Les prévisions hasardeuses et analyses méticuleuses à l'approche des next-gen vont bon train, et c'est justement une étude détaillée des coûts relatifs à la PlayStation 4 de Sony (sortie le 15 novembre aux USA et qui débarquera le 29 en France) qui fait parler d'elle aujourd'hui.
Le site AllThingsD, se basant sur les analyses d'Andrew Rassweiler de Teardown Services, a donc étudié la valeur des composants et l'écart entre le coût final et le prix de vente de la machine aux Etats-Unis.
Pour rappel, le coût de la PS3 côté Sony était évaluée à 805 dollars au lancement et la machine était vendue à perte au prix déjà très élevé de 599 dollars. Il semblerait que le constructeur nippon se soit souvenu de cette période difficile et en ait tiré quelques leçons. Ainsi, la PS4 coûte désormais 381 dollars à produire, soit seulement 18 dollars de moins que son prix de vente aux USA, ce qui signifie que la marge de Sony est très faible si on la compare à celle d'un iPad Air, vendu 499 dollars alors qu'il coûte seulement 274 dollars à produire.
Dans le détail, les composants les plus coûteux de la console sont logiquement les puces, avec en tête le microprocesseur et ses 100 dollars. Viennent ensuite les puces de mémoire, au nombre de 16, qui coûtent au total 88 dollars. La moitié du coût de production est consacrée à ces deux seuls secteurs, le reste étant logiquement occupé par la puce AMD, le disque dur, et le pad (qui coûte 18 dollars).
Avec notre conversion magique euro-dollar, nul doute que la marge sera plus élevée en Europe, où la PS4 est vendue 399 € soit 540 dollars (donc une "marge théorique" de 159 dollars). Evidemment, de nombreux paramètres, dont nous n'avons pas le détail, interviennent sur la marge réelle touchée par Sony, et comme le précise l'analyste Andrew Rassweiler : "encore une fois, lorsqu'il s'agit de bénéfices, il faut chercher du côté des jeux".
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