On vous avait prévenu : un ver, ça va mais quatre vers, bonjour les dégâts. Un bien triste constat qui s'applique parfaitement au nouveau Worms puisqu'un quatuor d'asticots y suffira pour réduire en cendres une place-forte. Premier coup d'œil.
C'est dans ses locaux parisiens que SEGA France nous a présenté la nouvelle allitération de Worms sous-titrée « Etat de siège ». Grande nouveauté de cet opus : constatant sans doute que dans « lombrics » il y a « briques » (ou presque…), ses développeurs décident d'y inclure des bâtiments désormais indispensables à l'élaboration d'une stratégie. Toujours joué au tour par tour, Worms se teinte donc d'un soupçon d'éléments propres aux jeux de stratégie en temps réel, comme nous l'a démontré Porl Dunstan, le producteur dépêché par Team 17 pour l'occasion. La construction de la base s'articule autour de sa pièce maîtresse : la citadelle dont la destruction entraînera l'explosion de tous les autres bâtiments qui lui sont reliés. Citons par exemple l'armurerie qui rafraîchit votre arsenal à intervalles réguliers ou l'hôpital qui ressuscitera autant que nécessaire vos asticots tombés sous le feu ennemi. Si certains bâtiments remplissent une fonction, d'autres constituent d'indispensables bases de tir d'où les invertébrés tenteront de raser la base de leurs ennemis. « Worms Forts - Etat de siége » propose différentes ambiances : la Grèce Antique, Rome, l'Egypte ou le Moyen-âge. On peut également endosser l'armure de soldats chinois tentant de repousser l'assaut des Mongols. L'humour reste omniprésent, comme il se doit. Chacune de vos attaques est ponctuée d'une réflexion sympathique du ver qui agit (et dûment traduite dans nos contrées). Et puis un jeu dans lequel on peut utiliser un mortier qui balance des évêques ou une mitrailleuse lourde crachant des hamsters n'engendre pas la mélancolie, c'est sûr. Nous avons d'ailleurs beaucoup apprécié l'intervention divine combinant à la fois un séisme et un raz-de marée qui nous a permis de remporter une victoire inattendue sur de valeureux confrères envoyés par des rédactions concurrentes mais néanmoins respectées. Ne parlons pas de talent, il s'agissait d'un pur coup de bol alors ne faites pas trop la gueule, les gars. Rappelons pour ceux qui avaient raté les épisodes précédents que les Worms meurent s'ils viennent à toucher l'eau ou s'ils sont touchés par elle. Pensé comme ses prédécesseurs avant tout pour le multi, Worms proposera des parties pouvant accueillir jusqu'à 4 joueurs se partageant la même manette. Une télé, une console, une manette… Voilà une bonne nouvelle pour ceux qui ne peuvent pas investir dans du matériel supplémentaire. Tout étant chronométré, à la fois la partie dans son ensemble et le passage de chaque joueur, la pression ne baisse jamais. Il faut, un peu comme aux échecs, prévoir plusieurs coups à l'avance mais surtout s'adapter aux modifications intervenues depuis la dernière fois qu'on a touché le pad tout en ne perdant pas de vue son objectif final, la stratégie qu'on a adoptée pour renvoyer les vers ennemis à leur place de prédilection : six pieds sous terre... Il sera également possible de se payer des vers sur le net sur PC et grâce au Xbox Live. En tout, « Worms Forts – Etat de siège » proposera une campagne de 20 missions et 10 cartes pour le deathmatch. A vos marques ! Prêts ?! Rampez !
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