Burnout 3 n'aurait jamais dû voir le jour… Du moins pas sur les consoles actuelles ! Après avoir proposé un premier épisode d'anthologie et un second particulièrement abouti, Criterion n'avait programmé le troisième que pour la prochaine génération de consoles estimant avoir fait le tour de la question. Mais Electronic Arts est passé par là. Ayant arraché la série à Acclaim, le géant américain s'octroie le jeu de course le plus fun de ces dernières années. Alors pourquoi Criterion nous propose- t-il aujourd'hui ce Takedown ? Pression de la part d'EA ou moyen supplémentaire pour mettre en œuvre leurs idées les plus folles ? Aujourd'hui encore nous n'en savons rien. Seule certitude, Burnout 3 est bien là et le premier contact nourrit les plus grands espoirs. En effet, il ne s'agit pas que d'une simple suite. Les développeurs ont non seulement repensé une partie du système de jeu mais aussi l'esprit résolument agressif. Les courses promettent d'être âpres et furieuses. Votre arme principale ne sera plus votre maîtrise. Fini les courses que l'on remporte en évitant les contacts et en activant le boost. Dans cette version vous devrez envoyer vos adversaires valdinguer dans le décor. Plus l'accident créé sera important, plus la capacité de votre jauge de boost augmentera. Il vous faudra ensuite la remplir et à vous les poussées d'adrénaline. D'ailleurs, contrairement aux deux précédents épisodes, vous pourrez utiliser le turbo quand bon vous semblera.
L'autre gros changement de gameplay réside dans la gestion des accidents. En effet, lors des crashes vous pouvez influencer, à l'aide du stick analogique, la direction que prendra votre véhicule dans les airs. Vous pourrez aussi passer en mode ralenti et faire tourner la caméra autour de votre véhicule. A quoi cela peut-il servir au-delà de la prouesse technique ? Tout simplement à intervenir en projetant votre bolide sur les concurrents pour les empêcher de vous doubler. Les mauvais coups foisonneront et le vice sera une arme redoutable.
Côté améliorations, l'impression de vitesse apparaît encore plus saisissante et la conduite procure bien plus de sensations et de montées d'adrénaline. La démo PlayStation 2 qu'Electronic Arts nous a fournie, nous a permis de vraiment apprécier la maniabilité toujours au top et un graphisme nettement amélioré avec des gerbes d'étincelles, des explosions et des feux. Petite ombre au tableau, Alex Ward avouant que Criterion est spécialisé dans le développement PS2, la version Xbox ne sera qu'un poil plus belle. Côté chiffres, on retrouvera plus de 70 voitures réparties dans 12 classes, 40 circuits sur 3 continents, 9 modes de courses et une centaine de «crash junctions».
Autres nouveautés en vrac : un mode survival (Road Rage) où il vous faudra mettre un à un, le maximum d'adversaires dehors tout en préservant votre bolide, des bonus sous forme d'items présents un peu partout offrant boost, points, bonus et malus, des tremplins et enfin, la présence d'une bombe dans votre voiture (mode crash) que vous actionnerez afin d'engendrer encore plus de dégâts. Burnout 3 se révèle donc résolument tourné vers le spectacle.
Mais la plupart des changements trouvent leurs vraies raisons d'être dans le jeu online. En effet, il s'agira du premier jeu Electronic Arts sur Xbox Live. D'ailleurs Alex Ward l'admet fièrement : «Burnout 3 a été d'abord pensé pour le online.» Les sept modes disponibles offrent des variantes du jeu offline. Mais Alex Ward insiste sur le mauvais esprit dont devront faire preuve les fous du volant du monde entier. Les affrontements ressembleront plus à un combat qu'à une vulgaire course. Il faudra empêcher les adversaires de passer par tous les moyens afin de gonfler la barre de turbo et prendre un avantage définitif. Cependant, il existe un mode un peu moins agressif. Le «crash mode»pourra aussi se jouer de manière coopérative. De quoi optimiser les dégâts !
Mais avant toutes ces réjouissances, la présentation avait démarré par une annonce qui a immédiatement soulevé l'intérêt des personnes présentes. Burnout sera adapté sur PSP. Alex Ward a même été rassuré par la qualité de l'écran de la portable de Sony. Et le «design director» de rêver tout haut à des affrontements à six joueurs en crash mode sans fil.