Sans être unique, Lara Croft est un cas atypique dans l'univers du jeu vidéo. En effet, qu'on soit joueur ou non, il y a de fortes chances que l'on ait déjà entendu parler d’elle. Ceci tient particulièrement à la façon dont l'image du personnage a été gérée dès 1996 lorsque le tout premier jeu sort sur PlayStation. Eidos, conscient qu'elle tient là un personnage fort, l'utilisera au fil des années afin de permettre à sa poule aux œufs d'or de briser le quatrième mur en s'invitant dans des publicités, des films ou en s'affichant dans des magazines de mode ou même lors de concerts, la tournée PopMart de U2 notamment. Bien qu’au tout début, Lara ait été pensée et façonnée par des hommes pour des hommes/adolescents, en 2013, le reboot de Crystal Dynamics a changé la donne en rendant Lara plus fragile, plus humaine, beaucoup plus actuelle et davantage dans l’air du temps. Nous avons ainsi voulu revenir sur l'évolution de la série, de son héroïne et ce à travers plusieurs témoignages de joueuses afin d’avoir leur ressenti sur ce personnage et la façon dont elles l’ont perçu de 1996 à aujourd’hui, 2018, à quelques jours de la sortie du dernier opus en date, Shadow of the Tomb Raider.
Le superbe et obsédant Main Theme du tout premier Tomb Raider
En octobre 1996, lorsque sort le premier épisode de Tomb Raider sur Saturn puis un mois plus tard PlayStation, les femmes peinent à tenir la dragée haute aux hommes dans le jeu vidéo. Souvent cantonnés aux rôles de personnages à sauver, à escorter ou en tant que simple NPC, elles ont encore du mal à avoir un rôle central. On pourrait citer Terra Branford dans Final Fantasy VI, mais ce personnage est un membre d’un groupe et peut être plus ou moins incarné en fonction des envies des joueurs.
Le cas de Samus Aran peut également être évoqué même s'il est un peu particulier. Ainsi, lorsque sort le jeu en 1986, on ne sait rien du personnage qu’on incarne qui, sous son épaisse armure, a tout d’un marine de l’espace. En somme, il fallait terminer le titre rapidement pour avoir le droit de voir le personnage sans son casque et se rendre compte qu’il s’agit d’une femme. Pour autant, le titre n’a pas grand-chose d’avant-gardiste, c’est même tout le contraire. Ainsi, plus vous finissiez le jeu rapidement plus vous aviez droit à une version dénudée de Samus, cette dernière pouvant être en bikini en bouclant l’aventure en moins de trois heures. Bref, c’est surtout pour proposer une surprise au joueur, tout en étant une référence de plus au film Alien qui mettait en avant Ellen Ripley, que ce choix a été fait et non pas sous couvert d’une vraie prise de conscience.
Non, c’est bien en 1996 (date à laquelle le mouvement Girl Power est lancé par les Spice Girls) que les femmes commencent vraiment à s’affirmer en temps qu’héroïnes de jeux d’action. Bien que Resident Evil ouvre le bal avec Jill Valentine, c’est malgré tout le premier Tomb Raider qui fait office de précurseur en mettant en scène une femme seule, ne pouvant compter que sur elle-même, sur ses connaissances et ses compétences physiques.
Une sorte de meneuse de troupes qui sera rapidement suivie par de très nombreuses compatriotes à l'image de Aya Brea (Parasite Eve), Hana (Fear Effect), Jennifer Tate (Primal), Cate Archer (No One Lives Forever), Heather Mason (Silent Hill 3), Jade (Beyond Good & Evil), et bien d'autres encore.
1996 : Lara is born
Pour autant, bien que Lara Croft ait un statut de précurseur, elle n’en reste pas moins intimement pensée pour un public masculin au tout départ et tout particulièrement dans le premier opus. On connaît tous l’anecdote voulant que la taille de sa poitrine serait dû à un défaut de programmation. Elle devait être réduite de 50%, elle a été augmentée de 150%. Si on lui rajoute sa tenue (un body et un mini short), on peut se demander si ce trait physique a été mal perçu par les joueuses de l’époque. Si ça a pu être le cas, le fait est que parmi les cinq joueuses que nous avons interviewées, aucune ne s’est offusquée de cet état de faits, l’expérience de jeu et l’univers ayant rapidement primé pour elles.
