Il y a certains moments dans la vie où l'on espérerait naïvement que le mot marketing n'existe pas. Qui se souvient avec émotion du mirifique, je cite : Jimmy Neutron : Un Garçon Génial, apparu sur PC sous l'acclamation d'une foule en délire ? Peu de monde. Mais c'est sans complexe que notre ami doté d'un design à faire pâlir les créations de H.R Gieger, revient exposer sa tête à claques dans l'embrasure d'une PS2 qui commence sérieusement à refuser du monde. Toujours édité par THQ, tandis que l'attente tenaille vos entrailles, l'ensemble ne s'annonce pour le moment que peu percutant. Notre ami Jimmy a beau être digne d'un habile mélange entre David Vincent et Steve Austin, ses capacités ne lui seront sans doute pas de trop dans une épopée qui s'apprête à revendiquer l'adjectif de palpitante. A-t-il mis à profit son temps libre dans le but de remédier à certains écueils ?
En se fiant à la première impression que l'on ressent lors de l'entrée en matière du titre, il peut sembler que ce n'est pas le cas. Cependant après avoir retenté l'expérience, il s'avère que ce n'est toujours pas à l'ordre du jour. A la vue de la première phase de jeu proprement dite dans cette version, un sentiment tombe, tel un couperet. Il est navrant de constater le peu de différences graphiques vis-à-vis du précédent opus. Évoluant au sein d'environnements dramatiquement vides, et modélisés très simplement, pour ne pas dire de manière laxiste, le jeune Neutron fait montre d'une raideur relativement conséquente. Ceci est d'ailleurs dommageable, d'autant que les commandes répondent plutôt bien. Équipé d'un laser disposant d'un tir primaire et d'un secondaire plus puissant, d'un bouclier énergétique empli par les batteries découvertes ça et là au gré de ses tribulations, ainsi que de son fidèle Goddard, sorte de chien robotisé à l'allure de grille-pain, vous voilà en route pour bouter les envahisseurs hors de votre tant aimée bourgade. Mais ce n'est pas la gestion des sauts et les mouvements de la caméra (bien que l'on puisse la déplacer) tendant à demeurer prise au piège derrière des éléments de l'entourage, qui vous aideront au mieux à accomplir votre quête. Un classicisme forcené, doublé d'un aspect artistique réduit au néant, mâtiné d'un gameplay approximatif et doté d'une lourdeur certaine, contraint à penser que les erreurs du passé n'ont pas été un enseignement favorable. Espérons que ces embarras disparaissent de la version finale afin de proposer aux enfants un divertissement intéressant.