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Quand Steam fait un changement dans sa politique, ça fait des émules. Et quand il s'agit d'autoriser le remboursement des jeux, ça fait des vagues. Pourtant, si l'on pourrait croire que cela n'est pas du goût des développeurs, ce n'est pas forcément le cas. Certains encouragent cette nouvelle politique. Voici la réaction de quelques développeurs indépendants.
Par exemple, pour Tom Francis, développeur de Gunpoint, c'est une bonne chose. "Autoriser le remboursement a été sur le haut de ma liste de souhaits depuis que je suis un développeur" dit-il. "Gunpoint a eu un incroyable nombre d'évaluations positives, mais pour les quelques-uns qui avaient des problèmes, ça me tuait d'avoir leur argent".
Il est vrai que ce changement permet aux éditeurs de savoir que les gens qui possèdent leurs jeux sont des gens qui l'apprécient. Et ce n'est pas tout, d'autres développeurs, à l'image de Tyler Glaiel, pointent des faits. En effet, sur tous ceux qui ont acheté son titre Closure, deux tiers n'y ont pas joué. Et sur le tiers restant, la plupart y ont joué moins de dix minutes. Un modèle économique étrange lorsque l'on développe un jeu, n'est-ce pas ?
Néanmoins, certains restent plus méfiants, plus distants. Cameron Kunzelman, créateur de Epanalipsis, a un avis plus modéré. "Je n'imagine pas que beaucoup de gens qui jouent au type de jeux que je fais vont venir se plaindre du modèle économique" avoue-t-il. Il nuance malgré tout : "Mais, ça n'empêche pas que quelqu'un puisse, théoriquement, faire l'expérience de mon jeu en entier avant de se le faire rembourser".
Closure se paye une date US
En tout cas, pour Chris Simpson, membre de l'équipe Project Zomboid, cette annonce n'est pas aussi dangereuse qu'elle en a l'air. Pour lui, ce n'était pas normal que les personnes qui achètent un jeu n'aient pas les mêmes droits de protection du consommateur que pour d'autres produits. Il faut évidemment rappeler que le remboursement sur Steam est valable durant les 14 jours après l'achat et s'aligne donc sur la législation européenne par rapport à la vente en ligne. Chris Simpson va lui plus loin : "Pour commencer, ne pensons pas que ceux qui achètent notre jeu sont malhonnêtes et abusent du système. Si cela est votre première et seule supposition, peut-être que c'est l'actuelle source du problème".
Notre After Work de Project Zomboid
Mais derrière tout cela, beaucoup s'interrogent sur l'impact de cette nouvelle politique. Sera-t-elle bénéfique comme certains le pensent ou bien dévoilera-t-elle une vérité encore plus sombre ? La réponse viendra avec le temps. Pour l'instant, un seul mot d'ordre : "wait, see and be honest".