Zombie Army 4 : Dead War fut officialisé à l’E3 2019 lors de la conférence PC Gaming Show. La quatrième itération de la saga spin-off mort-vivante de Sniper Elite développée par le studio Rebellion reprend la formule “Shooter coopératif” qui est sienne, et l’améliore avec plusieurs nouveautés et ajustements. Mais Zombie Army 4 : Dead War peut-il survivre face aux hordes de “marcheurs” qui se dressent devant lui ?
Zombie Army 4 : Dead War - Les impressions de la rédaction
Lors d’un événement organisé sur Paris par Just For Games et le studio Rebellion, la rédaction de jeuxvideo.com a pu (re)découvrir durant 2 longues heures le mode Campagne de Zombie Army 4 sur PlayStation 4 Pro.
Inglorious (Undead) Basterds
La série Zombie Army, depuis ses premiers pas putréfiés, s’éloigne inexorablement du “réalisme” et du ton sérieux de Sniper Elite pour embrasser une vision décomplexée du Shooter. Zombie Army 4 : Dead War perpétue donc la tradition et poursuit un récit mis en pause depuis une certaine “Trilogy” en 2015. Suite à la défaite des forces de l’Axe face aux Alliés, Adolf Hitler déclenche le Plan Z et fait de l’Europe un continent zombifié. Ce récit uchronique assume à 100% ses penchants pour la série B et se fait une joie de piocher allégrement dans les clichés et les archétypes du genre pour concevoir une campagne plaisante teintée d'humour.
Le scénario, que Mad Movies ne saurait renier, se compose d’une succession de situations plus rocambolesques les unes que les autres portées par une mise en scène simple. La Série B inspire fatalement, et pour le plus grand plaisir des amateurs de nanars, des créatifs allaités à la pop-culture. Il en résulte des saynètes “Over the Top” doublées avec un accent à couper à la machette électrique. La campagne coopérative intégralement jouable de 1 à 4 joueurs prend principalement pour cadre un ensemble de cartes postales post-apocalyptiques (marécages, usines désaffectées, villes en ruines…) dans une Italie mise à feu et à sang par des hordes de morts-vivants dévouées à feu le Führer.
Le studio Rebellion semble renouveler suffisamment les situations pour éviter un sentiment de redondance trop souvent présent dans ce genre de titre. Les deux missions parcourues (à savoir la 3e "Chambre Froide" et la 6e "Cauchemar en Fusion") enchaînent les phases d’assaut, de défense de zone ou encore de résolution d’objectifs afin de garantir autant que possible le plaisir de jeu. Pour ce faire, Zombie Army 4 : Dead War sort d’outre-tombe un bestiaire toujours plus riche de cadavres ambulants. Simples morts-vivants, géants en armure, kamikazes, zombies vomissant de l’acide, chars d’assaut… archétypes et trouvailles de “bon goût” rejoignent les rangs des nazis, et donnent aux joueurs du fil à retordre, principalement dans les difficultés les plus élevées.
Les missions se résument bien souvent à occire du zombies en scrutant du coin de l’oeil des munitions qui fondent comme neige au soleil et à explorer des environnements un peu plus ouverts qu’à l’accoutumée. Les joueurs y dénichent du ravitaillement, des objets cachés et autres items nécessaires à la progression ainsi qu’à la montée en puissance de leur personnage. Ce quatrième épisode n’a pas pour autre prétention que d’être un défouloir coopératif au cours duquel la coordination et la communication entre les membres de l’escouade est essentielle pour repousser les forces ennemies et compléter les objectifs sans manger les pissenlits par la racine.
Mon fusil, c'est mon meilleur ami
Spin-off de Sniper Elite oblige, Zombie Army 4 : Dead War se dote des principaux attributs de la série à commencer par cette fameuse Kill Cam iconique qui gratifie certains tirs d’une caméra suivant un projectil qui pénètre et éclate la chair en décomposition des morts-vivants. Cette mécanique, simple sur le papier, récompense les joueurs et souligne leur habilité armes en mains. Chaque arme équipée possède également une capacité spéciale nécessitant un monticule précis de cadavres encore chauds pour être déclenchée. Le fusil à pompe bénéficie par exemple d’un ralenti pour viser plus efficacement et d’une réduction de la dispersion de ses munitions pour augmenter les dégâts. Le sniper permet quant à lui d’éliminer plusieurs cibles en un tir. Etc...
Les héros se défendent aussi au corps à corps en utilisant entre autre un gadget spécifique tel que le poing électrique, la machette... Mieux encore, une fois suffisamment de sang de zombies versé, il est possible de déclencher une exécution et de récupérer des points de vie par la même occasion. Cette aptitude s’avère centrale et fait partie intégrante du système de personnalisation. Après avoir sélectionné un personnage parmi les quatre mis à disposition et dont l’apparence demeure inchangée tout au long de l’aventure, il est temps de choisir ses armes (un fusil de sniper, une arme secondaire, une arme de poing) et ses “Atouts”.
Ces capacités dévérouillent plusieurs mécaniques de gameplay une fois plongé dans l’action. Tandis que “Deuxième Chance” octroie la possibilité de tuer un zombie pour se réanimer, “Médecin de Combat” autorise les munitions divines à guérir les coéquipiers. Il est ainsi possible d’équiper jusqu’à cinq atouts par joueur et de les améliorer. Les différentes armes gagnent aussi en puissance et en intérêt à mesure que vous utilisez des kits d’amélioration. Le Fusil de Tranchée se munit alors d’un canon électrifié, de chargeurs augmentés ou encore de munitions aux dégâts accrus. Le jeu de Rebellion propose ici une customisation simple et accessible afin de ressentir la montée en puissance du héros et le récompenser pour ses faits d'armes.
Zombie Army 4 : Dead War ne réinvente pas la roue et applique avec un certain talent une formule qui a fait ses preuves à maintes reprises par le passé. Toutefois, la Campagne et le mode Horde devront assurer sur la durée. Le risque de répétitivité après une dizaine d’heures de jeu n’est pas encore totalement écarté et reste la seule véritable interrogation concernant ce TPS coopératif à la fois généreux et intense.