra donc changer de morceau voire utiliser toute une batterie d’outils qui permet notamment de modifier le tempo de l’ensemble, rendre muet un ou plusieurs CD ou encore jouer et enregistrer un instrument en plein live. Fuser est ainsi beaucoup plus orienté création que les précédents jeux d’Harmonix (Rock Band, certains Guitar Hero). Surtout qu’il dispose aussi d’un mode freestyle où le joueur est débarrassé de la pression de la foule. Et où il peut créer sans limite, voire partager ses créations en ligne.
Fuser - Gameplay : Mix dans la campagne principale
Célébrer la personnalité du joueur
Harmonix a pris soin de rassembler des morceaux variés, que ce soit en termes de genre que d'époque (des années 70 à nos jours, du Hip Hop au Rock) et qui sont aussi très complémentaires. En l’état, nous avons pu nous amuser à mélanger la trentaine de morceaux déjà annoncés, et Fuser en comptera une centaine lors de sa sortie à l'automne 2020. Encore plus que pour notre première preview, le jeu s’est révélé particulièrement agréable et prenant. Dès que les mécaniques de base sont assimilées, il ne faut pas hésiter à tenter des mélanges pourtant improbables sur le papier - 50 Cent et de la Country par exemple - et découvrir les hits qui, selon vos goûts, cohabitent le mieux. Attendez-vous donc à hocher régulièrement la tête, mais aussi à tout doucement mémoriser les tubes qui sonnent bien ensemble. Avec un peu d'entraînement, les gestes deviennent plus précis et le plaisir de jeu ne fait que grimper - du moins pour la démo que nous avons essayé.
Après un peu de temps sur Fuser, vous serez plus à l'aise pour faire varier le mix sur le bon temps, qui apparaît en surbrillance le long de la barre verticale, au-dessus des platines. Si le tout sonne mieux à l'oreille, c'est aussi une très bonne manière d'augmenter la satisfaction du public et de maximiser le nombre de points. Une donnée qu'il faut absolument prendre en compte pour atteindre le score maximal, symbolisé par cinq étoiles dorées.
Une centaine de morceaux à mixer, ça fait déjà pas mal de combinaisons. Et si le mot d’ordre est “créativité” pour le son, l’équipe derrière Fuser a fait en sorte qu’il soit de même pour l’aspect cosmétique. “Fuser est un jeu qui célèbre la personnalité des joueurs” nous a affirmé Daniel Sussman, project director sur le titre. “Nous voulions que chacun puisse se reconnaître dans le jeu”.
Lors de la présentation, l’homme a passé en revue les options de personnalisation qui accompagnent le titre. Les grands classiques sont évidemment de la partie : comme la possibilité de régler la taille, la corpulence, la couleur de peau, des yeux, des cheveux, etc. Mais aussi de pouvoir choisir l’attitude - et donc certaines animations - de notre personnage sur scène. Le volet “personnalisation” de Fuser est aussi accompagné de toute une partie dédiée aux détails visuels du concert. Il est ainsi possible de choisir la couleur des jeux de lumière, la forme des feux d’artifice, celle des ballons qui animent la foule ou encore les séquences vidéos qui défilent en fond. “On voulait vraiment que Fuser soit représentatif de la culture DJ et même de certains artistes” explique Daniel Sussman. Mission réussie.
Fuser - Gameplay : Personnalisation et mix dans le mode freestyle
Tous ces éléments - les musiques et les options pour personnaliser la scène et le joueur - devront être débloqués au fil de la campagne principale, en collectionnant des tokens. Pour ce qui est du look de votre DJ, Harmonix précise que dès le départ, il y aura suffisamment d’éléments pour permettre au joueur d'exprimer sa personnalité. Précisons au passage que le titre ne dispose pas d’un mode création libre pour dessiner tout et n’importe quoi sur les vêtements du personnage. Mais pas de quoi s’inquiéter : “Il y a des centaines de combinaison possible” affirme Daniel Sussman. De quoi déjà satisfaire les joueurs.
L’attirail n’est pas seulement là pour faire joli. Il servira aussi à identifier chaque joueur dans une mode en ligne dédié, que sera détaillé un peu plus tard cette année. Harmonix nous a toutefois confirmé qu’il sera possible d’incarner un spectateur lors du concert d’un autre, mais aussi de partager nos créations et même de suivre un DJ en herbe particulièrement doué. Il faudra toutefois que l’équipe parvienne à fédérer les joueurs autour de ce mode en ligne. Harmonix a évoqué des défis réguliers pour animer le tout, sans plus de précisions.
Pour terminer cette preview, nous avons aussi fait un tour par le mode freestyle de Fuser, qui laisse le joueur exprimer sa créativité sans se soucier de la pression de la foule. Là aussi, le titre s’est révélé très efficace. Même sans les contraintes des spectateurs et le risque de perdre la partie qui pimentent la campagne principale, le concept d’Harmonix vaut largement le détour en soi. L’envie d’expérimenter y est naturelle et la marge de progression est suffisante pour convaincre de s’y investir. Que l’on soit mélomane, ou non.
Ce deuxième contact avec Fuser nous a vraiment enthousiasmé. Comme pour notre première session, nous y avons retrouvé le plaisir de faire varier les morceaux et de se laisser surprendre par la cohabitation entre plusieurs hits. L’éventail d’outils pour ne pas laisser la foule, que nous avons cette fois pu essayer sur une session plus longue, fonctionne toujours aussi bien, avec la possibilité de rendre muet ou un plusieurs CD ou d’enregistrer un instrument en plein live. Cette fois, ce sont les possibilités de personnalisation qui nous ont été dévoilées, et elles sont toutes aussi variées que le volet musical de Fuser. Le fait de pouvoir façonner son DJ et la scène comme on l’entend est clairement la bienvenue, d’autant plus qu’elle sera au service d’un mode multijoueur qu’Harmonix dévoilera plus tard dans l’année. En tout cas, l’équipe promet de mettre en avant la créativité et la personnalité de chaque joueur. Il faudra évidemment attendre d’avoir le jeu complet en main (et notamment sa campagne principale et la manière dont elle se renouvelle) avant de se prononcer. Mais pour l’instant, aucune fausse note pour le nouveau bébé d'Harmonix.