C'est dans une suite de l'Hôtel Napoléon sur l'avenue Friedland à Paris que s'est déroulée la présentation par Focus de Cossacks 2, intitulé Napoleonic Wars. Ravis par tant d'à-propos, nous avons répondu présent, histoire de faire le point sur cette suite attendue depuis quelques mois déjà. Comme de bien entendu, les développeurs ukrainiens de GSC n'ont pas voulu changer un principe qui gagne, à tel point qu'il a fait des émules. Lors des batailles, la gestion se fait au niveau des groupes de soldats et non pas homme par homme comme dans le premier Command & Conquer venu. Et il ne suffit pas de noyer l'adversaire sous le nombre pour espérer remporter la victoire. Cela peut sembler paradoxal quand on pense que le moteur graphique de cette suite peut afficher jusqu'à 64000 unités à l'écran mais l'essentiel de votre travail de général consistera à manoeuvrer en finesse. Outre choisir avec stratégie les différentes formations de vos troupes, il faudra vous opposer à un certain type de soldat avec les unités les plus aptes à le vaincre. Et, le moral étant pris en compte, un anéantissement total des ennemis ne sera pas réclamé. En effet, dans leur grande majorité, ils prendront la fuite dès que 80% de leurs forces sont tombées au champ d'honneur.
Le champ de bataille en lui-même jouera un rôle essentiel dans le déroulement des combats. Si vous déplacez vos hommes sur des routes ou des chemins, ils arriveront plus rapidement à destination que s'ils passaient à travers champs. Si vous les positionnez au sommet d'un relief quelconque, ils gagneront en portée de tir mais se retrouveront infiniment plus exposés que s'ils se trouvaient en forêt, etc. Comme nous l'a confié Oleg Yavorsky, chargé de communication auprès de GSC : "Pour gagner dans Cossacks 2, il n'est plus nécessaire de précipiter ses troupes à la face de l'adversaire. Il vaut mieux se montrer tactique. En fait, le jeu est très proche du plus ancien des wargames : les échecs." Un sentiment qui est renforcé dès qu'on ouvre la carte de l'Europe pour placer ses troupes dans les différents territoires qu'on contrôle en fonction de la présence alentour des ennemis et des alliés.
D'ailleurs, l'un des autres aspects importants de Cossacks 2 est la diplomatie. Au début de la campagne, toutes les nations sont neutres. Rapidement, on noue différents liens avec les pays étrangers : traité de paix, accord commercial, pacte de non-agression pour pouvoir traverser le territoire en contrepartie d'une rétribution monétaire et, bien sûr, déclaration de guerre. De son côté, le jeu dispose de son propre "moteur diplomatique" qui gère les pays que le joueur ne contrôle pas et il faut constamment garder un oeil sur les derniers développements politiques afin de réagir le plus vite possible à la métamorphose perpétuelle que subit l'Europe. L'obtention de nouveaux territoires est essentielle dans la mesure où cela permet de faire main basse sur de nouvelles ressources parmi lesquelles l'or, la pierre qui sert à construire des bâtiments, le fer nécessaire à la fabrication des armes et le charbon indispensable à la composition de poudre à canon.
En plus du mode "Campagne", Cossacks 2 propose une dizaine de missions indépendantes réunies dans le mode "Escarmouches". Elles imposent de vaincre l'adversaire selon certaines conditions : s'emparer d'une ville, contrôler des routes commerciales ou la traditionnelle éradication des forces en présence.
Deux dernières précisions importantes : en multi, plusieurs joueurs pourront contrôler une seule et même armée en se distribuant les rôles (qui l'économie, qui le militaire...) et Cossacks 2 ne sera pas livré avec un éditeur de niveau. Cette carence, devrait être corrigée ultérieurement grâce à cette technique de pointe qu'on appelle "téléchargement".
- Site officiel de Cossacks 2 : Napoleonic Wars