Aujourd'hui est un très grand jour, un de ceux que l'on fête en débouchant le champagne et en jetant des cotillons sur tatie Renée. En effet, le 06 août 1986 naissait une série qui aura marqué le jeu vidéo de son empreinte, tant d'un point de vue artistique qu'au niveau du gameplay. Il s'agit bien sûr de la sortie de Metroid sur NES, premier opus d'une série qui deviendra mythique. On découvre Samus Aran, chasseur de primes émérite qui part sur la planète Zebes pour combattre les Pirates de l'Espace, sorte de groupe terroriste intergalactique. D'office, l'influence du film Alien de Ridley Scott se fait sentir et on découvre un univers à la fois intrigant et oppressant. Mais la grande innovation du premier épisode est la conception du monde, constitué d'un seul et même niveau gigantesque que l'on peut visiter de fond en comble sans aucune coupure. Bien évidemment, Samus devait apprendre certaines capacités supplémentaires pour atteindre les zones les plus reculées. Mais cette liberté offerte était une vraie claque, à tel point que Metroid aura inventé un genre à lui tout seul.
A la fin du jeu, selon le temps mis par le joueur, on pouvait apprendre que sous la fameuse Power Suit se cachait en fait une jeune demoiselle. Oui, Samus Aran est une fille, liant encore plus la série à Alien et son Ellen Ripley. Mais au fur et à mesure des épisodes, la saga Metroid gagnera sa propre identité, surtout grâce au cultissime troisième épisode Super Metroid, sorti le 19 mars 1994 au Japon sur Super Nintendo. C'est grâce à cet opus que les personnages emblématiques de la série ont pu vraiment se révéler, à commencer par le dragon-ptérodactyle Ridley, véritable Némésis de Samus qui apparaîtra sous différentes formes dans pratiquement tous les volets, Mother Brain qui fut l'actrice principale d'un des combats finals les plus connus du jeu vidéo, ou encore les Métroïdes, ces êtres primitifs dont la puissance d'absorption d'énergie crée, bien malgré eux, bien des convoitises.
Par la suite, la série a réussi un remarquable passage à la 3D avec la série des Metroid Prime, dont la trame tourne surtout autour du Phazon, un élément à la fois nocif et terriblement puissant. Si la série se tourne alors vers le FPS, elle garde tout de même un aspect exploration cher aux fans et propose toujours une grande liberté d'action dans un monde ouvert. Mais la 2D n'est pas oubliée avec les épisodes Metroid : Zero Mission et Metroid Fusion sur GBA, le premier étant un remake de l'opus original alors que Fusion nous oppose aux conséquences de nos actes décrits dans le volet sorti sur Gameboy en 1992, Metroid II : Return of Samus, avec la présence notable du terrible SA-X.
Enfin, finissons avec Metroid Other M, le dernier épisode en date à la conception fort risquée qui mélange à la fois la 2D et la 3D pour un résultat étonnant, qui aura toutefois divisé les foules. Si certains ont apprécié les changements concernant le gameplay ou l'histoire, d'autres fans quant à eux n'ont pas vraiment accroché à la direction artistique, voire au scénario montrant une Samus Aran plus fragile que jamais. Au final, cette rapide rétrospective loin d'être exhaustive nous rappelle que la série des Metroid reste un des meilleurs représentants du genre science-fiction dans le jeu vidéo sur consoles, tout en étant un des rares jeux Nintendo se situant dans un univers aussi sombre.
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