Après la prison du premier volet, l'action de The Suffering 2 sous-titré dans l'Hexagone "Les liens qui nous unissent" (gasp!) se déplace dans les rues de Baltimore. Un choix pas vraiment innocent car les développeurs nous ont confié lors d'une récente présentation être fans de séries télé et notamment du travail des producteurs Fontana et Levinson. Or, si le premier s'est taillé une sérieuse réputation en signant tout seul la série "Oz" ayant une prison pour cadre unique, c'est avec Levinson qu'il avait créé précédemment "Homicide", une série policière excellente qui se déroulait à Baltimore. La boucle est bouclée. Pour revenir au jeu, il nous est apparu que cette suite resterait dans la continuité du premier, malgré ce déplacement géographique qui aurait pu être synonyme de liberté. A peine échappé du couloir de la mort pour les meurtres de son épouse et de ses enfants dont il ne parvient pas à se souvenir, le héros, Torque, va devoir affronter une ville dévastée, devenue la proie de démons au look particulièrement terrifiant. C'est Clive Barker pour l'ambiance et Resident Evil avec un turbo pour le principe et l'intensité des combats. Il faut tout de même savoir que, tout comme dans le premier, on se retrouve régulièrement enfermé dans des zones qui ne s'ouvrent que lorsqu'on a éliminé son quota d'adversaires. Il n'est donc pas question de liberté dans la progression et ce principe n'est pas forcément du goût de tout le monde. Toutefois, cette suite devrait permettre de faire le point sur le passé trouble du personnage mais aussi sur les liens qui l'unissent avec le peu recommandable Blackmore, un personnage dont la voix en VO n'est autre que celle du gigantesque Michael Clarke Duncan (La Ligne Verte, Sin City...).
The Suffering 2 reprend également l'idée que Torque peut se transformer en monstre dès qu'il aura renvoyé suffisamment de ses adversaires vers l'abîme infernal dont ils n'auraient jamais dû sortir. Mais cette transformation se complique d'un aspect moral. Un joueur qui plombera tout le monde sans discernement : monstres, membres des forces d'intervention et quidams innocents deviendra lui-même, lors de la transformation, un monstre différent de celui qu'il aurait été s'il avait pris garde à ne pas tirer tous azimuts. Ainsi, Torque pourra prendre trois apparences bien distinctes ; trois natures différentes qui seront également trois manières de combattre proposées au joueur. Et comme cette caractéristique était déjà présente dans le premier volet, il est intéressant de savoir que, lors du début de la partie avec cette suite, le logiciel fouillera la mémoire de la console pour charger la dernière sauvegarde et commencer le jeu dans les mêmes conditions de moralité. Sortie prévue le 30 septembre 2005 sur PS2, Xbox et PC.
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