Bien que Marine nous précise qu’elle était trop jeune pour y penser mais que ça la gênerait sans doute si elle le découvrait aujourd’hui, pour Aurélie et Manou, c’est surtout son fort caractère et son intelligence qui les ont attirées :
Cela ne m’a jamais agacée, ce n’est pas cet aspect du personnage qui m’intéresse. Au contraire, elle représente plus pour moi une femme intelligente, indépendante, avec un fort caractère, tout en étant sexy, et aventurière. Aurélie
Honnêtement, je me fichais de ses formes, car j’ai très vite compris que Lara Croft était bien plus que ça ! Pour moi, elle brillait surtout par son intelligence, ses capacités physiques, son ambition et sa culture. Loin du cliché d’une bimbo sans cervelle. ;) Je voulais devenir comme elle ! Manou
Pour Tiphaine également, Lara était bien plus qu’une simple bimbo et malgré les épisodes et son évolution, Lara restait le même personnage, définie non pas par son physique mais plutôt par les épreuves qu’elle subit :
Honnêtement, j'ai vraiment vite fait abstraction de tout ça. Je pense que la plupart des fans vous diront que Lara est une icône, plus qu'une image de bimbo. Bien sûr que le côté hyper sexué a aidé à faire "connaître" Lara, mais son image a vite été effacée par la "force" du personnage. A chaque épisode elle changeait de tête, de formes, de taille, de look et pourtant c'était toujours Lara.
Bien que le personnage ait soif de connaissances, à cette époque, elle ressemble plus à Indiana Jones qu’à Marcus Brody. En effet, au-delà du fait de découvrir d’anciennes civilisations et de visiter ruines et temples ensevelis, c’est avant tout l’excitation de l’inconnu, la promesse de l’aventure et les trésors qui la motivent. C’est donc armée de ses deux guns qu’elle vagabonde de continent en continent, de l’Egypte au Tibet en passant par la Sibérie ou même la Zone 51. C’est d’ailleurs le côté aventureux qui a conquis la plupart de nos interviewées qui, lorsqu’elles l’ont découvert, se sont tout de suite identifiées à Lara Croft. Pour Tiphaine, cela a plutôt été le fruit du hasard :
Je suis tombé complètement par hasard sur la boite du jeu sur le rayonnage d'une grande surface.
Je venais de terminer un jeu d'aventure style Click and Play, (Indiana Jones and the Fate of Atlantis) un de mes tout premiers jeux, et en voyant la jaquette, je me suis dit que cette petite nana sur la boite avait le look d'une aventurière et que,en petite fille naïve, j'allais tomber sur le même style de jeu. Perdu !
Au moment où j'ai glissé le CD dans le lecteur, la cinématique d'intro s'est lancée et j'ai pris une claque monumentale. Ce jour-là, cette petite nana est entrée dans ma vie... Pour ne plus en sortir.
1997 à 2008 : Lara Croft is the New Black
D’ailleurs, quand on parle d’évolution de la saga, on peut noter trois grandes périodes. La première allant de 1996 à 2000 aura vu l’arrivée de cinq jeux majeurs sur PSone. Outre une douloureuse transition en 2003 avec L’Ange des Ténèbres sur PS2 qui manque le coche à tous les niveaux, la deuxième «Phase» s’opère pour Lara en 2006 avec une nouvelle trilogie développée par la talentueuse équipe de Crystal Dynamics qui nous avait déjà offert les excellents Soul Reaver. Après nous avoir sorti Tomb Raider Legend, le très bon remake du premier épisode, Anniversary, puis Underworld en 2008, Crystal, toujours aux commandes, redessine complètement l’image de la saga en 2013. C’est à cette date que nous arrive le reboot de Tomb Raider qui sera suivi deux ans plus tard par Rise of the Tomb Raider. Notons que cette nouvelle trilogie devrait se clore en septembre prochain par Shadow of the Tomb Raider, plus sombre, plus cruel.
