Pas de nouvelle information sur le scénario dans cette démo (Nioh 2 se déroule avant le premier épisode, en l’an 1555 au Japon, lors de l’ère Sengoku). Nous avons débuté notre session par un petit tour dans l’interface de création de personnage. Comme dit précédemment, il n’est ici pas question d’incarner William Adams, mais bien de façonner son propre héros. Dans Nioh 2, il sera ainsi possible de bidouiller des dizaines de paramètres (forme du visage, vieillissement, tatouages et même posture) pour créer le samouraï de ses rêves, ou alors “un véritable monstre” nous a-t-on affirmé chez Sony. Malheureusement, cette facette du jeu n’était pas accessible sur la version que nous avons essayé.

Une fois notre personnage choisi, nous voilà plongés au coeur de l’action : à l’horizon se dresse une bâtisse en proie aux flammes, et bien sûr, aux démons. Premier point à noter, Nioh 2 utilise le même moteur graphique que son prédécesseur, et reste agréable à regarder, sans être un monstre de puissance. De même, comme pour le premier épisode, trois modes sont laissés à la disposition du joueur pour apprécier le titre : un mode “action” (concessions techniques pour 60 images par seconde) “cinéma” (30 fps stable) et “résolution” (potentiel graphique à son maximum pour un framerate moins constant). Disons-le tout de suite, les 60 images par seconde nous ont paru quasi-indispensables pour réagir efficacement aux assauts des ennemis. Dans le premier Nioh, les modes cinéma et résolution s’avéraient moins handicapants. Mais il reste encore quelque temps à la Team Ninja pour optimiser son nouveau projet, dont la sortie est prévue le 13 mars prochain.

Des monstres et encore plus de monstres

Personnage et framerate fin prêts, il est temps de se faire la main sur quelques ennemis. Et c’est sans doute sur cet aspect que la différence entre les deux Nioh se ressent le plus : le bestiaire est bien plus varié que dans le premier épisode. “Nous avons écouté les joueurs” explique Yosuke Hayashi, à la tête du projet, que nous avons rencontré chez Sony. “L’un des principaux reproches fait au premier épisode, c’est qu’il utilisait souvent les mêmes adversaires”. Problème visiblement réglé dans Nioh 2 : la Team Ninja a plus que jamais puisé dans les Yokai, ces monstres et esprits tirés du folklore japonais, pour étoffer son bestiaire. Nous avons par exemple croisé des démons sautillants équipés d’un marteau dévastateur, ou encore des esprits ailés qui crachaient des flammes.

Au-delà de leur apparence, c’est surtout les profils et les différents pattern des ennemis qui nous ont ravi. De ce point de vue, cette démo réservée à la presse était très bien rythmée. En quelques minutes de jeu, nous avons ainsi affronté des adversaires à la frappe lourde et lente, des démons volants très rapides ou encore des ennemis plus classiques, simple guerrier ou ninja. Pour compléter le roster de Nioh 2, certains antagonistes du premier épisode sont de retour. Et il y a toujours ce level design tortueux, souvent au rendez-vous dans les Souls-like. Au final, la construction des niveaux ainsi que le bestiaire varié ne transcendent certes pas le genre, mais créent une expérience solide.

Un gameplay plus fourni

En plus des nouveaux ennemis, un autre point caractérise Nioh 2 : son gameplay. La Team Ninja a en effet intégré des mécaniques inédites qui améliorent la formule d’origine, aident la licence à forger sa propre identité et ajoutent de la diversité dans les combats. Rien que ça ! Dans ce nouvel épisode, votre personnage peut utiliser la puissance des Yokai contre ses adversaires. Cela se caractérise par plusieurs choses : la possibilité de lancer trois attaques en maintenant R2 et Croix, Carré ou Triangle ; pouvoir se transformer en démon et infliger de lourds dégâts (Triangle + Rond) ; et même l’opportunité de contrer certaines attaques de démons voire de boss, en utilisant R2 et Rond au même moment.

Mais bien sûr, ces puissantes nouveautés sont soumises à des conditions. C’est ainsi qu’une nouvelle barre fait son apparition, en-dessous de celle réservée à la vie et à l’endurance. Baptisée “Force de Yokai”, elle se remplit à mesure que vous touchez des ennemis. Ainsi, chaque pouvoir activé via R2 consommera une partie de cette nouvelle ressource, et il faudra attendre un certain moment avant que les coups spéciaux soient de nouveau disponibles. Pour ce qui est de la transformation en démon, elle est aussi soumise à un cooldown et ne peut être utilisée que si le joueur détient son Esprit (qui reste sur le champ de bataille après une mort). Enfin, le “contre démon” peut être utilisé à l’envie, mais demande un certain sens du timing pour renvoyer une attaque. Cerise sur le gâteau : il sera possible de changer d’Esprit protecteur, et donc de lancer des attaques démoniaques différentes.

Autant de nouveautés très appréciables, mais qui complexifient le gameplay de Nioh. Ainsi, lors de notre session de jeu, nous avons eu besoin d’un certain temps d'adaptation avant d’intégrer ces combinaisons, surtout pour celles qui doivent être déclenchées dans un timing précis (le pouvoir pour contrer les démons notamment). Toutefois, notre session se déroulait au milieu de l’aventure, et il est fort à parier que l’apprentissage des mécaniques du titre sera bien plus naturel en les acquérant au fur et à mesure. Lorsque nous avons interrogé Yosuke Hayashi à propos de potentielles nouveautés en termes de combat, notamment dans les prochains DLC d’ores et déjà annoncés, il a évoqué le sujet avec humour. “Nous n’avons plus assez de boutons !”

D’autres nouveautés de-ci de-là

Et Nioh 2 en a encore sous le capot. Dans la démo, nous avons pu croiser des zones entièrement gouvernées par les démons, caractérisées par du noir et du blanc. Ces recoins ont plusieurs effets : ils augmentent d’abord les caractéristiques des ennemis présents dans le coin, et surtout diminuent notre propre force et défense. Le seul moyen de purifier l’endroit est d’abattre l’ennemi qui le gouverne. Petit twist : si le joueur se transforme lui-même en démon, alors il bénéficiera des bonus offensifs et défensifs auparavant réservés à ses adversaires. Un choix tactique qui peut être intéressant, dans la mesure où ces zones disparaîtront définitivement après une première victoire.

Et bien sûr, comme chaque suite qui se respecte, Nioh 2 a renforcé ses fondamentaux : plus d’armes, des équipement différents, davantage de pouvoirs et d’autres moyens d’éliminer les ennemis les plus coriaces sont de la partie. Rien de bien original mais qui mérite d’être signalé, pour un titre qui s’annonce dense, très complet et redoutable.