On le voyait venir à des kilomètres, mais la partie la plus naïve de nous croyait encore que les choses allaient s'arranger à l'amiable, et pourtant c'est désormais officiel : ZeniMax Media (Bethesda, id Software) a porté plainte contre Oculus VR et son fondateur Palmer Luckey.
Une technologie Zenimax dans l'Oculus Rift exploitée sans autorisation ?
L'affaire remonte à début mai, lorsque Zenimax reprochait à la société de réalité virtuelle, verbalement seulement, d'avoir exploité illégalement la propriété intellectuelle de la maison-mère de Bethesda dans l'élaboration de l'Oculus Rift. Cette dernière estimait donc qu'Oculus VR tirait profit d'un savoir technologique clé élaboré par Zenimax sans son autorisation.
Par ailleurs, le plaignant maintient que John Carmack, qui travaille actuellement pour Oculus VR, avait été largement impliqué dans les recherches sur la réalité virtuelle au cours de ses années passées chez Zenimax et qu'il avait bénéficié des fonds injectés à cette fin par ce dernier.
Le tribunal, la seule solution ?
Zenimax prétend avoir porté l'affaire devant les juges pour la simple raison qu'Oculus VR serait resté totalement muet face aux demandes de négociation du différend à l'amiable. D'autres ne le verront sans doute pas de cette manière. Le récent rachat d'Oculus VR par Facebook a sans doute fait grincer les dents de Zenimax qui doit voir là un énorme manque à gagner et qui entend bien récupérer aujourd'hui sa part en passant par les tribunaux s'il le faut.
Si vous vous sentez l'âme d'un juriste anglophone, vous pouvez consulter le détail de la plainte en ligne. Zenimax semble bien avoir rodé sa procédure en étayant au maximum ses arguments. Au programme : concurrence déloyale, vol de brevets, rupture de contrat ou encore enrichissement sans cause sont autant de griefs invoqués à l'encontre d'Oculus VR et de Palmer Luckey. Zenimax voit donc d'un très mauvais oeil cette entreprise qui génère pas mal d'argent sur une technologie à laquelle il aurait largement contribué.
Oculus VR maintient ses arguments
Malgré tout, Oculus VR campe sur ses positions, affirme que la plainte de Zenimax est infondée et que la société entend se défendre "vigoureusement", tandis que Carmack maintient qu'aucune technologie Zenimax n'est exploitée dans le fonctionnement de l'Oculus Rift. La bataille juridique ne fait que commencer, reste à savoir qui en sortira victorieux.
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