Alors que Dying Light n’aurait pu être qu’une copie sans âme de Dead Island, Techland réussit en 2015 un beau tour de force en prenant le meilleur de son FPS horrifique comme base pour une nouvelle aventure. Plus riche, plus fou, plus nerveux, Dying Light parvint à travers d’excellentes idées et un important suivi à retenir les joueurs via un jeu aussi jouissif seul qu’en coop. Autant dire que sa suite sera fortement attendue le premier semestre 2020. Bonne nouvelle, la présentation de cette année nous aura autant rassuré que la précédente.
Suite à une présentation du jeu par les développeurs, nous avons assisté à une démo de gameplay de 45 minutes.
Dying Light 2 court de plus belle lors de l'E3 2019
Catch me if you can
Tournant autour des choix et des conséquences, cette démo débutait justement par une décision importante après un affrontement à mains nues mettant en lumière un système de combat hérité de celui de Dead Island. Parade, glissade, utilisation d’armes craftées (une machette électrique disposant ici de deux modes), décapitation à la violence accentuée par un effet de ralenti… Pas de doute, nous étions bel et bien devant une production Techland jusque dans ses moindres détails, animation manquant parfois de fluidité comprise. Si on retrouvait ainsi les mêmes soucis que dans les précédents jeux de la firme polonaise, cet état de faits fut vite balayé par la course-poursuite qui s’en suivit, incroyablement dynamique, maîtrisée et mettant en avant tous les aspects de la licence ici brillamment mis en scène. En effet, alors que nous avions choisi de laisser un compagnon d’armes à l’agonie pour poursuivre un camion, important pour la réussite de notre objectif, s’engageait alors une séquence de Parkour sur les toits de la City.
Wall run, wall jump, utilisation d’un grappin pour plus de dynamisme, passage à travers des vitres, flying kick pour balancer un zombie à travers une fenêtre nous servant dans la foulée de «matelas» pour ne pas nous écraser deux étages plus bas, la traque se poursuivait sans temps mort, soutenue par une bande-son d’une justesse absolue donnant encore plus d’ampleur à chaque moment fort à l’image de cette chute dans un bâtiment, et l’atterrissage associé dans une pièce baignée d’obscurité et remplie de zombies. Ici, une seule solution, la fuite ! L’occasion de retrouver un rythme haletant puisqu’à force de flare ultra violet pour éblouir les macchabées et de quelques coups de pied bien placés, on finissait enfin par retrouver l’air libre histoire de continuer notre course-poursuite. Une fois atterri dans le camion, après une nouvelle séquence de Parkour que n’aurait pas renié Mirror’s Edge, la mission pouvait donc continuer.
Un choix, des conséquences
La seconde partie de la démo consistait alors à s’infiltrer dans une base tenue par un colonel afin d’activer des pompes pour desservir en eau toute une partie de la ville. Passée une petite séquence d’infiltration, on finissait par se retrouver face au maître des lieux et surtout un choix cornélien : se ranger du côté du militaire nous faisant comprendre qu’on avait peut-être été trompés depuis le départ ou refuser sa proposition et continuer notre mission en activant les pompes. C’est ce second choix qui fut validé, ceci amenant alors un combat contre le bras droit du colonel, massif et protégé par une armure. Notre machette électrique n’ayant réussi qu’à se briser contre notre imposant adversaire, ce furent nos techniques au corps à corps qui finirent par le déstabiliser afin d’en venir à bout au terme d’un fight épuisant réclamant maîtrise, autant dans l’attaque que l’esquive. La pompe activée, l’eau pût enfin se déverser dans la vallée, entraînant alors une baisse du niveau dans la partie haute de la ville et nous permettant alors d’avoir accès à une toute nouvelle zone… et un nouveau type de zombie issu des profondeurs marines.
Comme le précisait Techland, il sera possible de terminer le jeu en ne voyant que 50% de son contenu, nos décisions influant fortement sur la nature même de la ville à visiter et des types d’ennemis qu’on rencontrera. Bien entendu, tout ceci se fera dans une certaine mesure. Ainsi, si nous avions par exemple choisi de rester aux chevets de notre camarade blessé au tout début, un autre embranchement nous aurait remis un peu plus tard sur les traces du camion afin de pouvoir poursuivre la mission consistant à activer les pompes à eau, l’une des ressources les plus importantes de Dying Light 2. De même, si nous avions choisi de suivre le colonel, la partie immergée de la ville serait restée telle quelle. Nous aurions alors eu accès à une autre zone de jeu et rencontré un autre type de zombie différent du «mort-vivant marin» dont nous n’avons pu voir qu’une main surgissant des flots.
Le titre promet donc d’être vaste et incroyablement dense pour qui souhaiterait en voir chaque détail. On rappelle en sus qu’il sera possible d’inviter trois amis dans notre partie et donc la version de notre ville. Enfin, en plus de devoir remplir nos missions de jour comme de nuit (le cycle étant toujours aussi important car synonyme de zombies plus ou moins agressifs), on devra faire attention à notre jauge d’infection montant à mesure qu’on reçoit des morsures de zombie, le point de non retour étant synonyme de transformation en mort-vivant et donc de game over. Une raison de bien préparer ses sorties et de peser le pour et le contre à chaque choix de dialogue, une mauvaise décision pouvant potentiellement être aussi dangereuse qu’un zombie un peu trop affectueux. Avec Dying Light 2, Techland voit clairement plus loin en matière d’open world sandbox et il y a fort à parier que si ces ambitions trouvent écho dans le jeu final, cette suite pourrait bien trouver sa place dans la période d’ores et déjà très chargée de ce début d’année 2020.
Retrouvez toutes les infos de l'E3 2019
En 2018, Techland nous présentait leurs ambitions pour la suite de Dying Light. Un an plus tard, force est de constater que les polonais n’ont pas chômé. Tout en donnant diablement envie d’en voir plus afin de vérifier si nos choix impacteront autant sur l’évolution du scénario que du monde à disposition, cet E3 nous aura complètement rassuré sur le dynamisme de l’action et la mise en scène d’une énergie folle. Nerveux, ambitieux et disposant d’un terrain de jeu à appréhender seul ou avec trois amis, Dying Light 2 devrait sans trop de problèmes gommer les défauts du premier opus tout en conservant certaines errances propres aux productions de la société depuis le tout premier Dead Island. Rendez-vous au premier semestre 2020 pour confirmer ces excellentes impressions.