Depuis quelques années, le genre horrifique semble à nouveau avoir le vent en poupe dans le monde du jeu vidéo, que ce soit à travers de grosses productions ou certaines plus confidentielles à l’image de ce Moons of Madness. Une très bonne chose surtout si les idées suivent.
Trailer Moons of Madness : Tu te casses sur Mars !
C’est donc lors de l’E3 que nous avons été conviés à y jouer pendant une petite demi heure, les développeurs nous ayant permis de découvrir le début de l’aventure et des passages situés un peu plus en aval de cette aventure se basant sur la mythologie du MMO de Funcom, The Secret World, lui même inspiré de l’oeuvre de H.P. Lovecraft.
Quand Cthulhu débarque sur Mars
Prenez les films Moon, Seul sur Mars ainsi que le jeu The Station et rajoutez-y un mélange d’hallucinations et de visions du futur. Saupoudrez le tout de créatures «Lovecraftesques». Laissez cuire le tout jusqu’au mois d’octobre prochain et vous obtiendrez un survival-horror spatial qui semble fort prometteur. Pour autant, le pitch de départ se veut assez classique. Nous nous retrouvons ainsi dans la peau de Shane Newehart, chercheur envoyé dans un avant-poste scientifique sur la planète Mars devant maintenir les lumières allumées pendant que le vaisseau de transport Cyrano amène la nouvelle équipe chargée de nous relever de nos fonctions. Une mission de routine qui ne tardera pas à déraper, entre incidents techniques et autres troubles psychologiques contre lesquels nous devrons lutter pour ne pas doucement sombrer dans la folie. En effet, l’idée de mixer visions du futur et hallucinations a l’avantage de nous faire perdre rapidement pied en nous mettant dès le départ face à l’inconnu tout en nous faisant douter ce que qu’on voit, de ce qu’on nous dit, de ce qu’on vit. Ensuite, le fait de nous plonger sur la planète Mars, éloignée de toute civilisation, accentue le sentiment d’insécurité en nous faisant comprendre que nous ne pourrons compter que sur nous-même pour écarter ou fuir le danger.
En parlant de danger, le début de l’aventure ne le montrera pas vraiment, l’idée étant plutôt de déstabiliser le joueur découvrant son nouvel environnement mais aussi de lui expliquer les mécaniques de gameplay. Ce dernier nous permettra via quelques clics de souris d’analyser plusieurs objets de notre environnement pour les réutiliser ou d’accéder à des ordinateurs personnels pour avoir des renseignements sur les personnes ayant peuplé la station. De fil en aiguille, et après avoir résolu quelques énigmes minimalistes, on découvrira un scanner portatif, très utile pour analyser notre environnement afin dé dénicher des éléments importants ou pour retrouver notre chemin. Alors que ces 20 premières minutes se voulaient assez lambda pour le genre mais néanmoins réussies via un cauchemar des plus suintants, la seconde partie, se situant quelques heures après la fin de la première, était déjà plus angoissante, les hallucinations et autres jump scares (savamment distillés) nous conduisant face à une gigantesque créature lovecraftienne. Bien que les influences soient là et que le titre semble propre d’un point de vue technique, il faut espérer que Rock Pocket Games réussisse à maintenir cette tension sur la longueur, qu’on soit à l’intérieur ou en dehors de la station.
Se situant à la croisée des chemins de Moon, Seul sur Mars ou bien encore The Station, Moons of Madness semble profiter d’une personnalité intéressante, à travers ses partis-pris scénaristiques, sa mise en scène solide mais aussi son gameplay. Les développeurs ayant a priori soigné l’ambiance, sonore notamment via un minimalisme collant parfaitement au propos, il se pourrait bien que le titre de Rock Pocket Games fasse son petit effet en octobre prochain sur PC, PS4 et ONE.