Tout le monde le sait, le propre d'un phoenix est de pouvoir renaître de ses cendres et de revenir à la vie alors qu'on le croyait bel et bien mort. Le Phoenix, tueur en série d'In Memoriam, n'échappe pas à cette règle de base. Ainsi, il revient hanter le second volet de ce jeu d'aventure au scénario tout d'abord bipartite. En effet, en parallèle avec l'enquête dont est chargé le joueur qui veut retrouver l'assassin pour l'empêcher de nuire mais aussi pour faire la lumière sur la mort de Jack Lorski, on suit l'investigation d'une jeune femme qui tente de retrouver son frère disparu aux Etats-Unis. Evidemment, ces deux histoires vont finir par se rejoindre même si, lors de la présentation qu'il a dirigée, le directeur de création du jeu Eric Viennot est resté très discret sur ce point.
Dans son principe, le premier In Memoriam tendait à effacer la frontière entre la fiction et la réalité en lançant des ponts entre le jeu et les moyens bien réels qui permettent d'y progresser. Bien évidemment, cette suite pousse le raisonnement encore plus loin. On retrouve également les liens actifs qui permettent d'utiliser immédiatement les indices découverts au fil de l'enquête en lançant l'explorateur Internet de la machine sur laquelle il fonctionne pour atteindre des sites recélant d'autres indices. Mais la ligne entre jeu et vie réelle deviendra vraiment ténue dans ce nouvel opus car il utilisera également le téléphone portable du joueur pour lui envoyer des SMS. On ne sera donc plus à l'abri d'être replongé dans le jeu après avoir éteint son ordinateur. Donner son numéro de portable sera facultatif mais avouons que ce sera très tentant... Précisons que les relations téléphoniques n'iront pas uniquement dans le sens jeu vers joueurs. Ainsi, comme on nous en a fait la démonstration, on pourra appeler un numéro dans la vraie vie avec son vrai téléphone et tenter d'extirper quelques indices supplémentaires à la vraie personne qu'on aura au bout du fil. Soyons clairs, il ne s'agira pas d'une hot line proposant des solutions et chargée de vous débloquer dans le jeu, mais bien d'un intervenant qui répondra aux questions que vous lui poserez d'après les conclusions auxquelles vous auront amenés les indices. Il faut savoir également qu'il y aura une sorte de prime à la perspicacité. Tous les joueurs ne seront pas égaux devant cet interlocuteur et ceux qui parviendront à poser les bonnes questions ou à les formuler de la bonne manière pourront récolter davantage de renseignements que les autres. Il faudra, par exemple, bien écouter si jamais on vous met en attente pour aller se renseigner. Le plus important ne sera pas forcément ce qu'on vous dira après avoir repris le combiné...
In Memoriam : Le Dernier Rituel proposera environ une heure et demie de vidéo contre une quarantaine de minutes durant la première enquête. Ces films, eux aussi, participent de manière active à l'intrigue et ce, à deux niveaux. Ce qu'on y voit comprend souvent énormément d'indices, bien entendu. Mais vous devrez aussi les considérer comme des objets à part entière car sur le film en lui-même se trouvera un indice fragmenté que vous ne pourrez reconstituer que grâce à un outil informatique fourni par Jerry, un hacker qui vous aide dans vos investigations.
Le jeu autorisera également la réunion de plusieurs enquêteurs. Sur le site d'une "Association Anti-Phoenix", on vous demandera quels sont vos domaines de prédilection et la machine se chargera de trouver d'autres joueurs dont les talents complètent les vôtres. Surtout, In Memoriam : le Dernier Rituel définira votre niveau dans l'enquête et vous mettra en relation avec ceux qui en seront plus ou moins au même point. Pas question donc pour un nouveau venu de s'offrir les services d'un joueur qui aurait élucidé le mystère. Difficile d'en dire davantage sans dévoiler des pans de l'intrigue, ce que nous nous garderons bien de faire tant In Memoriam : Le Dernier Rituel paraît construit et abouti. Sa sortie est prévue pour le 20 septembre 2006 sur PC.
Petite note personnelle : l'auteur de ces quelques lignes considère comme urgent et indispensable de mettre hors d'état de nuire un individu qui, comme le Phoenix, appelle le joueur "Poussin". Il y a des limites dans l'horreur qu'il ne faut pas dépasser...
- Site officiel de In Memoriam : Le Dernier Rituel