Dans ses locaux de la petite ceinture parisienne, Eidos a convié JeuxVideo.com à la présentation de son Imperial Glory, un wargame qui aura la lourde tâche de supplanter Cossacks dans sa catégorie. Pour info, précisons que l'équipe de développement qui signe ce nouveau venu n'est autre que Pyro, le team hispanique auquel on doit la populaire série des "Commandos". Première réflexion : on peut parfois se demander si les éditeurs se donnent le mot avant de mettre sur le marché en même temps des jeux qui se ressemblent ou, tout du moins, qui s'adressent à une même cible. Car, après l'époque médiévale de Knights of Honor édité par Electronic Arts et le temps des Césars de Rome Total War d'Activision, Imperial Glory, dont l'action se déroulera de 1789 à 1830, donnera lui aussi dans le jeu de stratégie "sérieux" basé sur la réalité historique et possédant un déroulement à deux niveaux. En effet, en plus d'être fin stratège au moment où tonneront les canons, il conviendra également de savoir diriger l'économie et la vie politique de sa nation pour remporter la partie. Chaque peuple d'Europe possédera une identité qui lui sera propre. Les Britanniques seront de bons commerçants et des constructeurs rapides tandis que les Russes, très nombreux, pourront constituer les plus grandes armées.
En ce qui concerne la vie politique, il sera également indispensable de choisir sous quel régime on voudra diriger avec, à la clé, des avantages et des inconvénients. Une dictature enverra sans vergogne tous les hommes valides sur le champ de bataille mais fera l'impasse sur la recherche en ingénierie. Par conséquent, on disposera de plus de soldats mais ils seront certainement moins bien armés et protégés que l'armée adverse. En revanche, une démocratie saura équiper convenablement ses hommes mais ceux-ci, gouvernés par un régime plus libéral, perdront plus rapidement le moral sous le feu et mettront moins de temps à battre en retraite en cas de coup dur. Le moral est géré à un tel point que vos soldats seront moins efficaces s'ils se battent sous la bannière d'un allié que s'ils défendent leur mère-patrie. Car, évidemment, toutes les subtilités de la diplomatie ont été intégrées à Imperial Glory pour vous permettre d'étendre votre territoire. Outre le classique : "Vous ne les aimez pas ? Nous non plus. Allions-nous et réduisons ce pays en cendres.", vous pourrez aller jusqu'à annexer pacifiquement l'un de vos voisins, uniquement par tractations et menaces implicites. A côté de la campagne principale, Imperial Glory proposera de petites quêtes reprenant des épisodes anecdotiques de l'histoire avec un grand "H" et permettant d'obtenir des avantages uniques : se traduisant notamment par de l'argent ou de la nourriture supplémentaire.
En ce qui concerne le déroulement des batailles, les développeurs de Pyro ont apporté certains détails très attachants. Les soldats s'expriment dans la langue de leur pays et, à ce niveau en tout cas, le jeu ne devrait pas être localisé. Petite innovation tactique, on pourra cantonner son infanterie dans des bâtiments ce qui rendra la piétaille moins vulnérable aux assauts de la cavalerie ennemie. D'un autre côté, ils deviendront la cible idéale de l'artillerie. Evoquons enfin le graphisme qui figure parmi ce que nous avons de plus réussi dans la catégorie "wargames". Au sein de chaque compagnie les soldats semblent animés d'une vie propre, notamment quand ils attendent que vous leur donniez des ordres. Mais nous reviendrons sans doute plus en détail sur ce point dans un prochain test. Sortie prévue pour le premier trimestre 2005.
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