Même quand ils sont hors norme, tous les jeux appartiennent plus ou moins à un genre. Parfois, quand on est en mal de leur coller l'étiquette qui permettra de les ranger aux côtés d'autres titres avec lesquels ils partagent de près ou de loin le même principe, on peut oser un terme qui mélange plusieurs dénominations. Dont acte avec Odama qui nous propose de faire nos premiers pas dans un genre sans doute promis à un bel avenir, le "Flipper stratégique". Comme de bien entendu, un concept aussi décalé ne pouvait être que nippon.
Plantons le décor et pour le faire convenablement, mieux vaut s'arrêter un instant sur l'histoire qui sert de base à ce jeu. Odama met le joueur dans l'armure d'un chef de guerre dont le père a été trahi et assassiné par ses pairs. Fermement décidé à récupérer son héritage, le damoiseau va devoir faire traverser diverses régions à ses troupes pour prendre d'assaut les forteresses bien gardées dressées sur son chemin par les meurtriers de son géniteur. Chacun des tableaux du jeu est un champ de bataille avec la forteresse visée en haut, vos hommes en bas et une foultitude d'éléments destructibles disséminés alentour.
La mécanique d'Odama est la fusion de deux principes. Premièrement, il s'agit de gérer avec la manette GameCube une gigantesque sphère aux allures de boulet de canon. Lancée du bas de l'écran, elle est l'élément principal de votre stratégie de combat. En roulant, elle détruit tout : les troupes ennemies, le décor pour découvrir certains bonus mais hélas aussi, vos hommes. Elle sert également à frapper certains mécanismes essentiels à la progression de votre armée. Par exemple, si vos troupes se retrouvent coincées par une rivière, il faudra la lancer contre le levier qui ferme un barrage afin que vos hommes puissent passer au sec. Ou encore, vous pourrez vous en servir pour refermer les grilles bloquant les voies d'accès des renforts ennemis afin d'offrir un peu de répit à vos soldats déjà en infériorité numérique. Et justement, l'autre sujet de l'attention du joueur est son armée en elle-même à laquelle il donnera des ordres grâce au micro qui sera vendu avec le jeu. "Avancez !", "Reculez !", "A droite !", "A gauche !"... C'est du basique mais cette simplicité aura au moins l'avantage de vous permettre de vous concentrer sur les déplacements essentiels de la boule. Rappelons que le salut se trouvera dans la coordination des deux éléments à gérer. Quant à ceux qui se demandent déjà s'il va falloir se faire greffer des bras pour pouvoir tenir la manette à deux mains et le micro avec ce qui reste, sachez que les responsables de Nintendo qui nous ont présenté le jeu nous ont assuré qu'un accessoire dédié permettant de clipser le micro sur la manette serait disponible au lancement. Petite bizarrerie à la Nintendo : cette information nous a été confiée par un responsable du "Big N" en Europe mais n'a pas été confirmée par les responsables de la communication de l'éditeur en France. Toutefois, on imagine mal que ce petit bout de plastique ne sorte pas dans l'Hexagone car, sans lui, il faudra un passé de jongleur pour pouvoir utiliser Odama.
La sortie de ce petit bijou d'originalité est prévue pour le 31 mars 2006 et vous pouvez compter sur nous pour vous en reparler d'ici-là.
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