Cette fin d’année pour Intel est particulièrement compliquée. Entre la sortie des nouveaux processeurs Core Ultra qui déçoivent, les problèmes liés aux Core i7 et i9 de 13ème et de 14ème génération… l’entreprise doit maintenant faire face à la démission de son PDG.
Intel est à la recherche d’un nouveau PDG permanent
Des PDG qui démissionnent de leur entreprise, ça n’a rien d’exceptionnel, mais en ce qui concerne Intel, la nouvelle n’augure vraiment rien de bon. Il s’agit d’un nouveau coup dur à encaisser par la firme américaine. En effet, Pat Gelsinger était à l’origine de ce qui a fait le plus briller l’entreprise, et beaucoup comptait sur lui pour tenir tête à ses concurrents qui prenaient de plus en plus de parts de marché.
Malgré tout, ces dernières années, Intel s’est retrouvée confrontée à plusieurs problèmes de taille fragilisant sa stabilité. Certains processeurs récents crashaient sans raison apparente et les derniers Core Ultra, censés redorer le tableau, se sont avérés décevants face au Ryzen 9600X3D d’AMD.
Le départ immédiat de Pat Gelsinger ne se limite pas à son rôle de directeur général. L’ancien dirigeant quitte également son siège au conseil d’administration d’Intel. Pour assurer la transition, David Zinsner et Michelle Johnston Holthaus ont été désignés comme co-directeurs intérimaires du groupe.
Ce caractère provisoire attire l’attention, laissant penser que le départ de Gelsinger a été précipité. Aucun remplaçant définitif n’a encore été désigné. Dans son communiqué, Intel indique qu’un « comité de recherche » a été formé pour identifier, avec diligence et rapidité, un successeur permanent.
Une valorisation boursière divisée par deux en un an
La perte de son PDG est un coup dur pour Intel, qui doit maintenant trouver une solution pour se relever et trouver un successeur permanent au plus vite.
Pat Gelsinger prend les rênes d'Intel en janvier 2021 avec pour ambition de redynamiser l'entreprise et de mieux faire face à la montée en puissance de rivaux tels qu'AMD, Apple ou Qualcomm. Ces concurrents ont, au cours des quatre dernières années, progressivement gagné des parts de marché aux dépens d'Intel.
Sous l'impulsion de Gelsinger, l'entreprise a notamment décidé, pour la première fois, d’ouvrir ses fonderies à des clients externes, s’engageant ainsi dans une concurrence partielle avec le géant taïwanais TSMC. Par ailleurs, grâce au soutien de l’administration Biden, Intel a lancé plusieurs initiatives visant à renforcer ses capacités de production de semi-conducteurs aux États-Unis.
La déception relative aux Core Ultra ne fait que renforcer l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de l'entreprise américaine. D’autant plus qu’en à peine 1 an, Intel a vu sa valeur boursière diminuée de moitié, et son absence sur le segment de l’IA n’y est probablement pas étranger.