L’équipe de V1 Interactive a profité de la gamescom pour présenter à la presse son Disintegration, un FPS développé par un habitué du genre en la personne de Marcus Lehto, directeur créatif des Halo signés Bungie. À bord de son Gravcycle, le joueur vagabonde au milieu d’un univers aux bâtiments destructibles. Est-ce le signe que la nouvelle création de Private Division a de quoi bouleverser nos habitudes dans un genre particulièrement balisé ?
Disintegration : la bande-annonce dévoilée à la gamescom 2019
Human after all
Disintegration est un jeu de tir à la première personne qui se déroule dans un univers futuriste en proie au chaos. La surpopulation et les maladies ont ravagé la Terre. Le seul espoir de l'humanité semble résider en "l'Intégration", un processus de préservation des cerveaux humains dans des armatures robotiques. Un procédé néanmoins contesté par une partie de la population qui y voit une forme d'oppression (sans rire ?). Est-ce une nouvelle forme d’humanité ? Ou peut-être une propagande pour que l’on retire ce qui fait de nous des êtres véritablement pensants ? Au sein de l’équipe de développement derrière Disintegration, nous retrouvons une trentaine d’employés, “tous fans de Halo et de Socom” selon Blake Low, Environment Artist chez V1 Interactive.
Des influences peu surprenantes lorsque l’on regarde de plus près le CV des membres de l’équipe, puisque cette dernière est composée majoritairement d’anciens de Bungie et de Zipper. De Halo, nous retrouvons ses affrontements intenses, une maniabilité assez semblable, ainsi qu’une ambiance musicale proche. De Socom, nous reconnaissons un aspect tactique, basé ici sur des troupes à déployer. En effet, à bord de son Gravcycle, une sorte de vaisseau qui défie les lois de la gravité, le joueur dispose d’armes pour faire feu sur ses adversaires ainsi que de troupes à invoquer directement sur le terrain. Une commande permet de faire apparaître un marqueur sur le map, synonyme de point de ralliement pour les soldats au sol. La compétence de larguer des mobs met du temps à se recharger, une bonne gestion des ressources est donc primordiale pour l’emporter.
Sans gravité, sans pression ?
Les équipes de V1 Interactive souhaitent nous faire comprendre ce qu’implique la puissance de feu. Pour cela, les développeurs mettent en avant des décors destructibles afin d’exposer la précision de leur moteur physique. En jeu, les murs s’écroulent et les barrières éclatent sous les balles, ce qui fait ressortir le côté bourrin de l’expérience. Pourtant, l’aspect tactique est bien là. Nous pu essayer un mode multijoueur (sur les trois annoncés) nommé “Retrieval”, semblable à un “Capture de drapeau”. En 5v5, une équipe doit récupérer des noyaux d’énergie tandis que l’autre doit l’en empêcher. Il est possible de choisir parmi plusieurs modèles de Gravcycle et d’invoquer différentes unités (grâce au D-pad) aux capacités distinctes (défense, attaque, soin). Malgré une touche de boost qui rappelle Titanfall (ou Halo lorsque l’on pilote un Ghost), les véhicules se déplacent assez lentement. Il est nécessaire de faire attention à ne pas foncer tête baissée dans les lignes ennemies, la retraite s'avérant délicate. Le joueur peut changer d’altitude facilement, mais l’engin ne vole pas très haut, ce qui incite à s’infiltrer dans les décors pour attaquer l’adversaire plutôt que de simplement survoler la zone en envoyant ses troupes. Il est à noter que durant notre démo, les bâtiments ne semblaient pas être intégralement destructibles.
Ça plane pour lui
Ce gameplay qui emprunte aussi bien aux codes du FPS que du MOBA est l’aspect le plus attirant de Disintegration. Pré-alpha oblige, le titre n’est actuellement pas très impressionnant graphiquement. La direction artistique, très proche de celle de Destiny, n’aide pas à faire ressortir l’originalité de l’univers. Malgré les apparences, le titre ne sera pas un jeu 100% compétitif. Une campagne est bien prévue et mettra le joueur dans la peau de “Romer”, un pilote qui souhaite retrouver sa condition d’humain. V1 Interactive promet une excellente IA et plein de surprises. Nous ne pouvons que les croire sur parole au moment où nous écrivons ces lignes.
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Disintegration fait partie des bonnes surprises de cette gamescom. Le mode multijoueur 5v5 dévoilé, même s’il est classique dans ses objectifs, montre une maniabilité très efficace (même au pad) et un système d’unités plaisant à utiliser. Force est de constater que les rencontres sont intenses et plus stratégiques qu’elles n’y paraissent au premier abord. Il y a encore beaucoup de questions en suspens, mais les mécaniques de base mises en place par V1 Interactive apportent un petit peu de fraîcheur tout en fonctionnant diablement bien. Sortie prévue en 2020 sur PC, Xbox One, et PlayStation 4.