Bruno Bonnell s'est prononcé il y a peu chez CNN Money sur la future PSP de Sony. Si certains de ses propos visent à faire un peu de provoc, il faut bien dire que le PDG d'Atari met le doigt sur des points effectivement sensibles de la communication de Sony. A commencer par le flou plus qu'artistique qui plane sur le prix de la bête, Bonnell tablant sur un lancement à 500 $ (les plus basses estimations avoisinant les 250 $). Passant à un autre registre, Bonnell s'exprime sur les trous dans la communication de Sony. Qu'en est-il des films et du support propriétaire de Sony (les disques UMD, il faudra donc acheter les films), de la stratégie online, du téléchargement de MP3, des possibilités de connexions, la sortie vidéo, en général de l'aspect multimédia ? Et surtout du positionnement marketing de la machine qui embarque un salon entier dans une poche de veston. Lecteur audio-vidéo portable faisant office de console ou console faisant office de lecteur audio-vidéo ? Mais si Sony communique peu d'une manière globale, Bruno Bonnell reproche aussi au géant de ne pas suffisamment informer les éditeurs eux-mêmes qui ne savent toujours pas à l'heure actuelle ce qu'il leur en coûtera de développer sur PSP. Ce que l'homme souligne à sa manière. "Les coûts de développement ? De un cent à 50 millions de dollars, je n'en n'ai aucune idée. Je veux dire, Pong pourrait être bien sur PSP, Pong ne nous coûte rien. Nous sommes Atari et nous avons Pong, faisons-le !". On appelle ça un Finish move.
- Article de CNN Money