Il est intéressant de noter que l’évolution de la série est assez symptomatique de l’époque dans laquelle on se trouve. Bien que dans l’absolu, l’idée soit toujours de capitaliser sur un genre et un nom, on remarque tout de même que l’évolution du gameplay, par petites touches, ne se fait pas nécessairement en parallèle de celle du scénario qui s'attarde finalement peu sur l’histoire de Lara. Il faudra attendre le 4ème épisode (La Révélation Finale) pour découvrir des proches de Lady Croft et le suivant (Sur les Traces de Lara Croft) qui reviendra à travers plusieurs flashbacks sur les aventures de la mistinguette, de son adolescence jusqu’à l’âge adulte. Quand on demande à nos cinq joueuses quel est leur épisode préféré, c’est principalement les premiers opus qui ressortent, notamment le 4ème et 2ème opus qui, il est vrai, opérait un changement dans la continuité avec le premier en proposant une aventure plus vaste, plus exotique et mieux maîtrisée :
Le 2 aura évidemment aura toujours une place particulière dans mon coeur pour des raisons évidentes. Plus jeune, je trouvais que le 4 représentait l'aboutissement parfait de la formule TR (l'Egypte, le scénar, les micro améliorations du moteur etc) mais difficile de ne pas mentionner Anniversary, qui est à mes yeux le remake "parfait" (reprise du moteur et du gameplay de Legend, réutilisation et réadaptation intelligente des anciens niveaux et même modifications bienvenues comme la réaction de Lara face au meurtre de Larson). Marine
Mon épisode préféré dans les anciens jeux est le Tomb Raider II, car j’aimais bien pouvoir jouer dans le manoir (et enfermer le majordome dans le frigo) , j’aimais l’ambiance et les lieux où se déroulait le jeu, j’appréciais le fait que dans cet épisode, il n’y ait pas de créatures effrayantes et surnaturelles. Cet épisode permettait plus de liberté, plus d’exploration, et plus de moyens de s’amuser en dehors de la quête principale. Aurélie
A ce sujet, on ne saurait que trop vous conseiller de toucher au remake de La Dague de Xian, développé par le français Nicobass, et sur lequel nous étions revenus en compagnie de son auteur et du réalisateur de l’original, Gavin Rummery. Bien que le tout se limite pour l’instant à un seul niveau, difficile de rester de marbre devant un tel résultat. Sur PlayStation, la série suit donc une ligne directrice assez claire et finalement limitée par le temps de développement d’un an entre chaque épisode. Difficile dans ce cas de développer le personnage bien que comme nous le disions, les scénaristes se pencheront davantage sur la passé de Lara à travers les deux derniers épisodes de l’ère PSone en mettant en avant des amis et le mentor de la belle tout en revenant sur certaines de ses aventures passées via un épisode anthologique. Si on peut légitimement se dire que c’est un manque pour la saga, qu’en pensent nos interviewées ?
J'aurais aimé oui, que l'on s'attarde sur son histoire... Mais je pense qu'il est trop tard aujourd'hui. Sa biographie a changé tellement de fois (jeux, BD, films...) que plus rien n'est vraiment crédible. Un jour, elle est orpheline à la suite d'un crash, un jour, elle a son père... Puis sa mère meurt... On ne sait plus trop où on en est. J'aurais finalement aimé garder plus de mystère et qu'on se concentre sur ses aventures présentes et futures. Tiphaine
Je me dis que les "flashbacks rapides" (notamment le crash de sa mère dans Legend, la revoir en Thrall dans Underworld) suffisent amplement. Lara n'a pas besoin d'une famille proche pour me faire apprécier ses aventures, qui se vivent en solo de toute façon. Même si ça ne m'a pas empêchée d'apprécier la compagnie de Zip et Alister dans Legend (never forget Omar et Fred). De plus, les films en ont déjà fait des caisses en mode "Lara a des daddy issues" donc pour répondre à ta question : pas particulièrement. Marine
Je dirais oui et non. Je dois admettre que le scénario n’est pas le point fort des jeux, et que
je suis plutôt attachée à la personnalité de l’ancienne Lara, une femme fatale assez mystérieuse. Une des premières versions de sa bio nous disait qu’elle avait coupé les ponts avec ses parents, qui n’approuvaient pas ses choix de vie. Aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse ! Lara en devient même un peu trop vulnérable à mes yeux, et je ne suis pas sûre que plonger encore plus dans les histoires de famille soit nécessaire, mais je ne demande qu’à être surprise. Manou
Je trouve au contraire qu'il y a eu assez d'allusions au fil des jeux pour s'en satisfaire. Le début du IV, la relation avec Werner, l'épisode en Irlande dans le V, et plus récemment le DLC de Rise of the Tomb Raider, Blood Ties, où on apprend certains détails (sa relation avec son père, son oncle, quelques souvenirs de sa mère etc). Ça et les quelques flashbacks éparpillés dans les jeux, ça suffit pour créer un lore convaincant. Ça me rappelle la phase introductive d'Assassin's Creed Unity : «On veut connaître le background sommaire du personnage, mais le coeur du sujet, c'est le présent». Max
La trilogie de Crystal Dynamics n’entend donc pas vraiment redéfinir le personnage de Lara. Le concept de ces nouveaux épisodes est avant tout de dépoussiérer une série grâce à un gameplay plus accessible, plus moderne, plus grand public tout en proposant une action plus cinématographique. Sur ce point, c’est totalement réussi même si Lara est plus que jamais dépeinte comme une femme fatale aussi à l’aise en robe de soirée qu’en mini-short quand il s’agit de dézinguer des bad-guys. Toutefois, alors que Legend fait sur le focus sur son intrigue basée autour de la Légende d’Excalibur, et qu’Anniversary remake de bien belle façon l’épisode original, Underworld entreprend de s’intéresser un peu plus à son héroïne et notamment ses parents. Intention louable mais timide ne débouchant au final que sur une poignée de cinématiques. Reconnaissons tout de même à Crystal Dynamics d’avoir tenté de proposer un scénario plus travaillé en faisant intervenir d’anciens personnages dont Jacqueline Natla, Nemesis de Lara dans le tout premier épisode.
