Les tréfonds d'internet, le Dark Web, sont souvent dépeints comme un lieu mystérieux et inquiétant. Un ancien pirate informatique, fort de trois décennies d'expérience, lève un coin du voile sur cette face cachée du réseau, révélant des pratiques effroyables qui marquent même les esprits les plus aguerris.
Des agissements destructeurs
Loin des clichés romantiques du hacker solitaire, cet ancien « Black hat », interviewé par le média Vice en 2021, décrit le Dark Web comme un univers peuplé d'individus aux intentions sombres. « Des attaquants destructeurs qui veulent voir le monde brûler », selon ses termes. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette notion, le Dark Web est une partie obscure d'Internet qu’il est impossible d’atteindre via nos moteurs de recherche traditionnels. Ce dernier est souvent dépeint comme un lieu mystérieux et inquiétant, qui rassemblent les acteurs les plus malveillants de la cybercriminalité.
Comme l’explique l’homme masqué, l'évolution des outils et techniques a radicalement transformé les méthodes d'attaque. Les cybercriminels disposent aujourd'hui d'un arsenal impressionnant d'outils, allant des logiciels malveillants les plus sophistiqués aux techniques d'ingénierie sociale les plus subtiles. L'intelligence artificielle, par exemple, est de plus en plus utilisée pour automatiser les attaques et personnaliser les campagnes de phishing. Ces avancées technologiques permettent aux cybercriminels d'agir à grande échelle et avec une efficacité redoutable.
La monétisation du crime a également connu une évolution significative. Le Dark Web est devenu un véritable marché noir où tout s'achète et se vend : des informations volées, des logiciels malveillants, des services de piratage, et même des produits illicites. Cette économie souterraine florissante alimente une industrie criminelle en constante expansion.
Des ransomwares aux attaques contre les infrastructures critiques
Aujourd’hui, les conséquences des cyberattaques ne se limitent plus à des pertes financières pour les entreprises. Les cybercriminels s'attaquent désormais à des cibles bien plus sensibles : les infrastructures critiques. Les ransomwares, ces logiciels malveillants qui prennent en otage les données d'une organisation, sont devenus l'une des principales menaces. En chiffrant les données, les cybercriminels contraignent leurs victimes à payer une rançon pour récupérer l'accès à leurs informations. Les hôpitaux, les écoles, les administrations et les entreprises de services publics sont particulièrement vulnérables. Une attaque réussie peut non seulement entraîner des pertes financières considérables, mais aussi mettre en péril la vie de certaines personnes.
Les cybercriminels s'intéressent également aux infrastructures critiques telles que les réseaux électriques, les systèmes de transport et les systèmes de traitement de l'eau. Une cyberattaque réussie contre ces infrastructures pourrait avoir des conséquences désastreuses à grande échelle, entraînant des pannes généralisées, des perturbations économiques et même des pertes humaines.
L’homme interviewé par Vice il y a 3 ans, explique qu’il a désormais troqué son « Black hat » pour un « White hat », ce qui signifie grossièrement qu’il est devenu un « gentil hacker ». Il partage par ailleurs que son rôle consiste désormais à rechercher des vulnérabilités dans les systèmes susceptibles de présenter un « risque important ». « Je fais aussi des choses comme chasser les criminels qui ciblent les hôpitaux ou les entreprises que je surveille », déclare-t-il.