Si le jeu d'horreur à l'ancienne n'a plus vraiment pignon sur rue, quelques nostalgiques semblent vouloir redonner vie à un style qui a connu ses heures de gloire dans les années 90, tout en tentant d'en moderniser les mécaniques. Song of Horror s'inscrit dans cette optique et nous avons pu nous essayer au jeu dans le cadre d'une preview portant sur son premier chapitre.
Vidéo-preview de Song of Horror
4 personnages pour un manoir
Song of Horror vous propose de mener l'enquête au cœur du manoir occupé par l'écrivain à succès Sebastian P. Husher. Ce dernier ayant disparu sans laisser de traces, son éditeur demande à son entourage de se rendre dans sa demeure afin d'y récolter les indices susceptibles d'éclaircir le mystère. La principale originalité du jeu réside dans la présence de ses 4 personnages. Chacun d'entre eux dispose de statistiques fixes qui les rendront, par exemple, plus ou moins sensibles aux manifestations surnaturelles qui ne manqueront pas de survenir au gré de vos explorations. Si toutefois une entité surnaturelle venait à tuer l'un des personnages, vous pourrez récupérer son inventaire avec un autre protagoniste qui aura une vision différente des lieux et des réflexions bien à lui sur les différents éléments interactifs. Nous n'avions accès qu'à deux personnages sur les 4 du jeu final, mais sachez que si tous vos avatars passent l'arme à gauche, la mort est définitive.
Dans les faits, Song of Horror s'inscrit dans une philosophie « à l'ancienne », comprenez des décors en 3D dans lequel vous évoluez sous l'oeil de plans de caméras précalculées, le tout dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler Alone in the Dark. Pour l'heure, nous ne savons pas s'il existera une dimension combat, mais nous avons cependant pu voir quelques mécaniques d'énigmes et de QTE qui interviennent au cours du premier chapitre. Les puzzles sont logiques et cohérents. Rétablir l'électricité dans le manoir requerra que vous trouviez des fusibles, eux-mêmes enfermés dans une caisse à outils verrouillés qu'il faudra trouver un moyen d'ouvrir. Il s'agira donc de fouiller méticuleusement chaque pièce à la recherche d'objets à collecter, que vous pourrez en outre combiner pour en former un nouveau.
Un peu de surnaturel
Par ailleurs, vous aurez maille à partir avec ce que le titre appelle « La Présence », entité maléfique qui se tapit dans certaines pièces non visitées et d'une manière qui nous a parue aléatoire. Pour anticiper ce problème, vous pourrez écouter aux portes avant de les ouvrir. Si vous n'entendez rien, la zone est sûre, dans le cas contraire, mieux vaudra éviter de s'y aventurer sous peine de tuer votre avatar. Enfin, une séquence en QTE est intervenue, nous permettant en martelant une touche de lutter contre l'ouverture d'une porte en force par La Présence.
Ceci étant, nous avons constaté de nombreux impairs techniques, observé des animations plutôt rigides et l'absence de voix dans cette version ne nous a pas vraiment permis de nous immerger dans l'ambiance du jeu, qui cependant semble avoir du potentiel.
Song of Horror ne nous a laissé entrevoir que certaines de ses mécaniques. Si le titre semble déployer de bonnes idées et s'inscrire dans une ambiance et une philosophie héritées des canons horrifiques des années 90, il est encore trop tôt pour affirmer que l'expérience sera poignante. Essayé dans une version encore rudimentaire et techniquement peu léchée, Song of Horror devra nous en dévoiler davantage pour nous convaincre de son potentiel qui, s'il ne promet pas une expérience renversante ou révolutionnaire, est toutefois bien là.
Song of Horror est développé par Raiser Games, filiale de Webedia