Comme chacun sait, Bobby Kotick, le PDG d'Activision/Blizzard, est un monsieur qui parle beaucoup et qui n'a pas la langue dans sa poche. Dans un récent entretien accordé à Edge, il revient sur le clash qui l'a opposé à Tim Schafer (ce dernier l'avait tout de même traité de c** et d'enc*** suite à l'abandon de Brütal Legend par Activision) ainsi que sur la politique de son concurrent direct Electronic Arts. Dans l'ordre, c'est donc Tim Schafer qui commence par en prendre pour son grade :
Tim Schafer est sorti de nulle part et m'a traité de c**. Je ne l'ai jamais rencontré et je n'ai jamais rien eu à voir avec lui. Je n'ai jamais été impliqué de près dans le projet qu'il développait, Brütal Legend, si ce n'est que lors d'une réunion, on m'a dit que ledit jeu était en retard, qu'il manquait tous les objectifs, qu'il dépassait le budget et qu'il n'avait pas l'air d'être bon. Alors nous l'avons annulé. Et vous savez quoi ? Il semble que c'était une chose sensée puisque le jeu est effectivement sorti en retard, qu'il a réellement manqué tous les objectifs et qu'il n'était vraiment pas bon.
Voilà un aveu plein d'élégance, mais Bobby Kotick ne s'en tient pas là, puisqu'il ne peut s'empêcher quelques lignes plus loin de juger de la politique de son plus gros concurrent, Electronic Arts qui est selon lui un éditeur étouffant.
Le principe fondamental d'Activision est l'exact opposé de celui d'Electronic Arts. EA rachète les studios et les renomme EA Florida, EA Vancouver, EA New Jersey, et que sais-je encore. Pour notre part, nous avons toujours apprécié que les développeurs aient une culture et une vision indépendantes, et c'est ce qui les rend si performants. Nous n'avons pas d'Activision quelque chose, mais des Treyarch, Infinity Ward ou Sledgehammer. (...) Nos studios veulent faire de bons jeux et ils veulent le faire de la meilleure des manières, et je pense que nous avons tout intérêt à éviter de leur mettre des pressions du type : "Nous voulons que le jeu soit prêt à telle date précise". Aucun studio lié à Activision ne vous dira jamais "C'est Activision qui nous a forcés à sortir le jeu.
Voilà un discours particulièrement édifiant. Pour peu, on lui donnerait le bon dieu sans confession, à ce bon vieux Bobby Kotick !