L’arrivée de la PlayStation 5 Pro promettait une amélioration des performances et de la qualité graphique des jeux, notamment grâce à l’intégration du PSSR (PlayStation Super Resolution), une technologie d’upscaling avancée. Mais, cette promesse est ternie par des problèmes qui affectent certains jeux…
Une performance améliorée mais à quel prix ?
Sur le papier, la PS5 Pro apporte un gain de performances évident par rapport à la PS5 standard. Dans le cas d’un jeu récent, comme Dragon’s Dogma 2, la console améliore sensiblement le framerate, surtout en mode performance. Alors que la version standard oscille entre 30 et 45 images par seconde en mode graphique, la PS5 Pro parvient à atteindre un framerate de 40 à 55 images par seconde, avec un avantage pouvant aller jusqu'à 40 % dans certaines situations.
Cependant, cet avantage s'accompagne de compromis. En mode performance, la résolution native chute à 720p, avec un upscale PSSR vers une cible 4K. Si cette technique améliore la netteté globale, elle introduit aussi des artefacts visuels notables, particulièrement visibles sur les éléments fins comme les brins d’herbe ou les détails de texture à distance.
La PS5 Pro propose trois principaux modes graphiques : performance, équilibré et qualité. Chacun a ses avantages et inconvénients, mais aucun ne se distingue comme la solution idéale.
- Mode performance : Conçu pour prioriser le framerate, ce mode désactive le ray tracing et se limite à une résolution native de 720p. Bien qu'il permette d’atteindre des framerates proches de 60fps, l’image souffre de bruit visuel et de scintillement, rendant certains détails comme les herbes et les ombres particulièrement désagréables.
- Mode équilibré : Spécifique à la PS5 Pro, ce mode propose une résolution native de 1080p tout en conservant le ray tracing. Il offre une expérience visuelle plus stable, avec un framerate oscillant entre 48 et 60fps. Toutefois, pour pleinement profiter de ce mode, un écran compatible VRR (Variable Refresh Rate) est quasiment indispensable.
- Mode qualité : Ce mode vise une résolution native de 1440p avec le ray tracing activé. Si les détails sont mieux rendus qu’en mode performance, le framerate est trop instable, tombant souvent sous les 48fps, même sur un écran VRR. Ce mode semble donc peu adapté pour une expérience fluide.
Le PSSR : un outil encore perfectible
La technologie d’upscaling PSSR est censée offrir une image plus nette et détaillée en reconstruisant une résolution 4K à partir de bases plus faibles. Dans certains cas, comme les textures lointaines ou les paysages, elle accomplit cette mission avec succès. Cependant, pour les éléments plus complexes comme l’herbe en mouvement ou les ombres dynamiques, le PSSR montre ses limites.
Ces défauts sont particulièrement visibles en mode performance, où la résolution native très basse (720p) complique le travail de reconstruction. Résultat : des détails sub-pixels, comme les brins d’herbe, apparaissent flous ou scintillent, créant un bruit visuel constant qui détourne l’attention du joueur.
Le ray tracing, bien que globalement efficace pour améliorer l’éclairage et les ombres, en souffre également. Les zones sombres sont affectées par un scintillement et un bruit visibles, réduisant l’impact qu’un tel rendu devrait apporter.
Des améliorations, mais pas pour tous les écrans
Le potentiel de la PS5 Pro est évident, mais son exploitation optimale dépend fortement de l’équipement du joueur. Sans écran VRR, les avantages des modes équilibré et performance sont réduits, car le framerate reste trop instable pour garantir une expérience fluide.
L’absence de modes hérités, qui permettraient d’utiliser les résolutions et techniques d’upscaling de la PS5 standard, limite les options pour les joueurs préférant sacrifier un peu de performance pour une meilleure qualité visuelle.
Avec la PS5 Pro, Sony ouvre la voie à des performances supérieures pour les jeux de cette génération. Dragon’s Dogma 2 en bénéficie clairement en termes de framerate, mais cette amélioration est entachée par des artefacts visuels et des limitations techniques liées à l’implémentation du PSSR.
Pour une console à 800€, ces compromis peuvent sembler difficiles à accepter, surtout lorsqu’ils concernent des titres phares. Il reste à espérer que des mises à jour futures viendront corriger ces problèmes et permettre à la PS5 Pro de tenir toutes ses promesses. Pour l’instant, elle reste un choix solide pour les joueurs exigeants, mais non sans défauts…