C'est peut-être le début de la fin du marché de l'occasion ou en tout cas, le début du marché de l'occasion onéreux. Souvenez-vous, la semaine dernière, Electronic Arts annonçait son intention d'obliger les acheteurs de jeux d'occasion à payer les contenus téléchargeables qui sont gratuits pour les acheteurs de jeux neufs. Le Pass Online permettrait ainsi à l'éditeur de récupérer environ 10€ par jeu d'occasion (et même davantage si le jeu est revendu plusieurs fois). Ubisoft s'est déclaré intéressé par le principe et devrait emboîter le pas dans le futur. Déjà inquiétés par la manoeuvre d'EA, les joueurs vont probablement voir d'autres éditeurs suivre ce modèle s'il fonctionne. Malheureusement, ce devrait être le cas, les prix exorbitants de certains DLC ou de contenus superflus n'ont jusqu'à présent pas freiné le marché du contenu téléchargeable, au contraire. Par exemple, bien que très mal accueilli en raison de son prix jugé plus qu'élevé, le Stimulus Pack de Call of Duty : Modern Warfare 2 s'est écoulé à plus de 2,5 millions d'exemplaires. Pas étonnant que les éditeurs souhaitent profiter de la générosité de certains joueurs que l'on pourrait appeler des moutons dont le comportement d'acheteurs compulsifs devrait dicter les modèles économiques futurs des éditeurs. Et tant pis pour le joueur près de ses deniers.