2013 à 2018 : Lara Original
Changement de cap en 2013 lorsque Crystal Dynamics et Square Enix décident de rebooter la saga. Précisons à ce sujet que Legend n’est pas officiellement un reboot. En effet, même si d’un point de vue du gameplay et du dynamisme, le jeu est effectivement différent des précédents épisodes, la structure et le personnage sont finalement identiques à ce qu’on connaissait auparavant. Il est donc décidé de revenir aux origines du personnage, les ventes mitigées d’Underworld ayant été l’un des moteurs de ce changement tant dans l’architecture, l’identité visuelle et l’ambiance du jeu.
En 2013, l’épisode sobrement intitulé Tomb Raider casse donc complètement cette image de bimbo badass en optant pour une femme beaucoup plus fragile mais avec une volonté toujours aussi forte. Ce n’est plus la taille du bonnet qui définit le personnage mais davantage ses actes, sa volonté, la façon dont elle va devoir gérer une situation de façon plus crédible que par le passé. Bien entendu, si Lara souffre, elle n’en conserve pas moins des capacités athlétiques, une maîtrise quasi parfaite du tir à l’arc et des armes à feu et une prédisposition à survivre en mangeant des baies et en craftant des flèches. Lara Croft reste quoi qu’il advienne Lara Croft même si elle demeure dans le cas présent plus inexpérimentée que par le passé. Une idée somme toute logique pour un reboot qui pour certains aura conduit à quelques dérives comme la séquence en début de jeu où Lara se fait malmener par un garde un peu insistant. Certains ont même criés au viol bien que pour nos joueuses, cette réaction soit plutôt exagérée :
La scène ne m'a pas choquée du tout et m'a semblé même assez réaliste vu le contexte. Ce qui m'a choquée en revanche, ce sont les réactions plutôt des gens suite à ça. Marine
Créer une polémique là-dessus c'est juste ridicule. Les gens voient ce qu'ils ont envie de voir et tout est bon à la critique. Je ne vois pas de scène de viol pour ma part ! C'est seulement un gars malade qui pousse Lara à bout et qui finit par se prendre une balle dans la tête. Tiphaine
Chacun est libre d'y voir ce qu'il veut, mais je pense que c’est avant tout une scène qui se veut dangereuse sans que cela aille si loin au final. Il n’y a pas matière à polémique. Max
L’idée initiale de ce remake est donc de suivre l’évolution de cette jeune Lara alors âgée de 21 ans à travers une aventure oscillant une fois encore entre réalisme (accentué par le niveau technique de l’oeuvre) et fantastique se situant cette fois dans le folklore japonais. En présentant un tel personnage, Crystal Dynamics voulait clairement casser l’image très comics book renvoyant à ces héroïnes pulpeuses type Barbarella qui avait fait évoluer l’image de la femme au début des années 60. Tout comme pour Lara, on parlait ici de libération de la femme à travers, certes, une image très sexy mais aussi et surtout très dangereuse, très indépendante. Un parti pris très intéressant donc, utile même qui a pourtant quelque peu divisé les plus nostalgiques d’entre-nous :
Oui le reboot respire les années 2000/2010, c'est l'équivalent de Casino Royale pour Tomb Raider. Le personnage est plus crédible mais cela n'a pas suffi à me faire aimer la "nouvelle" Lara. Une histoire de goûts et de couleurs sans doute. Cependant, ce que je pouvais pardonner niveau psychologie pour le jeu de 2013 (son évolution du début à la fin du jeu) ne fonctionne plus pour Rise où elle est censée avoir pris de la bouteille, et en fait non. Marine
On est constamment en recherche de réalisme dans le jeu vidéo, donc en effet afficher une
Lara Croft qui se salit, saigne, trébuche et saute moins haut qu’avant me semble plus crédible et dans l’air du temps ! J’espère néanmoins qu’à l’avenir, son caractère et ses capacités évolueront pour que l’on retrouve tout de même ce qu’il y avait de meilleur chez “l’ancienne” Lara. Manou
