La Tesla Model 3 est une nouvelle fois la lanterne rouge des voitures électriques les plus fiables.
Tesla Model 3 : un bilan fiabilité en demi-teinte
La Tesla Model 3, plébiscitée pour son approche futuriste et ses bonnes performances, vient de recevoir un nouveau coup de massue. En effet, une étude approfondie menée par l'ADAC et le TÜV, deux institutions allemandes de référence dans le secteur automobile, a révélé que la berline électrique américaine était la moins fiable de toutes les voitures testées. Ce résultat est basé sur l'analyse de milliers de véhicules de différentes marques et modèles, sur une période de plusieurs années.
Les inspecteurs ont passé au crible de nombreux éléments, allant de la structure du châssis aux systèmes électriques, en passant par les freins et les suspensions. Les résultats sont sans appel : la Tesla Model 3 accumule plusieurs défaillances, notamment au niveau des phares, des freins et de la suspension. Ces problèmes semblent être récurrents, quel que soit l'âge du véhicule.
Des lacunes inhérentes aux véhicules électriques ?
Selon Joachim Bühler, directeur de l'association TÜV, les principales raisons de cette mauvaise performance sont à chercher du côté de la maintenance et du service après-vente. « Même le kilométrage élevé ne peut cacher les mauvaises performances de la Model 3. Outre les défauts des freins et des essieux, la Tesla présente également un nombre particulièrement important de défauts d'éclairage. Cela témoigne de lacunes en matière de service et de maintenance », explique-t-il.
Il est intéressant de noter que les voitures électriques basées sur des modèles thermiques existants ont obtenu de meilleurs résultats. La Volkswagen e-Golf et la Mini Cooper SE, par exemple, ont affiché une fiabilité bien supérieure à celle de la Tesla Model 3. Ce constat suggère que l'expérience des constructeurs traditionnels en matière de production de véhicules électriques pourrait jouer un rôle déterminant dans la qualité à long terme de ces modèles.
En outre, les experts ont également souligné que les voitures électriques étaient plus susceptibles de présenter des problèmes de freins et de suspension. Cela s'explique par plusieurs facteurs, notamment le poids plus élevé de ces véhicules et l'utilisation du freinage régénératif. Ce dernier, qui permet de récupérer de l'énergie lors des décélérations, sollicite différemment les freins par rapport à un système de freinage traditionnel.
Face à ces résultats, Joachim Bühler a appelé à une révision des méthodes de test de fiabilité pour les véhicules électriques. « La preuve de l'état de la batterie est un facteur important dans le développement du marché des voitures électriques d'occasion », souligne-t-il. Jusqu'à présent, les inspections se limitent à un examen visuel de la batterie. Or, il serait nécessaire de mettre en place des tests plus poussés pour garantir la sécurité et la performance de ces composants sur le long terme.