Stupeur et tremblement dans le monde de la réalité virtuelle : Facebook vient d'annoncer le départ de Palmer Luckey, le co-fondateur d'Oculus VR et donc papa de l'Oculus Rift.
Cela faisait déjà quelques temps que l'on n'avait pas entendu parler de Palmer Luckey. En tout cas, pas en bien, ou pas en relation avec son travail sur Oculus Rift. La nouvelle du jour devrait en partie expliquer ce long silence. Facebook, qui avait racheté Oculus VR en mars 2014 pour la coquette somme de 2 milliards de dollars, n'a pas donné la raison précise de son départ ; on se contentera pour le moment de la déclaration d'un porte-parole, somme toute assez classique dans pareil cas :
Palmer nous manquera beaucoup. Son héritage s'étend au delà d'Oculus. Son esprit inventif a permis le démarrage de la révolution VR, et de construire une véritable industrie. Nous le remercions pour tout ce qu'il a fait pour Oculus et la réalité virtuelle, et nous lui souhaitons le meilleur.
Luckey détonnait quelque peu dans le paysage des cadres de l'industrie du jeu vidéo, avec ses chemises à fleur et ses sandales. La bonhommie du personnage ne l'avait pas protégé de la foudre des gamers, lorsque le prix officiel de l'Oculus Rift avait annoncé à plus de 600 dollars, alors que quelques mois auparavant, "Palmier Chanceux" avait annoncé qu'il coûterait "que" 350 dollars. Plus récemment, c'est son activité au sein d'un groupe de partisans de Donald Trump qui lui avaient valu les foudres d'une partie des joueurs, et peut-être bien de ses collaborateurs ; le groupe, largement financé par Luckey, montait un peu partout sur internet des campagnes de diffamation contre Hillary Clinton, l'adversaire démocrate de Trump lors de la dernière élection présidentielle. C'est après qu'il ait été démasqué que ses apparitions furent plus rares. Rappelons que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, faisait partie des grands noms de la Silicon Valley à soutenir Hillary Clinton ; Après les résultats de l'élection, Zuckerberg n'avait pas hésité à prendre position, avec des personnalités comme Satyah Nadella (Microsoft) ou encore Tim Cook (Apple), contre les premières décisions du 45ème Président américain, et notamment le fameux "MuslimBan".
Source : Le Monde