Le reboot est réussi. Mais pour moi, ce n'est pas parce qu'on y voit une Lara plus fragile. Un personnage sûr de soi ne nuit pas forcément à la narration (du moins ce n'était pas le cas lors des 8, 9 premiers épisodes). Ce qui est plaisant, c'est l'aspect un peu plus haletant, stressant : on subit les pièges, on doit parfois rebrousser chemin. Le scénario est plus riche et on ne devine pas du premier coup les évènements à venir. C'est aussi plaisant de voir Lara s'intéresser à son entourage, aux gens qu'elle rencontre. C'est censé être une archéologue, mais bizarrement, tout finit toujours enfoui sous des décombres. On apprend à connaître certaines personnes, on s'y attache, et finalement ça ne rend que plus réaliste leur disparition, ou la destruction de tel ou tel temple. Max
Bien qu’entre Tomb Raider et Rise of the Tomb Raider, deux ans se soient simplement passés, Lara reste plus ou moins identique entre les deux jeux, tant au niveau physique (logique) que psychologique (moins logique). Cependant, ce ressenti devrait s’estomper avec le prochain volet, Shadow of the Tomb Raider, qui se déroulera dans une ambiance plus sombre avec une Lara Croft plus décidée que jamais mais aussi plus létale. On attendra de voir ce qui justifie cet état d’esprit en espérant que ceci ne soit pas synonyme de gratuité afin d’appuyer, maladroitement, le côté badass du personnage. Il faudra toutefois attendre quelques jours pour savoir si ce côté prédateur est légitime et si oui, ce qui a provoqué chez Lara cet aspect "harboiled". Pour le mot de la fin, laissons la parole à nos joueuses qui sont revenues sur leur vision de leur Tomb Raider idéal :
C'est horrible à dire mais mon épisode idéal de Tomb Raider serait...un Uncharted en fait. Des voyages carte postale, une mise en scène hollywoodienne, des personnages attachants... Le reste n'a que peu d'importance. Marine
Il est difficile de dire quel serait l'épisode idéal. Mais un mixe entre Uncharted, (pour le coté humour bien maîtrisé) Tomb Raider (pour l'aventure, l'exotisme et le personnage), et le magnifique Horizon Zero Dawn ( pour la richesse des décors, la jouabilité, la sublime Aloy et la richesse du scénario) serait pour moi le mélange quasi parfait ! Tiphaine
Un monde plus ouvert qui permettrait de sortir de la quête principale, d’explorer le monde à sa guise, et même ré-explorer le manoir. Avoir une vraie influence sur l’histoire en faisant prendre des décisions à Lara qui aurait un impact sur l’histoire. Aurélie
Retrouver les doubles pistolets !!! … Bon, à part ce fantasme de puriste, j’aimerais que
Lara se remette à explorer plusieurs pays/continents, qu’il y ait encore plus d’énigmes, et que l’on puisse éventuellement conduire des véhicules. Côté scénario et dialogues, j’aimerais un ton moins dramatique et tragique, voire même un peu d’humour ! Et également des personnages secondaires plus travaillés. Manou
L'épisode idéal pour moi inclurait un maximum de props, c'est à dire des armes, des accessoires, des artefacts, plein de tenues. Mais des objets tous assez emblématiques, pas un simple package de DLC avec des tenues alternatives. Mais c'est sûrement la fibre cosplay qui parle. Je me suis vraiment amusée à recréer ses piolets, son couteau, son pendentif, son sac… Des items emblématiques qu'on peut ensuite porter fièrement dans les conventions, ou les afficher dans une vitrine, à côté d'une figurine collector. Max
Vous pouvez retrouver Tiphaine, Lara officielle de 2015, sur son Facebook ainsi que Manou, qui a endossé le rôle de la Lara Croft nouvelle génération en 2016, pour fêter les 20 ans de la série, ici-même. Notez enfin que Max nous a également gratifiés de quelques très beaux cosplays de Lara Croft que vous pouvez retrouver ici aussi sur sa page Facebook.