S'il y a bien un domaine où les jeux vidéo sont en constante progression c'est bien sur le plan graphique et c'est encore plus vrai lorsqu'on parle de 3D. La technologie aidant, les jeux de courses sont aujourd'hui toujours plus réalistes et c'est non sans mal que l'on se replonge dans un titre comme Virtua Racing. Sorti à l'origine sur borne d'arcade Model 1, c'était l'un des tout premiers jeux au début des années 1990 à exploiter une "vraie 3D" avec des polygones et tout et tout et non une simple 2D comme le faisait, avec beaucoup de réussite, Outrun (toujours made by Sega) bien avant lui. Mais alors comment faire pour rendre sur la Megadrive un jeu 3D ? La pauvre console 16 bits n'était pas prévue pour ça à l'origine. Si Nintendo a choisi un artifice pour sa console concurrente et son fameux mode 7, celui-ci n'était en fait là que pour gérer des effets spéciaux tels que les rotations, les zooms... Comment alors rendre une 3D avec de véritables polygones ? La réponse trouvée par Sega se nomme SVP (Sega Virtua Processor). Puce incluse dans la cartouche de Virtua Racing (qui a donc une forme très particulière), elle permet à la Megadrive de gérer les polygones. Si pour l'époque, c'est un exploit technique, ce procédé ne sera ensuite plus du tout utilisé. Son coût et l'apparence de la 3D assez grossière comparé à la 2D n'en feront pas un chip souhaitable pour les futurs jeux de la firme et il faudra attendre quelques années et l'apparition des consoles 32 bits pour que la 3D s'impose dans les jeux de courses avec des titres comme Daytona USA ou encore le fabuleux Sega Rally sur Saturn.
Mais arrêtons de parler technique et voyons ce que propose le jeu lui-même, et là, c'est un peu la désillusion il faut bien le dire. En effet, seuls 3 circuits et une seule voiture (une Formule 1) sont disponibles dans la version Megadrive. A noter qu'une version 32X verra le jour un peu plus tard (puis sur Saturn et PSone) et apportera, outre des graphismes légèrement améliorés, deux nouveaux circuits et véhicules (un prototype et un stock car). C'est d'ailleurs de cette version 32X nommée Virtua Racing Deluxe dont sont tirées les captures d'écran qui illustrent cette news oldies. Pour ce qui est des modes de jeu, on notera la présence d'un mode grand prix mais aussi d'un time attack et d'un mode deux joueurs en écran splitté. Côté conduite, on se retrouve avec un jeu très arcade : les voitures "rebondissent" sur les obstacles sans subir le moindre dégât (et il leur arrive même parfois de les traverser), le pilotage est très simpliste, bref, c'est le fun qui est mis en avant. Mais force est de constater que Virtua Racing vaut surtout pour l'exploit technique qu'il avait su imposer à son époque sur la console 16 bits de Sega et à ce titre, c'est un peu le grand-père de tous les jeux de courses 3D actuels.
Super.panda