La mode consistant à faire en sorte de pénaliser l'achat de jeux d'occasion ne vous a certainement pas échappé, même lorsqu'elle se cache sous des mesures de protection contre le piratage. Après les DRM, Electronic Arts nous a fait découvrir une nouvelle méthode consistant à réserver du contenu téléchargeable gratuit aux joueurs en possession d'une copie neuve d'un jeu. Méthode inaugurée avec Mass Effect 2 et qui sera appliquée à d'autres titres. C'est ce qu'on appelle chez EA le Project 10 Dollars, les joueurs achetant une version d'occasion devant payer pour racheter un nouveau code d'activation du contenu. Sony a récemment dévoilé une approche similaire avec SOCOM Fireteam Bravo 3 sur PSP dont les options en ligne seront gratuites pour les acheteurs de neuf et payantes pour les communistes qui achètent de l'occasion.
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Aujourd'hui, ce sont les revendeurs qui mettent en garde les éditeurs contre ces pratiques. Evidemment, ces derniers dégageant le gros de leurs bénéfices sur les jeux de seconde main, personne n'en sera surpris. Néanmoins, leurs arguments se tiennent. Selon Don McCabe de l'enseigne Chipsworld MD, ces méthodes vont avoir pour principal conséquence de faire baisser le prix de revente d'un jeu puisque l'acheteur potentiel saura qu'il devra repayer pour débloquer du contenu. Or, le phénomène n'est pas nouveau, les jeux vidéo étant chers, nombreux sont ceux qui revendent leurs "vieux" softs pour financer l'achat de nouveaux. Si la revente rapporte moins, il est à craindre que les plus petits budgets réduisent leurs achats de neuf. McCabe souligne d'ailleurs qu'Electronic Arts pourrait être l'un des premiers à en souffrir dans la mesure où l'éditeur renouvelle annuellement ses grosses franchises et que cette rotation neuf/occasion permet à beaucoup de joueurs de suivre la cadence. Alors, tenter d'asphyxier le marché de l'occasion va-t-il finalement handicaper celui du neuf ?