Avec 13 ans de recul sur sa sortie, on peut estimer que Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader fait aujourd'hui figure d'oldies, et c'est plutôt une bonne chose car nous allons ainsi avoir l'opportunité de vous reparler de ce titre mythique et peut-être même vous donner envie de ressortir le jeu !
Sorti le 3 mai 2002 en même temps que la GameCube en Europe, Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader était sans doute le titre du lancement le plus convoité par les joueurs, et je me rappelle avoir d'ailleurs bien galéré pour mettre la main sur mon exemplaire à l'époque.
Il faut dire que la presse n'avait pas tari d'éloges à son sujet, le soft rendant hommage de façon exemplaire au mythe Star Wars pour une immersion totale dans l'univers de la trilogie originale.
Véritable claque visuelle au moment de sa sortie sur GameCube, Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader impressionnait par sa réalisation incroyable, son gameplay hardcore et sa fidélité à toute épreuve vis-à-vis de la licence Star Wars. Du fuselage des vaisseaux aux vues intérieures retranscrivant parfaitement le cockpit des différents engins pilotés, l'impression d'évoluer au coeur de la galaxie Star Wars était saisissante, et même aujourd'hui l'immersion reste assez bluffante. D'autant que le soft embarquait les musiques des longs métrages ainsi qu'un doublage français de très bonne facture. Bref, l'équipe de Factor 5 avait mis le paquet pour que son titre soit à la hauteur de la licence, relevant le défi haut la main !
Teaser de Star Wars : Rogue Leader
May the Force be with you !
Redoutable en termes de challenge, Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader était un titre particulièrement exigeant qui ne se laissait maîtriser qu'après de longues heures d'entraînement en recommençant souvent des dizaines de fois les mêmes missions pour en venir à bout. Non seulement ces missions ne proposaient pas de checkpoints, mais les vies étaient limitées à trois et la victoire ne s'obtenait qu'une fois tous les objectifs successifs validés. Une véritable épreuve d'endurance qui aurait pu en décourager plus d'un si la perspective de piloter les engins les plus prestigieux de la saga n'avait pas été là pour motiver même les moins persévérants d'entre nous.
Car aux commandes du X-Wing, du Y-Wing, du A-Wing, du B-Wing ou du snowspeeder, les sensations se renouvelaient constamment, et ce n'était rien comparé aux vaisseaux bonus qu'il était possible de débloquer, comme le Faucon Millenium de Han Solo, le Slave 1 de Boba Fett et le chasseur TIE de Vador. Qui plus est, le soft regorgeait de secrets, comme le fait de devoir boucler le niveau d'entraînement à quatre moments différents de la journée pour débloquer le Naboo Starfighter.
Pour s'en sortir, le joueur devait d'abord se familiariser avec le pilotage des engins, trouver les moyens de se décrocher de ses poursuivants pour s'engouffrer dans leur sillage afin de les avoir en ligne de mire, et alors seulement tirer pour avoir une chance de les aligner sans faire baisser son taux de précision. Au début, on galère au point de se décourager tellement il est fréquent de voir nos tirs passer à côté des cibles qui nous échappent constamment, et puis on finit par acquérir les bons réflexes de pilotage, ceux-là même que les concepteurs ont voulu nous faire assimiler pour restituer le plus fidèlement possible le comportement des pilotes de la trilogie.
Dans la peau de Luke Skywalker puis de Wedge Antilles, le joueur comprend ainsi peu à peu comment se passer de l'ordinateur de visée qui matérialise les cibles avec des indicateurs colorés pour l'aider à les détecter. Car pour espérer obtenir les précieuses médailles de bronze, d'argent et d'or attribuées à la fin de chaque mission, les critères à remplir sont à ce point exigeants qu'il n'est pas question de s'autoriser la moindre défaillance de visée ou de pilotage. Le chrono, le nombre de vies utilisées, le taux de précision des tirs, la fréquence d'utilisation de l'ordinateur de visée, le nombre d'ennemis et d'alliés tués sont autant de paramètres qui, si un seul d'entre eux n'est pas rempli, suffisent à flinguer toute chance d'obtenir la médaille tant convoitée.
Les joueurs confirmés n'hésiteront ainsi pas à renvoyer carrément leurs équipiers en leur donnant l'ordre de fuir pour atteindre plus facilement leur quota de cibles, ce qui peut sembler une aberration en début de partie lorsqu'on compte énormément sur le soutien de ces alliés via les différents ordres qu'on peut leur assigner (en formation, chasser les TIE, viser les canons...). Ces médailles sont cependant d'autant plus précieuses que ce sont elles qui permettent de débloquer les 5 missions bonus qui s'ajoutent aux 10 missions principales du jeu.
Trailer de Star Wars : Rogue Leader
Au coeur de la trilogie originale
Revisitant les plus grandes batailles de la trilogie originale (épisodes IV, V, VI), Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader démarre en force avec l'attaque dans les tranchées de l'Etoile Noire, l'une des scènes les plus marquantes de la saga, avant de nous faire mettre à genoux les quadripodes TB-TT en enroulant autour de leurs pattes le câble de remorquage du snowspeeder. Une manoeuvre délicate qui ne laisse pas le droit à l'erreur mais qui restitue avec énormément de crédibilité la scène de la bataille de Hoth dont elle est inspirée. D'autres missions s'éloignent un peu plus de ce que proposent les films mais sans nuire à la franchise et en étoffant au contraire davantage le contexte pour le plus grand plaisir des fans. Le jeu s'achève d'ailleurs en beauté avec la destruction de l'Etoile de la Mort à l'issue d'une bataille éprouvante, mais c'est à peu près à ce moment-là que le vrai challenge commence avec la chasse aux médailles pour tenter d'accéder aux 5 missions bonus à débloquer.
A ce stade du jeu, le joueur peut non seulement compter sur ses nouveaux talents de pilote durement acquis mais aussi sur la récupération optionnelle d'items extrêmement bien cachés qui vont lui permettre d'améliorer considérablement le potentiel de ses différents vaisseaux. Sans soluce, on peut aisément passer à côté de ces power-up qui sont déterminants pour espérer obtenir les médailles d'or sur chaque mission. Car ces améliorations technologiques peuvent booster non seulement la puissance de nos lasers et de nos missiles, mais aussi renforcer nos boucliers et optimiser au maximum notre ordinateur de visée.
Une fois débloquées, les fameuses missions bonus nous placent dans des situations complètement inédites, aux commandes par exemple de la tourelle du Faucon Millenium, ou dans la peau de Dark Vador embarqué dans son chasseur TIE avancé. Le contenu de Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader est à ce point exaltant qu'il aurait été frustrant de le limiter aux seuls joueurs capables de relever son challenge véritablement corsé (sans parler du mode Expert). C'est sans doute pour cette raison que l'équipe de Factor 5 a choisi d'intégrer une série de cheat codes pour permettre de déverrouiller tout le contenu sans se fatiguer, histoire de faire en sorte que chacun puisse survoler l'ensemble du jeu. A vous de voir si vous préférez booster vos propres skills de joueur pour tout découvrir par vous-même ou si vous êtes prêt à basculer du côté obscur de la Force pour en profiter...
Gaming Live de Star Wars : Rogue Squadron II : Rogue Leader