Tout juste dévoilée dans son intégralité, la séquence d’introduction de Marvel's Avengers s’est également laissée approcher au cours de cette gamescom. Nous avons ainsi pu l’essayer manette en main, avant d’assister à une présentation plus détaillée de la structure globale du titre. De quoi se rassurer sur son potentiel ?
Nos premières impressions en 3 minutes
Nous ne reviendrons évidemment pas en détail sur la séquence du pont de San Francisco faisant ici office de tutoriel de l’aventure. Vous y prenez tour-à-tour le contrôle d’Iron Man, Captain America, Hulk, Black Widow et Thor, le tout afin de sauver la ville d’une destruction annoncée face aux agissements de Taskmaster.
Scénaristiquement, cet épisode propose une histoire inédite démarrant avec la séquence évoquée en préambule de cet aperçu. Au terme de l’échec d’une mission qui va profondément ternir la réputation des Avengers et les pousser à dissoudre le groupe, vous serez chargés 5 ans plus tard de les réunir pour contrer AIM, une nouvelle puissance avec son armée d’IA qui met en péril l’équilibre terrestre. Simple, basique.
Sur le pont d’Avengers, on y danse, on y danse
Si nous vous avions déjà parlé de la séquence concernée au cours du dernier E3, sa prise en main nous a cette fois permis de tirer quelques enseignements sur l’efficacité des mécaniques de jeux, par ailleurs accompagnée d’une mise en scène spectaculaire et dynamique qui évoque la fluidité d’un épisode d’Uncharted. La patte de Shaun Escayg, ancien directeur créatif d’Uncharted The Lost Legacy désormais à l’œuvre sur Marvel’s Avengers est ici bien perceptible. Sans surprise, le titre propose un système de contrôle souple et éprouvé, lorgnant sur quelques éléments déjà vus dans d’autres productions, d’Anthem (le vol stationnaire d’Iron Man) à Batman Arkham (la sensation des frappes) en passant par inFamous (Quelques coups de Thor). Malgré une différence perceptible entre chaque Avenger grâce à leurs palettes de coup variées, Crystal Dynamics s’est évertué à équilibrer le tout pour s’assurer d’une expérience plus agréable, mais au mépris d’une certaine cohérence : Voir Hulk catapulter un tank d’un seul coup avant de devoir enchaîner 3 ou 4 frappes classiques pour se défaire d’un ennemi lambda reste étonnant.
Moi je veux du Hulk
Rien de dramatique pour autant lorsqu’il est question d’un équilibre à assurer sur l’ensemble du titre, dont la forme s’avère désormais plus claire. A l’issue de notre prise en main, nous avons ainsi découvert quelques illustrations du hub central permettant de passer d’objectif en objectif via le choix de différentes régions comprenant chacune leurs propres missions. Celles-ci sont divisées en deux parties, avec d’un côté des missions plus classiques permettant de faire progresser l’histoire, et de l’autre les Warzones. Pour les missions histoire, vous devrez impérativement jouer en solo avec le personnage concerné par la séquence, votre avancée vous permettant par la suite de débloquer des missions supplémentaires de toutes sortes. Les warzones s’avèrent elles plus ouvertes, puisqu’il est possible d’y jouer avec n’importe quel personnage débloqué, seul ou en coopération jusqu’à 4 joueurs. Celles-ci prennent aussi la forme de missions, mais sont ici davantage présentées comme du contenu annexe favorisant l’amélioration progressive de vos héros.
Arbres de compétences, skins purement cosmétiques, équipement à looter, le titre s’inspire allègrement d’éléments récurrents des jeux-services de ces dernières années et il faut donc s’attendre à devoir passer par un soupçon de missions annexes pour continuer de faire progresser nos héros par ce biais. Difficile en revanche de se prononcer sur l’intérêt de ces missions qui ne nous ont pas été dévoilées dans le cadre de cette présentation. La bonne coordination ou non de l’ensemble est également un autre point de curiosité, car si nous n’avons pas pu essayer l’œuvre dans sa globalité, il ressort de cette présentation un alliage étonnant entre d’un côté une formule misant énormément sur le spectacle, le rythme et la qualité de sa mise en scène pour nous impressionner visuellement (et c’est réussi), et de l’autre, une approche de jeu-service plus classique. Comme si un Destiny ou un Anthem proposait des missions lorgnant avec envie sur une formule qui a fait la renommée du studio Naughty Dog. Sans nous inquiéter, la formule a encore de quoi interroger sur sa pertinence.
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A défaut d’inquiéter ou de rassurer, Marvel’s Avengers a levé quelques doutes sur sa formule, qui tente un mélange sur le papier contre-nature de missions principales misant fortement sur leur linéarité et une réalisation dynamique, et d'une structure globale plus adaptée à un jeu-service avec ce que cela comprend de loot, missions annexes et autres skins. Un choix commercialement compréhensible, mais que l’on espère ne pas aboutir sur une œuvre bicéphale, aux têtes peinant à cohabiter du fait de l’envie de leur propriétaire de répondre au cahier des charges idéal d’un AAA de 2019. Reste que le tutoriel s’avère agréable à prendre en main, qu'il offre quelques bonnes sensations et qu’en dehors du point évoqué précédemment, Marvel’s Avengers a sur le papier tout pour nous livrer un divertissement plaisant : il faudra donc attendre encore quelques mois pour juger plus en profondeur de la cohérence du titre.