C'est dans une cave obscure que n'auraient pas renié Victor Von Doom et autre Lex Luthor que Focus nous a présenté Freedom Force vs. The 3rd Reich. Cette suite s'annonce comme une franche réussite s'appropriant un univers riche, celui des comics, et le mettant au service d'un principe-chorale où on trouve à la fois de la stratégie, de l'action et du jeu de rôle. Super-héros et super-vilains tout droit sortis des comics des années 40 s'affrontent dans une ambiance bon enfant. C'est sans doute l'époque choisie qui veut ça mais le contexte est très manichéen. Les Etas-Unis et leurs alliés sont les gentils, les autres sont les méchants. Tout comme pour le premier, la charte graphique s'inspire fortement des dessins signés de la référence historique du genre, le regretté Jack Kirby qui, de Captain America à Kamandi en passant par les X-men avait pratiquement tout inventé en la matière. Ken Levine, directeur de la création du jeu a tenu à nous préciser que le style de cet artiste est l'un des rares à pouvoir être transposé sur un écran d'ordinateur tout en conservant "sa patte". Il est donc clair que FF2 aura lui aussi les atours d'une BD interactive. On retrouve même les onomatopées qui, tout comme dans la série loufoque "Batman" tournée dans les année 60, surgissent dès qu'un coup porte.
Un soin tout particulier a été apporté au multijoueur. En plus des modes traditionnels, on trouve le Tag, très inspiré par le principe de Magic the Gathering. Chaque joueur sélectionne une poignée de super-héros parmi ceux dont il dispose et les lance à l'assaut de ceux choisis par son adversaire en match un contre un. A l'opposé du spectre par rapport au mode Tag assez basique dans son déroulement, Freedom Force 2 propose également un éditeur de scénario où l'on sélectionne des éléments (lieu(x), ennemi(s), objectif(s), condition(s)...). Ensuite, libre à chacun d'accueillir d'autres joueurs dans la bataille ainsi définie ou d'en proposer le fichier sur le Net pour qu'il soit téléchargé et modifié voire amélioré.
Très attentifs aux désirs de la communauté des joueurs en ligne, les développeurs de FF2 lui ont adjoint un éditeur de personnages " grand luxe ". On pourra tout y modifier, jusqu'au générateur de particules permettant de rendre "réalistes" les effets lumineux des divers rayons. Reprenant à son compte les nouvelles règles de Donjons & Dragons, FF2 proposera un calcul de la création des personnages plutôt inédit. Admettons qu'on dispose de 500 points à distribuer pour définir son personnage. On peut directement tout dépenser en lui donnant, par exemple, la possibilité de voler, lui offrir une armure ou une masse magique, etc. On peut aussi augmenter le capital de base en donnant quelques défauts à son personnage. Si on en fait un aveugle, comme un certain avocat casse-cou de la Marvel, il perdra en précision de tir mais on verra le pécule de départ augmenter, et ce n'est qu'un exemple, de 50 points. D'ici sa sortie prévue pour mi-avril 2005, nous aurons bien sûr l'occasion de revenir sur d'autres super-facettes de ce titre super-riche et super-alléchant.
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