Attaqué en procès après la sortie calamiteuse de Aliens : Colonial Marines, Gearbox a été acquitté. De son côté, Sega, l'éditeur du jeu, renoue le dialogue avec les différents plaignants.
Qui se souvient d'Aliens : Colonial Marines ? Après des mois de teasing alléchant, ce titre si attendu avait rapidement gagné la réputation de plus gros navet 2013 (alors que l'année était quand même plutôt chargée à ce niveau). Gameplay risible, scénario méprisant tous les canons de l'univers du xénomorphe, et surtout des graphismes d'une laideur assez peu supportable, Aliens : Colonial Marines avait soulevé la colère de nombreux joueurs. A tel point que, peu de temps après sa sortie, des joueurs s'étaient rassemblés aux Etats-Unis pour porter plainte contre Sega et Gearbox, pour publicité mensongère. En effet, les diverses vidéos et images montrées à l'époque étaient à des centaines de kilomètres de ce qu'était le jeu une fois disponible en magasin...
Un premier cas en Angleterre
Rappelons qu'en avril 2013, Sega avait reconnu (en Angleterre, donc) qu'effectivement les vidéos d'Aliens : Colonial Marines qui avaient été montrées au public ne reflétaient pas ce que serait le jeu une fois sorti. L'Advertising Standards Authority, l'instance britannique chargée de gérer ce genre de cas, avait alors imposé à Sega de préciser cet élément particulier sur les boîtiers du jeu...
Mais retour au pays de l'Oncle Sam où, en août 2014, Sega avait préféré rendre les armes et négocier avec les plaignants, distribuant largement des poignées de milliers de dollars à gauche et à droite. Le studio Gearbox, lui, avait préféré continuer à défendre son honneur bafoué... ce qui nous amène à la news d'aujourd'hui.
Un procès en Californie
Tout avait commencé en Californie, où le cabinet d'avocats Edelson LLC avait attaqué Gearbox et Sega suite à une plainte déposée par deux joueurs. Après avoir conclu un premier accord, Sega espérait pouvoir négocier avec les deux plaignants originaux, mais Gearbox, de son côté, avait préféré continuer le combat, estimant que dans l'histoire, le studio n'était que contractuel ; l'idée était donc de rejeter la faute sur Sega, qui en tant qu'employeur et éditeur avait son mot à dire sur le jeu et à la façon dont il était marketé. Cela a donc donné lieu à une vilaine petite bataille entre les deux entités, les uns accusant les autres d'avoir mal fait leur travail, les accusations les plus sévères venant sans doute de Sega, qui s'en était violemment pris à Randy Pitchford, l'un des créateurs de Gearbox. L'éditeur américano-japonais avait signifié que Pitchford n'en avait fait qu'à sa tête, en conséquence de quoi le studio était au moins aussi responsable que lui... sinon plus.
Les charges abandonnées, Gearbox tiré d'affaire
Néanmoins, on apprend via Polygon que les plaignants ont décidé, le 27 mai, d'abandonner les charges contre Gearbox, sans raison particulière. Certains suggèrent que la perte du statut de recours collectif aurait son rôle à jouer, puisque ainsi les choses devenaient beaucoup trop compliquées pour les avocats des plaignants.
Ces derniers ont, en revanche, jusqu'au 3 juin prochain pour faire savoir ce qu'ils comptent faire de Sega, qui pour l'instant n'est pas encore complètement sorti d'affaire.
Aliens Colonial Marines, en Gaming Live