Décidément, la nostalgie a de beaux jours devant elle surtout du côté de Hollywood. Toujours prompts à faire vibrer notre corde sensible et à nous ramener en mémoire des souvenirs qu'on croyait (qu'on espérait ?) enfouis à jamais, les producteurs de cinéma s'inspirent de nos souvenirs d'enfance parfois les plus honteux pour nous pondre des longs-métrages où lesdits souvenirs sont remis au goût du jour. Pour preuve, l'association que certains qualifieront de surprenante entre Steven Spielberg et Michael Bay qui, avec Transformers, portent sur grand écran les combats mécaniques que se livraient jadis les jouets en vogue dans les chambres des petits garçons. Respectivement producteur et réalisateur de ce projet, ces deux géants du 7ème art (ne serait-ce qu'en nombre d'entrées pour l'un d'entre eux...) ont redéfini le look des membres des Decepticons (les méchants) et des Autobots (les gentils), les deux factions qui s'affrontent à grands coups de poings de métal de la taille d'une camionnette. Et puisqu'on parle de véhicule, rappelons l'élément essentiel du concept : le fait que chaque Transformer puisse se métamorphoser en un véhicule précis : voiture, camion, hélico, avion, etc.
Si le film est prévu pour le 23 juillet en France, il sera précédé dès le 13 du lancement multi plates-formes de son adaptation en jeu éditée par Activision. Ce titre sera construit sur le modèle d'un GTA-like et offrira de vivre le scénario dans l'un ou l'autre des deux camps précités. La présentation qui nous en a été faite s'articulait plus particulièrement sur le combat entre Bumblebee (Autobot capable de se transformer en Chevrolet Camaro) et Barricade (Decepticon qui prend l'aspect d'une voiture de police). Chacun d'entre eux passe de l'état "Robot" à celui de véhicule en un clin d'oeil. Et déjà, on peut sentir les points forts et les défauts de l'ensemble. Par exemple, la modélisation des robots est précise et fouillée. Comme dans le film, les formes assez simples des Transformers des années 80 ont laissé la place à des mécaniques complexes constituées de milliers de pièces et à la ligne générale très agressive. Au côté de cela, le moteur physique qui gère les déplacements quand les Transformers ont pris leur apparence "Véhicule" nous a semblé encore un peu simpliste. D'accord, il reste du temps pour l'améliorer mais, pour l'instant, les virages sont pris à plat, sans qu'aucune notion de déplacement des masses ne soit visible. Dommage mais, espérons-le, bientôt corrigé.
Au niveau du principe de jeu, il faut savoir que le décor peut être détruit en grande partie. Quoi de plus normal dans la mesure où on peut utiliser à loisir tous les objets qu'on trouve dans les rues ? Ainsi, Bumblebee s'empare-t-il d'une des deux gigantesques battes qui ornent le fronton d'un stade de base-ball pour frapper Barricade et ceci après s'être servi de nombreux lampadaires et autres abrisbus. Les missions sont structurées en plusieurs phases spécifiques qui alternent les combats sous forme de robots et les poursuites une fois devenus des véhicules. Mais même là, il ne s'agit pas d'une simple course. Les adversaires peuvent continuer à régler leurs comptes à grands coups de roquettes au beau milieu de la circulation. Il y aura également une dimension de spécialisation des Transformers. Chacun d'entre eux disposera d'armes spécifiques comme nous avons pu le constater dans un niveau où un Decepticon capable de se transformer en hélicoptère lourd se sert des pales de son rotor comme d'une épée pour disperser les tanks qui l'attaquent. Il faudra donc maîtriser les points forts de chacun pour espérer s'en sortir ce qui ajoutera sans doute un peu de profondeur à l'ensemble. Ce premier contact n'était qu'un survol de ce jeu. Nous reviendrons sur ce titre plus en détail dans les semaines qui viennent. Comme le voulait l'ancien slogan des Transformers, il se pourrait qu'on n'ait pas tout vu au premier coup d'oeil.
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