Comment se renouveler après trois épisodes d’une série basée sur la coopération contre des hordes de zombies nazis ? La réponse est simple : en y apportant plus de diversité. Au fil des itérations, la série des Zombie Army s’est peu à peu détachée de son image de simple spin-off de Sniper Elite pour se forger sa propre identité. Oubliez le réalisme de son paternel, ses tirs à longue portée à l’angle calculé avec soin et faites place à la survie, en coopération idéalement, contre une marée de soldats morts-vivants tout droit venus d'allemagne. Tout un programme !
L'outre tombe d'outre-rhin
Si elle lorgne du côté d’un certain Left 4 Dead pour son concept, la série Zombie Army s’appuie sur les bases du gameplay de Sniper Elite pour nous offrir une expérience de jeu certes classique, mais plutôt efficace et amusante à prendre en main. Sans vraiment plus de contexte scénaristique, nous démarrons notre croisade dans une Europe post Seconde Guerre Mondiale où, dans une dernière action désespérée, Adolf Hitler a lancé son terrible « Plan Z » suite à sa défaite contre les forces Alliées. Désormais en grande partie zombifiée, cette Europe dystopique aux influences de série B devient le terrain de jeu de notre fine équipe de quatre soldats surentraînés et prêts à tout pour se frayer un chemin entre les morts.
Une bonne partie de ce quatrième opus se déroule d'ailleurs en Italie. Nous débutons notre séquence de jeu en coopération aux abords d’une gare de Milan ravagée par le conflit. Zombie Army 4 : Dead War permet de choisir entre quatre personnages dont deux sont issus des jeux précédents, ils sont ici accompagnés de deux autres nouvelles recrues. Si chacun des soldats semble lié à un archétype de base, la notion de classe reste toute relative tant les options de personnalisation permettent de s’éloigner de leur rôle initial. Le menu de sélection de personnages offre de nombreuses options de modification de talents, d’armes, d’équipements et autres mods associés à notre arsenal. Lors de la progression au sein des missions, les joueurs pourront dénicher des modules à utiliser par la suite afin d’ajouter des améliorations à leurs armes. Il en va de même pour un large éventail de perks et de consommables à débloquer au fil des niveaux. L’expérience de jeu est pensée autour de la répétition de missions, du scoring et du déverrouillage du plein potentiel de ses personnages.
Nous voilà donc largués en duo pour cette démo en plein milieu d’un campement de fortune encerclé par l’ennemi zombifié. La horde est grouillante, affamée de chair fraîche et capable de vous écraser par le surnombre à la moindre erreur. Nous ne démarrons fort heureusement pas les mains vides, mais équipés d’une arme principale (un fusil de précision pour mon cas), d’une arme secondaire (un fusil à pompe), d'un petit pistolet et d’une capacité spéciale au corps à corps à sélectionner parmi plusieurs disponibles. Les contrôles sont familiers si vous avez déjà approché un jeu de la saga Sniper Elite. La caméra à la troisième personne accompagne nos déplacements et notre personnage a la possibilité d’enjamber les obstacles à mi-hauteur. Sans rien réinventer ici, Zombie Army 4 délivre des contrôles simples, mais satisfaisants.
Zombie Fantasy
Rebellion y ajoute cependant différentes spécificités capables de pimenter une formule plutôt classique au premier abord. Diverses améliorations n’hésitent pas à verser dans la science fantasy pour apporter de la diversité à son gameplay. Un power-up ajoutant des dégâts électriques à nos projectiles transforme une simple balle de pistolet en tir capable de décimer des groupes entiers de zombies par effet de ricochet. Il convient en revanche de toujours garder un œil sur ses réserves de munitions puisque ces dernières sont limitées et ne peuvent être rechargées qu’à des endroits spécifiques des cartes. Un souci tout particulier a été apporté à l’exploration pour ce quatrième volet avec un level-design plus ouvert et des environnements plus vastes au sein desquels de nombreux secrets et nouveaux objets seront à découvrir.
Plusieurs dizaines de zombies décimés plus tard, je me décide enfin à sortir mon fusil de précision dans l’espoir d’aligner un ou deux headshot à longue portée. La parenté avec Sniper Elite se fait alors rapidement ressentir avec un contrôle de la visée lent, mais très précis. L’occasion de constater que le localisation des dégâts est bien gérée par le titre et que certains adversaires protégés par des casques et autres renforts nécessitent d’être affaiblis par quelques tirs bien placés avant d’être terrassés. Une jauge de capacité spéciale progresse au fil de vos coups de feu réussis et donne accès à différentes techniques liées à chacune de vos armes. Mon fusil à pompe voit par exemple sa zone de dispersion réduite durant quelques secondes, mon pistolet verrouille plusieurs cibles, les possibilités semblent aussi nombreuses que le nombre d’armes à déverrouiller en jeu. La capacité spéciale du fusil de précision fait directement écho à la fonctionnalité clé de la saga Sniper Elite et déclenche la fameuse Kill Cam bien gore durant laquelle la caméra suit la trajectoire de notre balle prête à éclater quelques organes internes de l’ennemi.
Pour le moment doté d’un mode campagne scénarisé jouable en solo ou en coopération en ligne jusqu’à quatre joueurs, Zombie Army 4 devrait peu à peu révéler ses autres modes de jeu. La survie contre des vagues de zombies sous forme de mode horde, différentes captures de positions et autres classiques du genre devraient en toute logique être de la partie. N'oublions pas non plus de mentionner la présence de zombies spéciaux au casting ennemi, un classique du genre apte à rythmer les missions en y ajoutant quelques pics de tensions. Le kamikaze nous a été présenté lors de cette gamescom 2019 et son contact fut... explosif !
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Sans révolutionner sa propre formule, ni même le genre du shooter à la troisième personne, Zombie Army 4 : Dead War parvient à délivrer une expérience de jeu satisfaisante. Les possibilités avancées de personnalisation de classe autorisent différentes approches, aussi bien musclées que plus stratégiques à longue portée. Un titre à surveiller si la perspective d’aligner les headshots sur des zombies nazis vous fait de l’œil.