Disponible depuis quelques mois au Japon, J-Stars Victory VS aura fait baver d'envie bien des Occidentaux passionnés de mangas puisqu'il réunit une trentaine de séries publiées dans le Weekly Shônen Jump, le célèbre magazine de prépublication japonais. Le titre n'ayant quasiment aucune chance d'être édité un jour en Europe, vous faites peut-être partie des joueurs qui hésitent encore à se le procurer en import, les consoles PS3 et Vita n'étant pas zonées. C'est justement pour cela que nous avons décidé de faire un point sur le contenu de J-Stars Victory VS, avec à l'appui une avalanche de vidéos maison réalisées dans le but de vous présenter tous les personnages inclus dans ce sympathique cross-over !
200% fan-service !
Si l'idée de regrouper les plus grandes stars du Jump dans un jeu vidéo n'est pas nouvelle (on pense notamment aux excellents Jump Super Stars et Jump Ultimate Stars sur DS, ainsi qu'à Battle Stadium D.O.N sur GameCube et PS2), la sortie d'un tel cross-over sur PS3 / Vita reste un événement à ne pas manquer pour les férus de mangas et d'animés nippons. Il faut dire que les développeurs n'ont pas lésiné sur le fan-service en incluant pas moins de 32 séries différentes, des plus anciennes aux plus récentes, et 52 personnages (39 jouables et 13 en soutien). Des petits quiz viennent même ponctuer certains écrans de chargement, preuve s'il en était besoin que le jeu s'adresse exclusivement aux connaisseurs.
Dotés d'une panoplie de mouvements assez complète, les héros du Jump bénéficient tous d'attaques ultimes (« victory burst ») joliment mises en valeur via des animations très fidèles aux originales, constituant probablement l'attrait numéro un pour les fans que nous sommes. Car si le gameplay est loin d'être irréprochable, passer en revue chacune des techniques des 39 personnages du jeu se révèle franchement délectable lorsqu'on connaît les séries en question. Le fait de pouvoir former ses équipes en réunissant des héros issus de mangas différents (Vegeta et Seiya Vs Kenshin et Sasuke par exemple) constitue sans aucun doute l'autre gros point fort du jeu, toutes les fantaisies étant permises à ce niveau-là.
Du vrai contenu
Là où les développeurs ont assuré, c'est sur la solidité du contenu, alors que l'on pouvait craindre justement que le soft n'avoue ses limites beaucoup trop rapidement. Il faut ainsi plusieurs dizaines d'heures pour faire le tour de tous les modes de jeu, le mode J-Adventure bénéficiant à lui seul d'une durée de vie non négligeable, même en se contentant de boucler une seule des trois aventures proposées. A bord d'un navire qui sera amené à évoluer au fil de la partie, le joueur doit conduire son groupe de héros aux quatre coins du monde pour battre ses adversaires, relever les défis et accomplir les quêtes qui parsèment les différentes régions. Chaque lieu est issu d'une des 32 séries du Jump et les clins d'oeil sont légion, surtout au niveau de la map. Bien qu'assez redondant, le mode J-Adventure reste vraiment plaisant à parcourir, chaque victoire permettant au groupe de gagner de l'XP et de monter de niveau, renforçant ainsi leurs stats.
Présenté davantage comme une succession de batailles aux conditions imposées, le mode Victory Road se montre plus linéaire mais il réserve un challenge digne de ce nom et implique de remplir certains objectifs. Sa replay value est d'autant plus intéressante que chaque stage comporte plusieurs embranchements et qu'on peut tenter de viser la médaille d'or pour chaque combat. A cela s'ajoutent les modes Online et Free Battle, et la possibilité d'effectuer tous les matches en solo (avec une IA) ou en coopération avec un autre joueur (jusqu'à 2 en local et jusqu'à 4 en ligne).
La section J-Point Shop est le passage obligé pour déverrouiller tous les protagonistes jouables et de soutien avec les points chèrement acquis, quant au J-Customize, c'est une sorte d'album dans lequel on peut disposer des trading cards virtuelles pour donner des bonus à ses personnages. Dommage que la galerie, qui permet de voir les modèles 3D et de visionner ses replays, ne propose pas d'artworks tirés des différentes séries, mais le jeu n'en reste pas moins très fourni sur le plan du contenu.
