Bloqué depuis de nombreux mois par la restructuration des services gouvernentaux Chinois, l'attribution de licences commerciales pour le jeu vidéo pourrait bientôt reprendre d'après divers analystes.
En effet nous apprenions avant-hier le lancement en Chine d'un comité d'éthique chargé d'évaluer les jeux et de demander diverses modifications pour correspondre aux critères si besoin. Ce comité est vu par les analystes comme un signe indiquant que l'attribution des licences pourrait bientôt reprendre. Pour Lisa Cosmas Hanson, analyste chez Niko Partners, la décision de créer un comité d'éthique est un pas dans la bonne direction, qui indique que le gel pourrait bientôt prendre fin.
Car bien que le comité ne soit pas en mesure d'attribuer les licences, il travaillera directement avec l'Administration d'Etat de la presse et des publications (SAPP), principal organisme de réglementation du jeu vidéo, qui fonctionne pour le moment sans administrateur. Si de prime abord, cela semble être une bonne nouvelle pour l'industrie, qui vise ce gigantesque marché, Cosmos prévient que le nouveau processus ne pourra être que plus strict :
Nous pensons que le nouveau processus d'approbation des jeux deviendra plus strict alors que la Chine cherche à promouvoir une industrie des jeux plus saine, tout en cherchant à équilibrer les avantages économiques des jeux numériques avec les valeurs fondamentales qui sont chères à la Chine. La limite de temps de jeu pour les mineurs existe déjà pour les jeux PC et est maintenant étendue aux jeux pour mobiles. Nous avons déjà vu des entreprises comme Tencent s'autoréglementer dans ce domaine. Le SAPP prévoit également de réformer le processus d’approbation en limitant le nombre de jeux approuvés pour la distribution chaque année et en collaborant avec le Comité d’éthique des jeux en ligne afin de réprimer les jeux qui ne respectent pas les valeurs sociales fondamentales énoncées ci-dessus, ainsi que conseils aux développeurs de jeux sur la façon de créer des jeux avec ces valeurs à l’esprit.
Cette ligne qu'entend tenir la Chine pourrait forcer les développeurs à adapter leurs jeux s'ils souhaitent les sortir sur le territoire, et nous avons déjà un exemple avec Tom Clancy's Rainbow Six Siege, qui s'était auto-censuré, avant qu'Ubisoft ne revienne sur sa décision.