Le sulfureux titre de Destructive Creations, distribué via Steam, est verrouillé si vous êtes citoyen allemand ou australien. Une décision prise par le studio en personne.
Disponible depuis quelques jours, Hatred avait fait parler de lui après une première bande-annonce particulièrement sombre ; habillé d'une polémique entourant ses créateurs, le jeu s'est pointé tout récemment à la rédaction et, comme vous l'a expliqué Panthaa dans son test, l'enfant terrible n'est finalement pas si méchant : violent, certes, mais (heureusement ?) à des kilomètres de ce que l'on pouvait en attendre, après tout ce qui a été dit au sujet de certains membres de Destructive Creations.
D'ailleurs, certains sur le Net ont commencé à se demander si tout cela n'avait pas été monté de toutes pièces afin de faire parler du jeu. Une hypothèse pas si farfelue que ça et ce n'est pas ce qui s'est déroulé tout récemment qui devraient les faire changer d'avis.
Ainsi, si vous résidez en Allemange ou en Australie, sachez que vous n'aurez pas accès au jeu. On l'apprend notamment en se rendant sur le site du jeu, où il est possible de commander un code de téléchargement. Le message laissé par Destructive Creations est sans équivoque :
Pourtant, il ne s'agit pas d'une décision gouvernementale, ou même de Steam. Ce sont les développeurs eux-mêmes qui sont allés trouver Valve pour leur demander un "region-lock", afin d'éviter les problèmes, selon eux. C'est via un message posté par l'équipe sur le forum du jeu qu'on l'apprend.
Pourquoi s'imposer une telle restriction, avant même que les instances habituelles prennent une décision ? Certes, il est probable que l'Australie aurait fini par interdire ce jeu de son territoire, mais l'Allemagne ? C'est moins sûr puisque si nos voisins germaniques n'ont pas l'habitude de plaisanter avec les allusions au nazisme, il n'y en a aucune dans Hatred. Ceci étant, cela n'avait pas empêché Manhunt et Manhunt 2 de se retrouver bannis du pays de Goethe...
Le fait que les développeurs prennent ainsi les devants a tout de même de quoi surprendre, puisque vu la réputation de certains membres du studio, on se serait attendu à une forme de défiance, à un peu plus de morgue de leur part. Réaction intelligence ou petite campagne marketing savamment menée ? On vous laissera en juger.
Video-test : Hatred, par Panthaa