Resident Evil : Marhawa Desire (Biohazard: Marhawa Desire au Japon), est un manga s'intégrant au sein de la chronologie officielle de la saga Resident Evil. Scénarisé par Capcom et dessiné par Naoki Serizawa, cette série en 5 volumes assure la transition entre les jeux vidéo Resident Evil 5 et Resident Evil 6.
L’histoire se déroule dans une école privée, coupée du monde et située non loin de Singapour. Une institution qui accueille l’élite des étudiants venus de toute l’Asie… Une institution sujète à d’étranges incidents depuis quelques jours, divers symptômes se manifestant parmi les élèves. Afin de statuer sur ce mal, Doug Wright, professeur en biotechnologie et travaillant pour la BSAA, se rend sur place avec son neveu Ricky Tozawa pour identifier la source du problème et la contenir. Mais sur place la situation dégénère...
Capcom étant aux commandes, Marhawa Desire respecte les codes actuels de la série (RE5 et RE6) en mettant l’accent sur l’action tout en apportant aux fans de la première heure cette dose de mystère, de tension, de suspense… piliers de la première trilogie. Ce manga pose l’intrigue sans se presser et prodigue un scénario patient étoffant les protagonistes, les enjeux avant de tout faire exploser à la face du lecteur dans un déluge de sang, de poudre à canon et de tripes dévoilant ainsi l’horreur du bio-terrorisme. Le scénario respecte les codes du film de zombies (université, groupe de survivants, batte de baseball, morsure…) tout en apportant ce petit plus fait de mutations, de complots, de traîtrises, d’absurde… piliers de la franchise. Le manga nous présente donc la première prolifération du virus C, virus propice aux mutations en tout genre. Une prémice aux mutations multiples en poupée gigogne (référence aux boss de Resident Evil 6).
Malgré tout, Marhawa Desire ne se contente pas de dérouler tête baissée sa trame principale. Bien au contraire. Capcom injecte dans l’oeuvre via ses nouveaux personnages des thèmes plus humains tels que le passage à l’âge adulte, le poids de l’héritage familiale… Cette trame principale a le génie de mixer la provenance des personnages. Une bonne base de nouveaux venus Doug Wright, Ricky Tozawa, Merah Biji, Mother Gracia… saupoudrée de baroudeurs de la franchise Chris Redfield, Piers Nivans et bien d’autres à découvrir. Une manière intelligente de racoler les fans de la saga tout en restant ouvert aux lecteurs de manga.
Fidèle aux codes de la franchise Resident Evil, Marhawa Desire respecte également les dictates du Seinen (manga pour jeune adulte masculin). Un héros jeune, rebel mais volontaire. Une fille moins fragile qu’il n’y paraît… La violence est totalement assumée et portée par un dessin de très bonne facture où les séquences d’action restent lisibles la majorité du temps. Une violence parfaitement véhiculée par le coup de crayon de Naoki Serizawa. Impossible donc d’échapper aux giclées de sang frais (ou non), de tripes, de globes oculaires ainsi qu’au fan service à la japonaise, le non moins célèbre “ecchi”, poussant les héroïnes aux avantages certains à poser de manière lascive dans des scènes de la vie courante mais également lors des combats.
Alliant fan service et nouveautés, Marhawa Desire est un manga fidèle à la franchise Resident Evil, porté par des séquences d’action dynamiques, une trame narrative soignée et une véritable atmosphère survivaliste.