"War on Terror"... Voilà une expression qu'on s'attendrait plutôt à croiser dans les manchettes qui, sur Fox News, remplissent l'écran en même temps qu'elles obscurcissent l'esprit des téléspectateurs. C'est en tout cas le titre du dernier jeu de stratégie en temps réel développé par Digital Reality. Il a l'avantage d'être démonstratif en ce qui concerne le scénario. Une guerre où le terrorisme joue une grande part est menée entre trois factions. Petit tour de table des protagonistes, des suspects habituels serait-on tenté de dire. Il y a les alliés, c'est-à-dire les Etats-Unis et les pays européens qui deviennent ici un ersatz des Nations Unies, la Chine qui tient avant tout à conserver son indépendance et enfin les terroristes dont le bras armé, l'Ordre, cherche à monter les autres factions entre elles. Situé dans un futur très immédiat (l'année prochaine en fait), War on Terror débute exactement le 12 décembre 2006 lors du défilé des forces alliées qui célèbrent leur union au pied de la Tour Eiffel. Oui, vous avez bien lu. Au fil des vingt-trois missions solos, on aura l'occasion de se balader aux quatre coins du globe, dans des lieux existants vraiment et reconstitués en trois dimensions avec, quel bonheur, une vraie idée de cohérence des proportions. Citons rapidement Canterbury avec sa cathédrale, la porte de Brandebourg à Berlin, la Grande Muraille de Chine...
L'autre grande particularité de War on Terror sera de balader le joueur d'une nation à l'autre en suivant l'ordre chronologique des évènements. Tour à tour allié, terro ou chinois, il faudra constamment changer de tactique, découvrir les facultés de nouvelles unités et considérer comme juste un idéal qu'on affrontait avec rage sur la carte précédente. War on Terror ne fera pas non plus partie de ces RTS dans lesquels on s'attache à ses bases constituées de bâtiments construits avec amour grâce à des finances assurées par des récoltes intensives de ressources. Pour alimenter l'effort de guerre, il ne faudra compter que sur l'achat de renforts. Pour s'offrir ses unités supplémentaires ce ne sera pas de la monnaie sonnante et trébuchante qu'on dépensera mais des points acquis en fonction des objectifs remplis et des victoires. Basé sur un principe atypique par rapport au traditionnel tryptique récolte-construction-attaque, War on Terror ne vous obligera à affronter qu'un dilemme de taille qui tient en ces mots : "J'attaque maintenant ou j'attends d'avoir plus d'unités ? Oui mais si j'attends, il y en aura plus en face aussi...", etc. L'offensive d'envergure à vous vitrifier un pays ou le chapelet d'échauffourées qui déstabilise l'adversaire jusqu'à le faire tomber, il faudra choisir.
Les unités à proprement parler participent elles aussi à l'intérêt de ce titre. Déjà, elle bénéficient d'une modélisation grand luxe qui en fait des reproductions à l'identique de ce qui existe dans la réalité. Tanks, véhicules légers et hélicos sont détaillés et reconnaissables au premier coup d'oeil. Les développeurs sont même allés chercher dans les cartons des projets top secret de l'armée américaine un prototype d'exosquelette permettant à un fantassin de transporter des armes lourdes sans se fatiguer. Du moins, c'est eux qui le disent... Ensuite, ces unités évoluent sans cesse et gagnent en expérience au cours de la bataille. Elles deviennent donc rapidement plus efficaces, surtout si on prend en compte leurs spécificités offensives qui sont elles aussi un des éléments moteurs du jeu. Contre un hélico, un fantassin équipé d'un lance-missiles règlera le problème en une demi-seconde alors que son homologue armé d'un fusil-mitrailleur sera immédiatement réduit en poudre de soldat. Pour l'instant, les éléments d'interface qui permettront de visualiser tout ça en un clin d'oeil restent à établir mais l'intention est là. Nous verrons les choix qui auront été faits lors d'une prochaine preview de ce jeu au graphisme très prometteur comme en attestent non seulement les captures fournies par l'éditeur mais aussi ce que nous avons pu en voir lors d'une récente présentation.
- Site officiel de WOFOR : War On Terror