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Régulièrement indisponibles chez les marchands, les Core i5-6600K et i7-6700K devraient être plus facilement produits en nombre par Intel, qui annonce avoir sensiblement amélioré son rendement sur le 14 nm.
Cela ne vous a certainement pas échappé si vous suivez attentivement ce qu’il se passe sur le marché des processeurs, mais la dernière génération de puces Intel (alias Skylake) est régulièrement victime de ruptures de stock, surtout en ce qui concerne les modèles les plus en vue tels que les Core i5-6600K ou i7-6700K. Sont directement mis en cause les yields de production d’Intel sur ces produits, des processeurs qui sont pour rappel gravés en 14 nm. On entend ici par “yields” les rendements obtenus par Intel sur ses lignes de production, à savoir la proportion de puces fonctionnelles après gravure, répondant aux caractéristiques voulues et donc commercialisables.
Un problème qu’Intel n’a jamais nié, la firme ayant reconnu à plusieurs reprises éprouver des difficultés avec son node 14 nm, comme en témoignait d’ailleurs déjà la très faible présence sur le marché des puces de bureau de la génération Broadwell. En novembre dernier, Intel avait toutefois voulu faire savoir que les choses s'améliorait, autant du côté des rendements sur le 14 nm, que du côté des capacités de production des wafers. Des promesses qui semblent commencer à se vérifier, les stocks de processeurs Skylake disponibles étant récemment remontés chez la plupart des marchands, dont Amazon. Ce qui est une bonne nouvelle pour ceux qui pensent à utiliser leurs étrennes afin de mettre à jour leur PC en passant à un CPU Core de sixième génération.
Une histoire de scaling
Pour la petite histoire, et si l’on en croit des sources récemment interrogées par The Motley Fool, les mauvais rendements du 14 nm en production seraient essentiellement dûs aux choix de la firme concernant la mise à l’échelle de certains éléments de la puce lors du passage du 22 au 14 nm. Il est ainsi précisé que d’une génération sur l’autre, la mise à l’échelle du “metal pitch” (qui revient à parler de la densité de transistors) est généralement d’un facteur de 0,7. Or Intel a choisi de travailler cette fois-ci sur un facteur de 0,65. Un choix qui permet de réduire le coût de revient des processeurs au final... à condition que les rendements obtenus en production soient conformes aux prévisions malgré le défi technique supplémentaire que cela représente.
Enfin, ajoutons que le fait que les processeurs Skylake “K” éligibles à l’overclocking sont les plus touchés par les problèmes de stocks n’a rien de surprenant, sachant qu’il s’agit de modèles pour lesquels les exigences de production sont les plus fortes, notamment en ce qui concerne le rendement énergétique. Il s'agit également des deux puces "phares" de cette génération, et donc sans doute les plus demandées...