Le gameplay en question
Là où J-Stars Victory VS déçoit davantage, c'est au niveau de son système de combat. Le gameplay, très perfectible, ne permet aucunement de jouer de façon technique et comporte trop de paramètres aléatoires qui rendent les affrontements chaotiques. On ne sait jamais vraiment quand on va avoir l'initiative ou non, et les environnements destructibles entraînent souvent des problèmes de lisibilité au niveau des angles de caméra. Il est évident que le titre ne s'adresse pas aux inconditionnels de jeux de baston qui pardonneront difficilement de telles lacunes ainsi que le manque de finesse et de variété des affrontements. Malgré tout, l'approche fun et accessible du gameplay rend les matches plutôt sympas, à défaut d'être vraiment subtils, et quelques bonnes idées, comme le « cross break » font que l'on y revient sans avoir besoin de se forcer.
Ne nous le cachons pas, on ne s'attendait pas vraiment à ce que J-Stars Victory VS fasse des merveilles sur ce plan-là, son idée première étant plutôt de mettre en scène des combats impensables entre des personnages chers aux fans de mangas. Les matches se déroulent en équipe (2 vs 2 + 1 soutien de chaque côté, 1 vs 2, etc.) et en deux ou trois points gagnants. On remporte un point lorsqu'on met un adversaire KO et l'équipe qui mène la danse peut déclencher un « victory burst » qui voit tous les membres de l'équipe se regrouper pour déclencher des attaques ultimes. Lorsqu'on joue avec une IA, on peut lui donner des directives pour orienter son comportement, sachant que par défaut elle ira toujours vers l'ennemi que vous ne ciblez pas. La jauge de concentration augmente différemment selon les personnages, certains pouvant la charger pour se transformer, comme Gokû en Super Saiyan.
La douzaine d'arènes proposée privilégie évidemment les séries les plus connues (Alabasta, Namek, Konoha, le temple d'Athena...), une seule d'entre elles comporte d'ailleurs des pièges susceptibles de pimenter les combats.
Place maintenant à nos extraits maison qui viennent compléter les vidéos officielles proposées par Namco Bandai pour chacun des héros du jeu.
Cliquez sur les liens ci-dessous pour voir les extraits de combat correspondant à chaque personnage.
Les piliers actuels du Jump
- One Piece (Monkey D. Luffy, Boa Hancock, Akainu, Portgas D. Ace)
- Naruto (Naruto Uzumaki, Sasuke Uchiwa, Madara Uchiwa)
- Bleach (Ichigo Kurosaki, Aizen Sôsuke)
- Toriko (Toriko, Zebra)
- JoJo's Bizarre Adventure (Jonathan Joestar, Joseph Joestar)
- Hunter x Hunter (Gon Freecss, Kirua Zoldik)
- Gintama (Gintoki Sakata)
- Reborn! (Tsunayoshi Sawada)
Les légendes du Jump
- Dragon Ball Z (Son Gokû, Vegeta, Freezer)
- Saint Seiya (Seiya)
- Hokuto no Ken (Kenshirô, Raoh)
- Kenshin le Vagabond (Kenshin Himura, Makoto Shishio)
- Yû Yû Hakusho (Yusuke Urameshi, Toguro, Hiei)
Les séries à suivre de près
- Assassination Classroom (Koro-sensei)
- Bobobo-bo Bo-bobo (Bobobo-bo Bo-bobo)
- Beelzebub (Tatsumi Oga & Baby Beel)
- Médaka Box (Medaka Kurokami)
- Jigoku Sensei Nûbê (Meisuke Nueno)
La touche fun
- Dr Slump (Arale Norimaki)
- Kochikame (Kankichi Ryotsu)
- Chinyûki (Taro Yamada)
- Tottemo! Luckyman (Lucky Man)
- Sakigake!! Otokojuku (Momotarô Tsurugi)
- Saiki Kusuo no Sainan (Kusuo Saiki)
A ces 39 persos jouables s'ajoutent 13 autres personnages de soutien qu'il suffit d'inclure dans l'équipe pour les faire intervenir à tout moment pendant les combats. Certains appartiennent à des séries déjà évoquées plus haut : Rukia (Bleach), Kagura & Sadaharu (Gintama), Hisoka (Hunter x Hunter), Kumagawa Misogi (Medaka Box) et Heihachi Edajima (Sakigake!! Otokojuku).
Les autres sont les seuls représentants des 8 séries qui n'ont pas la chance de bénéficier de persos jouables : Allen Walker (D.Gray-man), Nôgami Neuro (Neuro le mange-mystères), Tetsuya Kuroko (Kuroko's Basket), Bossun & Himeko & Switch (Sket Dance), Lala Satalin Deviluke (To Love-ru), Chitoge Kirisaki (Nisekoi), Jaguar Junichi (Pyu to fuku! Jaguar) et Shoyo Hinata (Haikyû!!). Le casting n'en reste pas moins prestigieux et rend l'appel de J-Stars Victory VS bien difficile à ignorer...
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