D’ici une quinzaine de jours maintenant (le 10 novembre pour être exact), les Steam machine vont enfin se frotter à la dure réalité du marché des consoles de salon. Evidemment, ce baptême du feu sera l’occasion de mettre à l’épreuve le concept commercial d’un PC uniquement conçu pour le divertissement, mais également de mesurer les progrès réalisés par les systèmes d’exploitation Linux en matière de traitement vidéoludique.
Ce dernier aspect, nos confrères du site Phoronix ont souhaité d’ores et déjà s’en faire une idée, en testant les performances en jeux de 22 cartes graphiques, sur la version 2.0 du système SteamOS (celui qui devrait donc équiper les Steam Machine à leur sortie). Résultats des courses : à tarif égal, les Steam Machine à base de hardware NVIDIA devraient afficher des performances largement supérieures à celles équipées de cartes AMD. Une domination que l’on soulignait déjà il y a quelques mois, lorsque nous avions fait un point sur les différents systèmes d’exploitation qui pourraient arriver dans nos salons d’ici la fin de l’année.
Plus précisément, nos confrères se sont attachés à mesurer les performances de chaque carte sur 5 titres : Metro : Last Light, Metro 2033, Bioshock Infinite, Counter-Strike : Global Offensive, et DiRT Showdown. Et dans la plupart des cas, les références haut de gamme AMD (R9 290, R9 Fury) arrivaient à peine à se hisser au niveau de l’entrée de gamme de la concurrence, soit la GTX 950, preuve que NVIDIA a su bien mieux que son adversaire optimiser ses pilotes pour ce nouvel environnement.
Evidemment, sur le terrain, l’impact de cette supériorité d’un constructeur sur l’autre ne devrait pas se ressentir tant que cela, dans la mesure où les titres du catalogue Linux / SteamOS nécessitant de réels besoins en puissance de calcul graphique sont encore ultra-minoritaires. D’autre part, quoique la différence de performances soit impressionnante (voir les graphiques ci-dessus), les titres testés restaient largement jouables sur des cartes AMD, les références les plus récentes de la marque réussissant toujours à se hisser au-dessus de la limite symbolique des 60 FPS. Reste que si les Steam Machine devaient rencontrer un certain succès, il devrait, une fois de plus, profiter bien plus à NVIDA qu’à son concurrent.