Prenez un soupçon de l'atmosphère mystérieuse de Bioshock, ajoutez y des séquences horrifiques inspirées d'Outlast et saupoudrez le tout de quelques énigmes et vous obtiendrez Close to the Sun. Jeu d'aventure horrifique développé par Storm in a Teacup, Close to the Sun s'est présenté à nous dans le cadre d'une démo jouable, permettant d'accéder à 3 chapitres des 10 que comporte le jeu.
Notre Vidéo-Preview de Close to the Sun
Comme un parfum de Bioshock ?
À la fin du XIXe siècle, Tesla a bâti un gigantesque navire, dernier cri du raffinement et de la technologie et y a réuni les plus éminents scientifiques, dont la sœur de Rose, jeune journaliste que vous incarnez. Cette dernière reçoit une lettre de sa sœur lui enjoignant de la rejoindre sur le bateau en question. Arrivée sur place, Rose se rendra vite compte que le bâtiment est déserté de toute vie et que des choses plutôt inquiétantes semblent s'y être produites.
Inutile de le nier, dès les premiers instants du jeu, l'ambiance et les influences sont posées. Effectivement, le mimétisme avec un certain Bioshock est assez flagrant. Ambiance steampunk, navire immense abandonné, narration environnementale, contacts vocaux par radio... beaucoup d'emprunts ont été faits aux deux premiers volets de la franchise culte, mais, si le mimétisme est apparent, il n'en est pas moins réussi. L'esthétique du vaisseau est particulièrement soignée et l'atmosphère mystérieuse de Close to the Sun pique au vif la curiosité du joueur. Un bel hommage à des influences manifestement digérées, donc.
Entre mécaniques bancales et atmosphère intrigante
Cependant, la comparaison avec Bioshock s'arrête là puisque le titre de Storm in a Teacup semble naviguer entre exploration et survival-horror. Effectivement, la démo à laquelle nous avons eu accès nous a laissés arpenter les deux premiers chapitres, plutôt calmes et orientés sur de petites énigmes, pour ensuite nous propulser directement au chapitre 6, nettement plus horrifique. La première portion du jeu nous a donc conduits à en apprendre davantage sur les lieux et également à interagir avec notre sœur, qui nous demande de la retrouver et qui guide plus ou moins nos pas dans l'immensité du navire. Ces interactions ont été le prétexte à quelques puzzles, pas franchement compliqués (rediriger du courant vers une porte verrouiller, trouver le code d'un coffre fermé) et également à un peu d'exploration, permettant de se documenter sur les raisons de la mise à l'eau de cet étrange bateau. Le titre n'est pour autant pas favorable à l'exploration libre. De simples chaises renversées indiqueront que le passage vers un couloir est bloqué et, dans l'ensemble, la progression vous met sur des rails. Il faudra bien, ici où là, faire preuve d'observation pour trouver les endroits exigus permettant d'accéder à une autre portion du navire, mais globalement, l'expérience nous a semblé dirigiste.
La seconde partie de notre session, plus horrifique, donc, semblait de son côté adopter une philosophie proche de celle d'Outlast. Effectivement, en cas de contact avec un adversaire, le salut est dans la fuite. Rose n'est pas armée ne peut que prendre ses jambes à son cou pour s'extirper des griffes de son assaillant. Notez que les quelques courses-poursuites aperçues semblaient situées sur des tracés prédéfinis, dont on ne peut dévier. Ainsi, si plusieurs échappatoires semblent visuellement possibles, si vous n'optez pas pour la bonne, le game over sera systématique. Il est donc un peu dommage que le jeu vous laisse emprunter des chemins de fuite tout à fait cohérents, mais refuse votre échappée sous le prétexte que vous n'avez pris celui prévu par les scripts. En outre, les déplacements de Rose sont pour l'heure assez lourds et la journaliste manque d'agilité. Une moindre erreur de timing lors d'un saut au-dessus d'une rambarde, et il en sera fini de votre aventure.
En revanche, au-delà de ces quelques défauts, c'est à nouveau grâce à son atmosphère que le jeu intrigue. Ne lésinant ni sur le gore, ni sur le glauque, Close to the Sun fait également preuve d'une certaine inventivité dans sa mise en scène. Même si la tendance à un peu abuser du jump scare semble prononcée, le cocktail a été suffisamment efficace pour que l'on ne s'attarde pas outre mesure sur les défauts du jeu, qui devrait d'ailleurs profiter d'une optimisation technique bienvenue d'ici sa sortie.
Bande-annonce de Close to the Sun
Nos sentiments ont été assez partagés concernant Close to the Sun. Mécaniques survival un rien bancales, énigmes basiques et lourdeur des déplacements côtoient une ambiance maîtrisée, des séquences horrifiques soignées et un sens du mystère omniprésent. Il nous faudra donc attendre la sortie du jeu, prévue pour cette année sur PC, PS4 et Xbox One pour nous faire un avis tranché sur le jeu, qui est toutefois parvenu à piquer au vif notre curiosité.